chapitre dix-huit

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MACKENZIE

Ce mal de tête m'envahissant dès le matin me met de mauvaise humeur. Que Cassie aille se faire foutre ! La prochaine fois que je la croise à l'université, je lui fous une claque. Rien à foutre de ce que vont penser les autres. Ils m'ont assez déçu et détruit petit à petit.

Étant donné que je connais par cœur cette gigantesque baraque comme si je squattais, je sais où se trouve la cuisine. La pendule indique 9h du matin. Je suis tellement épuisée et les traces de stupéfiants qui sont encore dans mon organisme n'arrangent pas.

Lorsque j'aperçois Noah de dos, debout dans le grand salon, je repense à la soirée de la veille. On a atteint un nouveau cap : les contacts physiques, les légères caresses même si ce n'est pas la première fois. Nous étions à nouveau intimes. Le pire de tout ça, c'est que j'ai adoré sa manière d'effleurer mes cuisses. Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

Mackenzie : Salut.

Noah se retourne et me fixe, l'air désolé. Je me rends compte qu'il n'est pas seul, en effet, sa mère est assise sur le canapé, habillée d'un costume blanc, jupe crayon et veste, escarpins blancs. De vêtements de luxe. Elle sirote son petit café pendant qu'elle discute avec la personne à côté qui n'est autre que Hannah. Putain, pourquoi est-elle ici ?!

Claudia : Bonjour. Maddie, c'est ça ?

Mackenzie : Mackenzie. Je lève les yeux discrètement tandis que Hannah pouffe de rire.

Claudia : Comment vas-tu ? As-tu bien dormi ?

Mackenzie : Ça va.

Cet air hautain et ce sourire insolent, je peux pas me la sacquer cette femme. Ce genre de personne, je les connais très bien. Cette femme n'est pas nette, je l'ai toujours senti.

Claudia : Veux-tu prendre un café avec nous ?

Boire un café avec Hannah ? Pas question ! Plutôt crever en enfer.

Mackenzie : Je pense que je vais y aller, mes parents m'attendent.

Alors qu'ils en ont rien à foutre de moi.

Claudia : Quel dommage. J'aurais bien voulu discuter un peu avec toi. Noah, raccompagne-la. Passe une bonne journée, Maëlys.

Je lui réponds par un sourire forcé.

Hannah : On se voit au lycée !

Elle me fait un signe de la main, j'aurais bien voulu lui rétorquer par un doigt d'honneur mais je garde pour moi.

Après avoir remis mes vêtements de la veille et rassemblé mes affaires, je rejoins Noah dans la cuisine.

Noah : Tiens, mange un peu.

Il a préparé des pancakes, il en restait 2. Je lui remercie, son petit geste d'attention me réchauffe le cœur. Il me raccompagne ensuite jusqu'à l'entrée, sans un mot. Puis, il ferme la porte d'entrée. C'est devenu... bizarre et maladroit entre nous. Mais il n'y a pas que ça, la visite surprise de Claudia et Hannah est plutôt suspecte. Que manigancent-elles ?

Lorsque je rentre à la maison après avoir marché sous la pluie, je me faufile discrètement dans ma chambre et je m'enferme à double tour. Mon père est devenu dangereux et flippant à mes yeux. Il n'avait jamais levé la main jusqu'à hier, il est de plus en plus violent depuis juillet. Il me fait peur. Mais je ne pourrai pas l'éviter pour l'éternité. 

Le soir, après avoir pris ma douche et commencé mes devoirs, je rejoins ma mère à table.

Mackenzie : Où est papa ?

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