L'Agence 2.0

Chapitre 7

KIRA

Rihanna est le meilleure remède au blouse, j'en suis persuadée.

Je meurs de chaud et je colle de partout, mais je m'amuse comme une folle. La piste de danse est remplie de tellement de monde que j'ai juste assez de place pour hurler les paroles d'Only Girl in the World. Je ne m'en accommode pas. Stéphanie et Laura, deux amis de la fac, se servent de leur téléphone comme micro ce qui me fait rire. Dans le coin de la pièce, un petit blond n'arrête pas de regarder dans ma direction. J'avoue que j'ai fait un bel effort ce soir. La robe blanche en bandeau m'arrive aux milieux des cuisses et met en valeur le bronzage que j'ai acquérait en travaillant à la ferme. Mes boucles blondes sont attaché dans un chignon que j'ai fait rapidement il y a cinq minutes à cause de la chaleur. Je me trouve belle et je n'ai pas honte de le dire.

Le blond discute avec son ami et me pointe de la tête mais ma vue est bloqué par une fille qui danse entre nous. Je n'ai pas envie d'être abordé par qui que ce soit. Ce soir, c'est pour moi et Marco que je suis là. La musique, la danse et l'ambiance sont de bon remède pour oublier que je n'ai plus aucun contrôle sur ma vie. Ici, je ne dois pas satisfaire les demandes de ma mère, je n'ai pas à me cacher d'un malade ou éviter une certaine personne. J'ai l'impression de retrouver une partie de l'ancienne Kira et ça fait un bien fou.

Une pointe d'appréhension me pince le coeur lorsque j'aperçoit au loin des cheveux de jais. Oslo va être furieux lorsqu'il va comprendre que je ne suis plus là. J'espère qu'il ne le saura pas mais je n'ai pas d'espoirs. J'ai demandé à Louise de lui dire que j'étais dehors et que je ne risquais rien mais je suis certain de me prendre un savon en rentrant. Quand j'y pense, ça m'énerve, j'ai encore le droit d'avoir une vie sociale et le droit de choisir ce que je fais. Je suis assez grande. Il n'empêche que je ne suis pas pressé de rentrer.

Des mains qui se posent sur ma taille me font sursauter. Stéphanie et Laura ne le remarque pas. Le blond est derrière moi et je suis imprégné de son parfum bien trop fort à mon gout.

_ J'adore ta façon de danser, il murmure à mon oreille.

_ Je ne suis pas intéressée, je réponds.

Je me dégage violemment, mais cet idiot ne comprend pas le français et place une de ses mains sur mes fesses. Je me retrouve subitement dans l'espoir de le gifler mais je n'en ai pas l'occasion. Le blond ne touche plus le sol, alors que les mains d'Oslo l'attrape par le col. Je ne l'ai jamais vu aussi remonté. Ses yeux lancent des éclairs, sa mâchoire se ferme et il respire fort. Oslo ne perds jamais son sang froid. Jamais.

_ Es-ce que tu veux mourir ?Il dit d'une voix rauque et trompeusement calme.

Le blond est bourée, je le voix mieux maintenant et même si ça n'excuse pas son comportement je ne veux pas qu'Oslo lui fasse du mal. Il donne l'impression de vouloir le tuer ! J'attrape son bras délicatement. Des gens commences a se tourner vers nous et je ne veux pas attirer l'attention des videurs.

_Laisse le, Oslo. On s'en va.

Oslo reste immobile un moment mais son regard descend sur la main posé sur son biceps contracté. Il pose le blond mais ne le lâche pas.

_Tu ne sais pas à quel points tu es chanceux, il gronde avant de le lâcher.

Il se tourne et délicatement m'attrape la main. C'est bizarre de le voir agir de cette façon alors qu'une seconde plus tôt il était prêt à faire un massacre. Il me guide à travers la foule qui le laisse passer. Je suppose que tout le monde est capable de voir que ce n'est pas le moment de se trouver en travers de son chemin. A l'extérieur, je suis frappée par la fraicheur ambiante. Oslo ne lâche pas ma main et ne me laisse pas d'autre choix que de le suivre. La tension entre nous est palpable et je n'en supporterais pas une minutes de plus.