Chapitre 5

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KIRA

La ferme de Louise se trouve à Forcalquier. Une petite ville à environ une heure d'Aix en Provence.

Lorsqu'elle était malade et qu'elle devait se rendre tout les jours à l'hôpital d'Aix, nous avions pris l'habitude de nous assoir l'une à côté de l'autre dans le bus. Je ne me souviens plus de notre première discussion, tout ce que je sais c'est qu'après celle-ci nous parlions chaque fois dans le bus. Louise est âgée en apparence mais elle a toujours l'âme d'une jeune femme. C'est tellement intéressant de l'écouter parler et de lui raconter certains de mes problèmes. Des problèmes sous la forme d'un très bel homme  aux cheveux de jais. Je me demande comment elle va réagir en apercevant Oslo avec moi. Après tout, c'est elle qui la qualifiait de « connard ». Je triture mes bagues en imaginant leur rencontre.

Nous sommes toujours en chemin pour Forcalquier. Oslo a troqué sa magnifique moto pour une berline noir bien plus efficace selon lui. Je ne m'y connais pas en voiture alors je n'ai rien dit. Le trajet s'est passé dans le silence. Je suis encore contrariée en raison des liberté qu'il s'est octroyer vis à vis de mon téléphone. Je veux dire d'une manière tordu c'est surement mignon mais il n'a aucun droit de me dire a qui je dois parler ou non.

Je me contente d'observer le paysage défilé. Ce qu'il y a de bien avec la Provence en été, c'est absolument tout. Je suis tombé amoureuse de cet endroit lorsque j'étais petite fille et mon amour ne s'est jamais ternit. Les champs de lavandes à perte de vue, les villages en maison de pierre, les olivier, l'accent chantant. Il n'y a pas à dire, j'adore ça.

Je sors une main de la voiture et la laisse emporter par le vent tout en souriant. Je suis ravie de pouvoir me trouver ici et personne ne pourra m'enlever ça, pas Oslo, ni ma mère ou ce foutu stalker.

Nous arrivons enfin dans la ville de Forcalquier. Le soleil se couche au derrière des collines et donne à la ferme un aspect orangé. Oslo gare sa voiture près d'un grand puits en pierre. Je sors de la voiture en trombe et court dans les bras de Louise qui nous attend à l'entrée. Elle me rend mon étreinte et je m'enivre de son parfum à la verveine. Les criquets chantent et l'odeur de lavande me caresse les narines.

_Tu m'as manqué, ma sauterelle, elle murmure dans mon oreille.

Je me dégage pour mieux la regarder. Avec la fin des cours, les partiels et tout le reste, je n'ai pas eu le temps de lui rendre visite. Je suis ravie de la voir.

Louise n'a pas beaucoup changé. Elle porte une longue robe ample bleu et un foulard vert qui recouvre sa tête. Avec son traitement, Louise a perdu tout ses cheveux mais avec sa guérison, ils reviendront. Elle m'a dit que ça lui avait mal de dire adieu a une magnifique tignasse de cheveux blonds. Je lui avais répondu qu'elle les retrouverait rapidement et qu'à mes yeux elle était toujours aussi belle.

_Comment vas-tu Louise ? Je demande.

Sa peau pâlit, par les traitements a repris une teinte dorée. Son visage, d'habitude marqué par la fatigue est apaisé.

_Je vais mieux, ma sauterelle. J'ai l'impression de revivre.

Ses yeux marrons passe de moi aux conducteur de la voiture. Oslo nous rejoint rapidement en tenant dans ses bras toutes mes affaires.

Louise me lance un regard curieux en déshabillant Oslo du regard.

_ Loulou, je te présente mon ami, Oslo. Il vient m'aider.

Mon sourire radieux ne trompe pas Louise mais elle joue le jeu.

_Je suis enchantée, commence Louise en lui tendant sa main.

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