𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐈𝐈

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JOY

Il est 23h, et je ne suis toujours pas rentrée. Je me plais bien dehors dans le silence... Je n'ai pas peur de voir un animal sauvage ou non, je n'ai plus rien à perdre de toute façon...

Je me sens vide, inconsolable, démunie... Mon téléphone ne cessait de sonner, alors j'ai décidé de l'éteindre complètement. Parfois, j'ai besoin de me déconnecter de tout pour mon propre bien-être. Là, c'est le brouhaha dans ma tête, trop de questions, trop de pensées négatives, mais je n'arrive pas à stopper ces voix dans ma tête, ces voix qui me poussent à faire le mal...

— Suicide-toi, tu ne comptes pour personne...

Est-ce vrai ? J'ai du mal à me faire à cette idée.

D'un côté, peut-être qu'ils ont pensé bien faire, peut-être que c'était une manière pour eux de me protéger, mais c'est mal... Je ressens de la haine envers eux, mais d'un autre côté, je les aime... J'ai besoin de temps pour accepter la réalité et la digérer...

Bien que je souhaite vraiment arrêter, stopper ces idées noires, je n'y arrive pas.

— Meurt.

Et si je décédais ? Je me suiciderais, que se passerait-il ? Je n'en sais trop rien, mais Wesley n'aurait plus à s'en faire avec mon vieux traitement qui coûte une blinde...

Il vend de la drogue. À cause de moi...

Si je meurs, si je ne suis plus dans sa vie, il sera tranquille, loin des problèmes, car moi, je lui en apporte...

Je commence à avoir très froid...

Mais chaque frisson me rappelle le fardeau que je suis, que j'ai imposé à ma famille et à Wesley.

Il n'aurait jamais dû faire ça à cause de moi, il mérite mieux que ça, il mérite mieux que moi...

La chance, j'en ai probablement pas...

Pourquoi moi ? Pourquoi lui ? Pourquoi dois-je encore souffrir ?

Réfléchir devient de plus en plus difficile malgré le silence de la nuit. Peut-être est-ce à cause du froid ? Mes doigts tremblent légèrement, mais je décide de serrer mes genoux contre ma poitrine pour me réchauffer.

Mes yeux se perdent dans l'obscurité que m'offre la forêt... Elle est aussi sombre que mes pensées.

Malgré cette dernière grâce à la faible lumière du lampadaire, j'arrive à distinguer chaque arbre, chaque buisson.

Alors que je reste là, les battements de mon cœur résonnent comme un tambour dans mes oreilles. Mes mains tremblent de froid. Des larmes menacent de couler, mais je m'accroche, refusant de les laisser s'échapper.

Malgré la douleur qui me serre le cœur, le peu de courage qui me reste me pousse à continuer.

Un gargouillement dans mon ventre vide me rappelle que je ne peux pas rester immobile éternellement. Je prends un wrap que j'avais emballé, l'ouvre et commence à manger, les larmes coulant sans que je puisse les contrôler sur mes joues alors que je détourne mon attention de ma propre tristesse.

Mais je ne peux pas rentrer, pas maintenant. Je vais devoir m'y faire. Je pense rester là un moment, je pense en avoir besoin...

Wesley m'a appelé 50 fois, il continue de m'appeler sans cesse, le bruit me donne une migraine. Il m'a laissé des messages que je n'ai pas pris le temps de lire, je ne suis pas apte à parler...

Il s'inquiète pour moi...

Je l'aime, mais il mérite mieux que moi, bien mieux, à commencer par une fille qui n'est pas malade...

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⏰ Dernière mise à jour : 3 days ago ⏰

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