chapitre 14

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"- Monsieur Neuvillette, dame Clorinde vous demande dans son bureau."

Neuvillette lève sa tête et aperçoit de nouveau la petite secrétaire. Elle se tient dans l'encadrement de porte accompagnée de Clorinde.

- C'est urgent, Neuvillette.

La brune regarde le lieutenant avec ses yeux violets perdus.
Le policier se lève de sa chaise et part en direction du bureau de sa collègue avec elle-même. La secrétaire, quant à elle, retourne à ses occupations.

Les deux policiers entrent dans le bureau de Clorinde. Elle s'assoit sur sa chaise et invite Neuvillette à s'assoir en face d'elle.

- Je suis virée.

L'information prend un moment avant de monter au cerveau de l'argenté.
En vu de la non-réponse de Neuvillette, elle continue:

- Le patron a appris que j'avais fait entrer ton ami brun dans le lieu du crime d'une de nos missions précédentes. Il m'a fait la morale pendant un long moment. Mais je suis totalement d'accord avec lui, ce n'était pas professionnel de ma part. Je ne crois pas avoir le droit à une seconde chance. Je me retirerai donc dans peu de temps..

La brune a beau savoir garder ses sentiments pour elle, elle ne peut se retenir de pleurer devant son collègue. Elle sait pertinemment que Neuvillette gardera cette scène pour lui.
L'argenté se lève de sa chaise pour venir devant Clorinde. La femme lève ses yeux rougis et se redresse pour être à la hauteur de son collègue.

Sans qu'elle n'est le temps de comprendre quoi que ce soit, elle est encerclée par les bras de son collègue. Elle ne peut se retenir d'avantage et se met à pleurer à chaudes larmes dans les bras de l'argenté.

La soirée passe calmement, les réverbères commencent à illuminer la rue pluvieuse, Neuvillette à la fenêtre de son habitation, regarde la pluie inonder la route vide devant chez lui. Ses yeux regardent les quelques étoiles visibles à travers les nuages gris. Clorinde est partie, pour de bon, il l'a aidé à ranger les affaires de son bureau dans les cartons. L'argenté essaye d'imaginer ne pas revoir cette brune au distributeur du commissariat demain en train d'attendre que son café se prépare. Il lui parlera pendant ce court instant, de tout et de rien. L'agent ferme les yeux. La douleur sentimentale s'emplifie à l'intérieur de son être. Les larmes coulent le long de ses joues couleur porcelaine. Il se décale de sa fenêtre et vient de placer sur son canapé pour s'y allonger et laisser le flot de perles salées se reprendre sur ses oreillers gris.

- Neuvillette, c'est quoi ton enquête?

- Je dois trouver le cadavre d'une femme je n'ai aucune idée d'où exactement se situe le corps, juste une info vaste sur l'emplacement, de qui ça peut être, de pourquoi l'avoir tuer, et tous les trucs qui pourraient m'être utiles pour la trouver, je pense demander à Heizou de m'aider.

- Il est déjà parti avec Tartaglia. La blonde arrive avec son verre d'eau derrière Neuvillette et Furina. Dit Neuvillette, tu sais où est Clorinde, son bureau est encore fermé, elle est censée être arrivée depuis un moment déjà.

- On ne t'a pas fait part de la nouvelle Navia? Rétorque Furina. Je pensais que vous étiez proches, elle ne t'a rien dit?

- Neuvillette soupir, Les clés de son bureau sont posées sur ma petite étagère à l'entrée du mien, va les chercher.

La blonde est déroutée, pourquoi Clorinde ne lui aurait rien dit à elle, son amie plus que sa collègue. Cependant, elle part chercher les clés à l'endroit que Neuvillette lui a indiqué. Pourquoi son collègue lui aurait dit d'aller voir le bureau de la brune à la place de simplement lui dire où elle est, à t'elle fait quelque chose de grave? Elle s'empare des clés violettes et va pour ouvrir le bureau de son amie.

Toi de l'autre côté de l'ArmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant