Draco
J'étais aussi soulagé qu'anéanti. En colère aussi. Il pensait sûrement ne pas m'avoir réveiller, mais cela faisait longtemps que mon sommeil était léger. Ce n'était pas pour rien que mes yeux avait l'air un peu enfoncé, j'avais des cernes si énormes qu'elles ne se distinguaient même plus. Et après Azkaban... Un frisson me secouait. Je ne voulais pas pensé à cet endroit cauchemardesque. Je décidais de me concentrer sur la chaleur qu'Harry avait dégagé en me portant. Ç'a avait été si réconfortant. Je m'étais senti en sécurité. J'étais donc soulagé car son contact m'avait réchauffé et détendu - étonnamment, mes courbatures m'avaient un peu moins fait souffrir-, anéanti car malgré tout, il était impensable que je montre que j'étais éveillé et que j'appréciais son étreinte. Qu'il pense que je l'acceptais, ne serait-ce qu'un peu, à mes côtés. J'en avais envie, mais le dégoût surpassait tout. Je me dégoutais, et, pire encore, il me dégoutait. Ainsi donc venait la colère. J'étais emplis de colère car aimer me donnait la nausée, si ce n'était pas une fille de bonne famille, une sang pure, mais je me savais incapable de tomber sous le charme d'une jolie et noble demoiselle qui correspondrait au rang des Malfoy. Ironique, quand on sait que mon nom de famille est entaché et que désormais, ma famille est en disgrâce.
Les dogmes de mon père étaient bien trop ancrés en moi, et ça aussi, ça me dégoutait. En somme, je n'étais qu'une masse informe et disgracieuse de dégoût.
Endolori, je tentais de m'endormir pour passer le temps, pour fuir la réalité. Peut-être que cette nuit, allongé dans le lit de Potter, je pourrais échapper aux cauchemars qui me poursuivent sans cesse, menaçant de me rendre définitivement fou. Plonger dans son odeur, sûr qu'il était dans la maison et qu'il prendrait soin de moi si nécessaire, je sombrais immédiatement dans le sommeil. Étonnant comme sa présence me rassure et me terrifie à la fois.
Froid, glaciale et pire encore. Sinistre et macabre ? Assurément. Comment avais-je atterri ici ? Où étais-je ? M'avait-on rendu sourd ? Et pourquoi était-je persuadé que les tremblement dans les murs dans ma cellule étaient provoqués par des hurlements ?
Je sentais la panique enflée dans ma poitrine. Je ne savais pas quoi, mais je devais fuir au plus vite. Ils allaient m'avoir, et je ne pourrais rien faire. Mais qui ça ''ils'' ? Je ne me comprenais pas moi-même, je ne me souvenais pas plus.
Un courant d'air des plus froid pénétra ma cage - quand est-ce que ma cellule s'était rétrécie au point de devenir une cage pour animal ?- et je paniquais de plus belle. J'avais la sensation oppressante d'être coincé et condamné.
Le courant d'air s'intensifia et mes frissons devenaient des tremblements et des claquements. Je serrais les bras autour de moi, remontant mes genoux sous mon menton. Quand avais-je perdu autant de poids ?
Le froid m'engourdissait le corps, mais mon esprit, lui, s'activait toujours plus vite. Je devais sortir. Je devais courir. Je devais fuir. Plongé dans un silence de plus en plus inquiétant, j'entendais pourtant les chuintements de leur présence. Ils s'approchaient, et la cage rétrécissait toujours plus. Bientôt, elle commencerait à me broyer. Les barreaux appuyaient déjà contre ma peau, douloureusement froid. Je sentais mes chairs commencer à congeler. C'était terriblement douloureux.
"- Tu es un Malfoy, mais tu es faible !"
La voix de Père claqua, glaciale et déçu. Je voulais disparaître. Un morceau de chair congelé se décrocha alors que je me serrais plus fort. C'était douloureux.
"- Tu ne sortiras jamais d'ici. Tu dois souffrir."
Un morceaux de chair congelé se décrocha alors que mon omoplate, pressé douloureusement par les barreaux, se fêla. Je sentis que je hurlais, mais je n'entendais que le chuintements. Ils seraient bientôt là.
"- Harry Potter est mort !"
La voix de Voldemort claqua et me rappela mon bras. Je le regardais, hurlant sans l'entendre la douleur que me provoquait la fracture de ma cheville. Un morceaux de chair congelé se décrocha de mon mollet.
"- Harry est mort, Malfoy. Tu ne peux rien y faire. Alors va-t'en."
Hermione, cette sang de bourbe, me l'annonçait d'une voix morne. Ses yeux étaient vide. Ceux du rouquin Weasley aussi. Le sang envahissait ma bouche, la douleur explosait dans ma gorge, et je ne pouvais plus hurler, seulement glouglouter et m'étouffer pitoyablement. Un morceaux de chair congelé se décrocha. Mes genoux se brisaient, et mes hanches suivaient. Ils étaient très proches.
"- J'ai failli mourir tant de fois par ta faute, Malfoy."
Mon bras se brisait en mille morceaux. Je me noyais. Et, partout autour de moi, ceux qui avait souffert de mes mains m'entouraient. Ils souriaient. Et le paroles de Potter me transperçaient. Un morceaux de chair congelé se décrocha, et ils me pointaient du doigts. Les chuintements étaient maintenant si proches, pourquoi ne les voyais-je pas ?
"- Mon cœur est mort pour toi, Malfoy."
Ma colonne ne me faisait plus mal, et mes jambes non plus. Le gèle recouvrait mes bras et mon torse. Il progressait. Et la douleur de ce que j'infligeais à Potter me brûlait. Un morceaux de chair congelé se décrocha, et mon bras droit se détacha. En heurtant le sol, il se brisa. J'étais infirme.
"-Je ne veux plus jamais te voir, Malfoy. Je déménage là où tu me trouvera jamais."
Je ne sentais plus rien en dessous des pectoraux, et mon visage côtoyait maintenant mes hanches. Je m'étouffais. Et la panique de ne plus jamais voir Potter m'aveuglait. Un morceaux de chair congelé se décrocha et je n'eu plus qu'une jambe et une demi-jambe. J'étais nez à nez avec mes cicatrices. De quand dataient-elles ? Les chuintements... Ils étaient là.
"- Je ne ressens rien pour toi, Malfoy. Tu n'existe plus."
Je savais qui ils étaient. Je m'en souvenais. Mais je devais retenir Potter. Il ne pouvait pas m'oublier, qu'allais-je devenir si je n'existais plus pour lui ? Un morceaux de chair congelé se décrocha, et je devenais une homme tronc. Je n'arrivais plus à respirer. Je n'aimais pas le goût de mon sang. Il était sale. Leur présence me brûlait et consumait mon esprit, ils m'effaçaient de la vie de tout ceux que j'avais croisé.
-"Tu es une honte. Tu n'es pas un Malfoy. Je n'ai pas de fils. Qui est cette... chose ?"
J'agonisais.
Un morceaux de chair congelé se décrocha, et il ne resta plus rien de moi.
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Pour l'interdit {Drarry}
FanfictionDeux mois après ma confrontation avec Voldemort, je suis en bonne santé, et en sécurité. Pourtant, je me sens vide et je ne trouve plus d'intérêts à rien. Je me suis isolé, car je n'arrive pas à pardonner à mes deux meilleurs amis leurs manigances...