L'espoir d'une issue

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     La bête était morte, mais son attaque avait fait fuir le troupeau loin du château. Mugi s'approcha d'abord de la dépouille de la plus petite créature, dont il ne restait que les os . Il analysa alors le squelette, ses os étaient très légers , si légers qu'il pouvait en soulever l'intégralité aisément. De plus, ils étaient extrêmement solides, sauf en deux points bien précis, là où les protubérances rejoignaient la colonne vertébrale.

     En effet , les protubérances s'enfonçait en réalité jusqu'à l'intérieur du corps ,  les deux bornes de l'arc de cercle étaient reliés par une rangée de pics . C'était un système d'auto-défense surprenant, si une pression s'applique sur les protubérances vers l'intérieur, le lien avec la colonne se brise et les pics sortent de l'animal pour blesser l'assaillant . En revanche, si quelqu'un se plaçait entre les deux excroissances et les poussait vers l'extérieur, le lien se briserait mais cette fois ci les os de la créature viendraient broyer ses organes.

Ces informations étaient cruciales en cas d'attaque, mais Mugi ne comptait pas s'éterniser dans les parages. Il se rapprocha du corps du monstre pour l'analyser également et remarqua que sa peau était fine , légère et presque impossible à déchirer . Il eût alors une idée pour augmenter ses chances de survie . Avec le peu de force qu'il avait encore, il arracha une dent à la bête et s'en servi pour lui couper de grand lambeaux de peau . Après quelques essais et des assemblages astucieux avec le squelette se trouvant à côté, il se fabriqua des ailes . De quoi planer si par malheur il apparaissait à haute altitude de l'autre côté du portail, ou même si il le ratait. Avec la tente et quelques bouts de peau qui lui restait, il se fabriqua un parachute, un peu plus rudimentaire.

     Il observa une dernière fois la créature, son estomac lui suppliait d'y goûter, mais sa raison l'en empêcha . Qui sait quels effets cela aurait sur son corps . Pourquoi risquer cela si proche de la libération. Il ranga la dent dans sa poche et repris la marche . Avec son nouveau matériel, il s'approcha de la falaise , s'imaginant les pires scénarios . Mugi pris quelques secondes pour admirer une dernière fois ce paysage si déstabilisant , et les autres réalités qui semblaient apparaître au loin . C'était l'heure, rentrer ou mourir en essayant. Il recula de quelques mètres , souffla un grand coup et pris son élan. Lorsque que ses pieds quittèrent le sol , il ne put s'empêcher de fermer les yeux . Une sensation étrange l'habitat, il venait de traverser le portail, mais il se sentait encore dans les airs.

     Lorsqu'il rouvrit les yeux, il fut submergé par la peur , le stress . Il avait prévu bien des éventualités , mais pas celle-ci .Ce n'était pas son monde et il fallait agir vite , il était entouré d'étagères à perte de vue , des étagères qui montaient jusqu'au ciel , à ce demander si il y avait un plafond . Il se trouvait dans une anomalie bien connue , SCP-3008 .

     La priorité était d'atterrir en toute sécurité , il zigzaguait entre les étagères , en esquivait certaines de justesse. Il suait à grosses gouttes , la moindre erreur lui serait fatale. Dès qu'il eu une piste suffisamment dégagée , il déplia son parachute mais l'une des tiges se brisa . Il ralentissait certe , mais pas suffisamment. Après avoir décéléré , Il se redressa pour freiner d'avantage avec ses ailes puis , s'accrocha au pilier d'une des étagères. Mugi repris son souffle, soulagé d'être encore en un seul morceau. Mais cette sensation disparu très vite, il observa les alentours et compris sa situation.

Ce n'était que le début de son périple...

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