𝐄𝐍𝐓𝐑𝐄́𝐄 𝟎𝟐

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𝑪𝒉𝒆𝒓 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒏𝒂𝒍,


𝐽𝑒 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝐶𝑢𝑝𝑖𝑑𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑡𝑟𝑒̀𝑠 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑡𝑖𝑟𝑒𝑟 𝑠𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑒̀𝑐ℎ𝑒𝑠. Ou peut-être qu'il a besoin de lunettes. Je sais pas trop quoi me dire pour me convaincre à vrai dire.

Mais déjà, Céleste Seydoux n'est même pas si jolie que ça. Elle a des yeux bruns comme tout le monde, de longs cheveux bruns coiffés soigneusement qui lui retombe sur ses frêles épaules. Ils sont souvent attachés par un nœud assorti à sa tenue du jour. Aujourd'hui, il était bleu comme le ciel et comme sa jupe qui retenait prisonnière les pans de sa chemise blanche. C'est pas non plus comme si elle avait un splendide sourire montrant de parfaites ou presque dents blanches. Je dis presque parce que j'ai remarqué que ses canines était légèrement plus pointues que la normale lui donnant des petits airs de... vampires. Ou de loups-garous. C'est amusant, ce petit détail ne la rends qu'un peu plus atypique. C'est son petit truc à elle.

Mon petit truc à moi, comme me le répète maman, c'est mes petites tâches sur le nez. Pas en grande quantité non plus, deux ou trois qui se sont postées sur l'arrête de mon nez.

Céleste est aimé de tout les garçons. C'est marrant de les voir tous essayer de captiver son attention. Mais elle préfère rester avec ses copines ou lire un livre ou faire tapoter ses ongles fraîchement manucurés sur sa table. Pour montrer justement son vernis. Et c'est très différents de Jennifer la pimbêche et sa voix de crécelle. Céleste quand elle parle on dirait le chant d'un oiseau, c'est pas dissonant. Enfaite, j'aime bien la mélodie de son rire, le son de sa voix douce et légère.

Je dois admettre, cependant, que j'ai menti. Le sourire de Céleste pourrait arrêter n'importe quelle guerre, faire flancher n'importe quel cœur et raviver le feu d'amour le plus ravageur. Son sourire donne l'effet d'un courant d'air d'été, revivifiant et chaleureux. Les garçons le voient comme le saint Graal, certains sont prêt à se jeter par la fenêtre juste pour en voir une esquisse. Pour il est comme un éblouissant soleil d'été, m'aveuglant de sa sincérité et de sa beauté que j'en détourne les yeux de gêne.

Mais le problème avec Céleste c'est qu'elle est une fille. Et que moi aussi, je suis une fille. Mon grand-père m'a raconté, une fois, qu'une fille aimant une autre fille avec tout son cœur c'était contre nature. Ma mère n'en parle pas trop mais je crois qu'elle préfère que je finisse mes jours aux côtés d'un homme et de lui faire au moins douze petit-enfants. Je ne veux pas d'enfants d'ailleurs. Primo, ça pue, ça hurle, ça bave partout et ça vomit tellement fort que ça ressemble à une lance. Même qu'une fois, ma petite cousine a fait caca sur ma tante alors qu'elle lui changeait sa couche. vraiment, ça me répugne. Avoir un bébé, c'est dire adieux à son sommeil , j'ai vu les yeux fatigués de cette même tante et c'est pas beau à voir, enterrer sa vie sociale, pas que j'en ai une exceptionnelle mais avec Louise on s'est dit qu'on ira à plein de fêtes plus grandes.

Aimer un garçon s'est impensable pour moi. Comme les bébés, trop bruyant, ça pue et c'est bête. Mais finir mes jours avec la jolie Céleste, c'est contre nature. En plus, je suis sûre qu'elle préfère les garçons. Pas ceux de la classe mais les autres. Ceux comme les romans héroïques qu'elle lit parfois. En fait, je sais même pas ce qu'elle lit pour de vrai. J'imagine juste. Si ça se trouve c'est de la romance. Pire de la dark romance.

Une fois, Céleste m'a adressé la parole. J'étais drôlement aux anges ce jour-là. Je lui ai dit





─ Je peux avoir ta gomme s'il te plaît ?



Ma voix était partie vachement haut dans les aigues mais j'étais intimidée par elle. Elle s'était retournée comme dans les films, les cheveux qui volent, son parfum s'échappant de celui-ci, juste pour qu'elle plante ses yeux noisettes dans les miens et qu'elle me réponde





─ Quoi ?





Elle avait cette drôle d'expression un peu marrante mais c'était parce qu'elle avait pas compris. Son nez s'était froncé et ses yeux s'étaient légèrement refermés. J'ai répété que j'avais besoin de sa gomme et elle me l'a tendu. Elle avait dessinée un drôle de petit bonhomme un peu rigolo dessus. Je lui ai dit






─ Sympa le matelot.






Parce qu'il ressemblait un peu à un marin et elle a rit. Je pouvais mourir en paix parce que Céleste Seydoux avait rigolé à ma blague. Moi, Adèle Girardot, je l'ai fait rire. Non, Céleste m'a gracié par son rire. Et quelle musicalité.








𝐀𝐃𝐄̀𝐋𝐄 𝐆𝐈𝐑𝐀𝐑𝐃𝐎𝐓.

𝐖𝐈𝐒𝐇 𝐘𝐎𝐔 𝐖𝐄𝐑𝐄...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant