𝐄𝐍𝐓𝐑𝐄́𝐄 𝟎𝟑

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𝑪𝒉𝒆𝒓 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒏𝒂𝒍,


𝐶𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑒́𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑡𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑛𝑎𝑧𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑗'𝑒𝑛 𝑣𝑖𝑒𝑛𝑠 𝑎̀ 𝑠𝑜𝑛𝑔𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑠𝑎𝑢𝑡𝑒𝑟 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑎 𝑓𝑒𝑛𝑒̂𝑡𝑟𝑒. Déjà parce qu'à cause cette pimbêche de Jennifer je me retrouve avec une heure de retenue sur le dos.

L'histoire est simple. Jennifer est l'une des filles les plus bavardes de la classe. Si son envie de discussion et son besoin de commérage étaient proportionnels à son intelligence alors je crois que j'aurais des vacances pendant trois siècles. La pauvre serait incapable de parler. Malheureusement, les plus bavards sont souvent les plus idiots. Enfin bref, Jennifer est assise tout devant à côté de moi. Je suis autant punie qu'elle dans l'histoire ce qui est franchement injuste. Son parfum intoxique mes narines, les bruits de mastications me font grincer des dents et le pire reste vraiment quand elle remue la tête et que ses cheveux s'abattent sur mon visage. Si seulement c'était un incident mais je suis persuadée qu'elle le fait exprès juste pour m'énerver.

Je disais donc que j'avais la tête penchée vers mon cahier, je faisais comme si j'écoutais avec beaucoup d'attention le cours de monsieur Bonnot. Je suis convaincue qu'il est né pour être prof d'histoire. En tout cas, il en possède tout les clichés barbants de sa voix monotone et soporifique à son haleine putride à réveiller un mort. Comme toujours, je dessinais dans la marge de mon cahier jusqu'à ce que mon coude touche sans le vouloir Jennifer et attire son attention sur moi. Et là, le drame. Elle découvre ma fantastique caricature d'elle qui se fait écraser par un énorme caillou. La rivalité entre elle et moi est connue de toute la classe de toute manière. Madame a préféré crier au scandale attirant l'attention du vieux Bonnot sur nous. Ce dernier ne cherchant pas le coupable décide de nous mettre une heure chacune pour avoir osé l'interrompre en pleine explication de la Mésopotamie.

La deuxième tragédie de la journée fut les brocolis à midi. Camille a rit en me voyant profondément dégoutée puis il a englouti mon assiette sans en laisser une miette. Il me fait un peu pensé à un aspirateur quand il agit ainsi ou comme un crève la faim.

Mais le pire dans cette maudite journée c'était de découvrir la place vide de la jolie Céleste. Dhéa, sa meilleure amie, a déclaré à tout le monde que Céleste ne pouvait pas venir à cause de la crève qui la clouait au lit. J'avais une folle envie de lui demander comment elle allait mais la réalité est plus cruelle que les rêves. Parce que dans la réalité, c'est bizarre que j'arrive dans ses messages privés Instagram juste pour prendre des nouvelles. On ne se parle quasiment pas ou juste le minimum.

En fait, je pense que les rêves sont plus cruelles que les cauchemars. J'aime bien faire des cauchemars, ressentir des émotions que je n'ai jamais eu comme une peur intense et paralysante, une atmosphère louche et malaisante qui plane dans l'air jusqu'à ce que la peur de mourir s'insinue en nous. Mais aussi les cauchemars sont plus cool à analyser.

Je m'éloigne du sujet. Le point c'est que Céleste n'était pas là pour rajouter un peu de lumière dans ma journée. Mais c'est pas grave parce que Camille m'a encore accueillie avec une histoire farfelue.

Camille est mon meilleur ami, un drôle de spécimen d'ailleurs. Parfois il fait des trucs comme ça juste par envie ou pour faire rire les autres. Il est un peu fou dans son genre mais je l'apprécie pour ça. Parce qu'il est hors norme. Aujourd'hui il voulait dessiner des moustaches sur la face de Bonnot dans le journal du lycée juste parce qu'il m'a collé. par solidarité il m'a dit.

Sur le chemin pour rentrer à la maison, j'ai proposé à Camille de venir chez moi et de passer le reste de la soirée à jouer aux jeux vidéos. Il a dit oui, je l'ai atomisé à Smash Bros comme toujours. Il a mangé à la maison mais on s'est tellement empiffré de bonbons et autres friandises que j'avais plus très faim après. Camille a tout de même mangé. Il dévore tout ce qu'on lui propose, un vrai estomac sur patte. Je me demande même où il peut mettre tout ça. Il me fait un peu pensé à une brindille, un simple coup de vent et pouf il s'envole.

Maman a finit par accepter pour qu'il dorme à la maison et on a rit toute la soirée.

Ma journée n'était peut-être pas si mal que ça finalement.








𝐀𝐃𝐄̀𝐋𝐄 𝐆𝐈𝐑𝐀𝐑𝐃𝐎𝐓.













































P.-S. : J'ai fini par lui envoyer un message à Céleste
avec les cours dedans pour qu'elle puisse rattraper.
Elle m'a remercié en me disant que je n'avais pas été obligé.
Cette nuit-là, j'ai rêvé du sourire de Céleste.

𝐖𝐈𝐒𝐇 𝐘𝐎𝐔 𝐖𝐄𝐑𝐄...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant