La légende des gemmes

- CHAPITRE 4

Une grande cité, c'est dangereux.

              Il fallut, au final, sept jours pour arriver aux abords des champs qui entouraient la cité de Fallwick. Durant tout ce temps Aélis n'avait pensé qu'à l'effet que ferait un bon lit à ses pieds, si elle en avait encore. Et si c'était le cas, ils se cachaient parfaitement bien derrières les incalculables ampoules qu'elle avait collectionner durant la balade qu'elle avait commencé il y a maintenant bien trop longtemps pour que ce soit agréable. Elle avait également amasser nombreuses égratignures et plaies à force de trébucher quand ses jambes n'étaient plus capable de la soutenir. Les pauses avaient dû se faire un peu plus nombreuses et le rythme avait dû s'habituer à la malheureuse.


— Est-ce possible de prendre une chambre avec un grand lit quand on dort seul ?


Mais la fin du calvaire était tout proche -peut-être à une heure- pour le plus grand bien d'Aélis. Ils venaient de quitter la forêt et il ne restait plus que les longs des champs à traverser. Bien que de nombreux paysans labouraient leur champs dans une harmonie pratiquement parfaite, Aélis n'avait d'yeux que pour les imposants murs qui la séparait de la grande cité. Les douces protections, construites en roche sédimentaire, servaient à repousser toute attaques ennemies, quelles qu'elles soient. Une forteresse presque imprenable, mais pas la plus impressionnante.
       Elle était si proche d'avoir un sommeil reposant, qu'Aélis ne pouvait résister de poser toutes les questions qui lui passait par la tête.

— Pour sûre, ma p'tite.

Et Brokk lui répondait avec grand plaisir.
L'entente entre les trois avait finalement été une réussite ; le Nain n'avait pas essayé de les tuer ou de les voler durant leur sommeil. La gemme était encore en possession d'Aélis, de même que leur vie.
C'était certainement dû au fait qu'à chaque mouvement que Brokk faisait la nuit- qui bougeait à peine durant son sommeil-, il tombait nez à nez avec le demi-elfe, qui semblait ne pas l'avoir lâché une seule fois du regard. Effrayant, d'après le petit Homme, mais pas si étonnant.
Un Elfe n'avait pas besoin de dormir pour se reposer, il avait la possibilité d'entré dans un état de sommeil tout en gardant certaines de ses capacités, ce qui les rendait encore plus terrifiant. Il n'était donc pas surpris de voir un demi-elfe avec ces mêmes dispositions.

— Et est-ce possible de prendre une chambre avec seulement un petit lit, mais dormir, par exemple, à quatre dedans ?

Celui qui avait été le plus surpris dans cette affaire était bel et bien Josiah, peu conscient de ses propres étoffes. Il savait que son sommeil avait toujours été léger comparé à Aélis -dès fois il était impossible de la tirer de son lit, mais de là à ne pas dormir et réussir à observer tous les mouvements de Brokk, sans qu'il ne soit fatigué, ça relevait de l'impossible. Et pourtant, il l'avait fait toutes les nuits depuis leur départ de chez eux. Il s'asseyait simplement et dormait, en ayant son cerveau pratiquement opérationnel. Il n'avait pas conscience du temps qui se déroulait et ne pouvait avoir aucune pensée. Il pouvait simplement guetter les moindres fait et geste autour de lui.

— Qui f'rait donc une chose pareille ?
— Je ne sais pas moi.
— Même si tu fais ça, t'es obligé d'payer, donc autant prendre une chambre ou t'es sûre d'avoir un lit, quant à faire.
— Et si tu payes le lit, ou la chambre, mais que tu ne restes pas toute la nuit, est-il possible de se faire rembourser ?

Cette dernière question était signé Josiah.
Ouvrant la marche, comme à son habitude, guidé par le nain quand il prenait la mauvaise direction ; celui-ci partageait, tout de même, avec sa sœur, l'excitation de la découverte. Ils n'avaient jamais dormi ailleurs que chez eux ; peut-être la paille d'un établi après une nuit à boire avec leur voisin pour Josiah, mais sinon ils n'avaient jamais couché ailleurs que dans leur lit ; et aujourd'hui ils étaient friands de découverte.
La cité de Dewwick -qu'ils avaient déjà visiter, n'offrait pas toutes les attractions que Fallwick regorgeait. Allant aux hôtels de luxes, les maison closes, les festivités le soir, les marchés ouverts, des boutiques qui ne tombait pas en ruine, ou même, et simplement, des tavernes gorgeant de monde à de simple boulangerie ou salon de thé.
Dewwick n'était plus une cité ou on aimait se rendre ou commercer, la ville tombait face à la pauvreté de la Montagne Maudite, et, le roi avait dû trouver certaine solution -peu licite- pour maintenir son royaume à flot. Aujourd'hui la cité était le rendez-vous préféré des malfrats et du marché noir.

— Bien sûre qu'non, t'as payé et ça s'arrête là.
— Et est-ce qu'il y a des chambres où les bains sont dans la même pièce ? reprit Aélis avec ses questions.
— Beaucoup plus chère, mais existante.