- CHAPITRE 5

13 0 0
                                    




Le Palais de Fallwick



           Les rumeurs circulaient comme du bon vin que des voisins partageraient, et beaucoup avaient assisté à l'arrestation d'un petit groupe de quatre personnes, exceptionnellement bien escortés par la garde royale elle-même ! Des personnages importants, ou peut-être avaient-ils enfin arrêter le groupe d'assassin qui tournait dans la cité et qui avait déjà nombreux meurtre à leur actif, ou encore fut-ce certainement des personnes appartenant aux cultes de l'Oracle du Silence, de terribles personnes qui mériteraient bien le pilori ! affirmaient les commères de la cité. Les plus téméraires faisaient un lien avec la vision qu'ils avaient eu il y a déjà plusieurs jours. La gemme de la magie était-elle dans la cité ? Était-ce ce petit groupe de personne qui la détenait ? Une quantité importante de théorie qui se formait comme une toile d'araignée dans toute la cité. Et Aélis avait été témoins de toute ses rumeurs qui se propageaient comme une maladie.
Au côté de Josiah, elle remontait la rue qui menait directement au château. Bien entouré par les 10 soldats qui les avaient arrêtés, empêchant au citoyens de voir correctement qui ils étaient, Aélis sentait la pression montée de plus en plus. Elle ne pouvait s'empêcher de regarder autour d'elle -alors qu'on lui avait formellement conseillé de garder son visage vers le sol-, pendant que son frère lui dressait une liste de bonne manière à avoir devant un Roi. Elle était concentrée sur le tout les visages qu'elle parvenait à distinguer, et qui parvenait à la distinguer elle aussi, elle entendait par certaines bouches et certains murmure le mot « gemme », et elle avait l'impression que sa tâche était soudainement plus compliquée. Elle avait beau essayer de se concentrer sur les paroles de son frère, mais impossible, la panique d'être le centre de l'intérêt prenait le dessus. Elle n'avait jamais connu ça, et aujourd'hui elle pouvait l'annoncer, elle n'aimait pas ça. Elle préférait quand ses proies ne soupçonnaient pas sa présence, elle n'aurait jamais imaginé que ça serait également le cas pour ce qui s'agissait des créatures avec une conscience humaine.
Elle n'apercevait même pas devant elle, elle ne savait pas ce qui l'attendait. Les deux hommes qui menaient la marche, dont Willar, étaient trop grand pour qu'elle puisse voir ce qu'il se passait. Elle pouvait que se contenter de suivre à l'aveugle.
Le centre de l'intérêt qu'elle était devenu, plus le fait qu'elle ne savait pas si elle allait vivre ou mourir dans les prochaines heures et sans bien évidemment compter la fatigue de la semaine, Aélis était à la rupture de ce qu'elle pouvait supporter. Et son frère, qui lui rabâchait de bien se comporter devant le Roi dont elle ne connaissait même pas le nom, ne l'aidait pas non plus. Elle n'était pas loin de la crise d'angoisse. Peut-être même était-elle entrain d'en faire une.
Elle avait du mal à respirer, ne trouvant pas l'air dont elle avait besoin. Elle étouffait petit à petit, dans la plus grande discrétion. Elle avait chaud, et la cape qu'elle avait rabattu sur sa tête ne l'aidait pas. Elle se sentait trop compressé dans cette foule, au milieu de ces hommes qui l'entouraient. Elle allait mourir. Elle allait mourir avant que le Mage ne décide de la tuer. Il fallait qu'elle respire. Elle touchait son thorax, sa nuque, massant comme si ce geste allait débloquer la boule qui s'était installé dans son ventre et qui l'empêchait de respirer correctement.

— Aélis, tu m'écoutes ?

Elle tourna ses yeux vers son frère. Un regard abritant nombreuses larmes, et un visage devenu blanc, voilà ce qu'elle présentait à son frère.

— Aélis ?

Elle aurait voulu lui demander de l'aide, qu'elle avait peur, qu'elle était désolée ; il y avait plein de chose qu'elle voulait lui dire mais rien ne sortait de sa bouche alors qu'elle voyait son frère s'inquiéter de plus en plus.
Mais une main s'abattît sur sa tête, et d'un geste brusque le soldat qui se tenait à ses côtés appliqua une pression sur son crâne pour qu'elle abaisse la tête.

— Garde la tête baissée, on t'a dit.
— Aélis ! La touchez pas !

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Aug 04 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

La légende des gemmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant