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Nous étions tous les trois assis: Eijiro, ma génitrice et moi autour de la table de la cuisine. Je continuais de la regarder alors qu'elle était en train de boire du café qu'Eijiro lui a offert gentiment. Si ça ne tenait qu'à moi le café je l'aurais agrémenté du bonne quantité de sel.

- Je suis heureuse que tu aies trouvé une personne capable de te supporter quotidiennement...

- Faut dire qu'en passant la majeure partie de ma vie en ta compagnie JE suis celui qui était insupportable. Lui ai je répondu.

Elle déposa la tasse sur l'assiette tout en continuant de me regarder.

- Ton père et moi t'avions TOUT offert. Nous t'avons logé, nourris ! Nous t'avons envoyé dans l'une des meilleures écoles du pays, tu n'as jamais manqué de rien ! Tout ce que nous attendions de toi c'était que tu te comportes normalement ! S'est elle exclamée.

- Mais JE SUIS NORMAL !

- NON TU NE L'ES PAS ! Si j'avais su que je mettrais au monde quelqu'un d'aussi répugnant j'aurais écouté ton père et je me serais faite avorté sur le champ.

Il y eut un moment de silence suite auquel je me suis levé et me suis dirigé vers la porte avant de partir. Je suis sorti de l'immeuble et marchais. Tout se mélange dans ma tête. Je suis en colère mais triste et dégoûté. Toute mon adolescence je me questionnais sur l'amour que mes parents avaient envers moi, s'ils voulaient vraiment de moi... Et je me rends compte que pendant tout ce temps j'avais raison...

Je ne sais comment mais je finis par arriver dans un parc sans m'en rendre compte et me suis assis sur un banc en face d'un lac. Mes émotions finirent par remonter soudainement et mes larmes se mirent d'elle même à couler le long de mes joues.

Eijiro Kirishima

- Il n'est pas sérieux ? A-t-elle déclaré en soupirant. Osez se comporter de la sorte devant sa mère...

- Vous n'êtes pas une mère...

- Pardon? Qu'avez vous dit?

Je me mis à la regarder.

- Vous êtes bien des choses... mais vous n'êtes pas une mère. Une mère ne laisserait pas son enfant partir à 17 ans à cause d'une histoire d'amour. Une mère ne laisserait pas son unique fils vivre sans le sous pendant plusieurs années et revenir comme une fleur en espérant lui parler comme si de rien était...

- Mais pour qui vous vous prenez à-

- Ferme ta putain de gueule la truie, j'ai pas fini.

Je me suis levé et me suis rapproché d'elle. Elle a beau ressembler à Katsuki mais je n'ai qu'une seule envie c'est de lui éclater la face contre la table pour toutes les horreurs qu'elle lui a dite.

- Katsuki est un homme intelligent, drôle et indépendant. Il a su se débrouiller pour vivre. Vous ne méritez même pas sa personne. Quand il a eu son accident où est ce que vous étiez ? Quand il avait besoin de vous ou de votre mari vous étiez où? Le fait que vous soyez une femme m'empêche de vous faire mal physiquement mais ça ne m'empêche pas de vous dire à quel point vous et votre mari êtes les pire merdes qui soit et je n'ai qu'une hâte c'est de vous voir sur votre lit de mort seuls et décrépis à vous lamenter sur votre sort pendant que votre fils et moi serions en train de baiser pour célébrer votre mort.

- Vous êtes... un monstre ! S'est elle exclamée en se levant.

Elle attrapa son sac et se dirigea vers la porte pour l'ouvrir mais je l'ai rapidement bloqué et me mis face à elle.

- Bien sûr je pense que vous avez compris qu'il ne fallait plus essayer de le contacter si vous voulez pas avoir de sérieux problèmes avec moi. Lui ai je dit en souriant.

- Vous... vous me menacez?

- Vous menacez ? Non... je vous rappelle juste votre place dans sa vie et vous demande d'y rester pour éviter tous problèmes à l'avenir... Oh et n'espérer pas être invité à notre futur mariage madame Bakugo, seul nos proches y seront invités. Ai je répondu avant de lui ouvrir la porte.

Elle sortit de l'appartement en furie. J'attendis quelques minutes avant de prendre ma veste et de descendre pour aller chercher Katsuki. Il ne répond ni à mes messages, ni à mes appels et je commence à paniquer.

Je finis instinctivement par entrer dans un parc, j'ai le préssentiment qu'il est ici. Je me suis avancé dans les chemins et finis par arriver près d'un petit lac. Je regardais autour de moi et le vis, assis sur un banc les mains cachant son visage. Je me suis dirigé vers lui et me suis assis à côté de lui avant de poser ma main sur son épaule. Il sursauta et leva la tête pour me regarder. Ses yeux étaient remplis de larmes ce qui m'arrachait le coeur. Je l'ai soulevé pour le mettre sur mes genoux avant de le prendre dans mes bras.

- Ça va aller Katsuki... je suis là... je suis là. Lui dis je en caressant son dos.

Il resta dans mes bras à pleurer pendant une quinzaine de minutes. Ses yeux étaient tout rouges et gonflés et il renifflait.

- Je te ramène à la maison. Lui ai je dit avant de me lever en le portant.

Il passa ses bras autour de moi et enfouie sa tête dans le creu de mon cou. C'est la première fois que je le vois comme ça, si triste... si faible... Le voir comme ça me donne envie de le protégé plus que tout. Je ne peux pas concevoir que de telles personnes aient pu affecter sa vie à ce point et s'en sortir sans le moindre problèmes alors que lui a subi des choses horribles.

Une fois de retour dans notre appartement, j'ai mis Katsuki au lit, il devait être épuisé d'avoir tant pleurer. Je lui mis la couverture dessus et embrassais son front avant de sortir de la chambre en refermant la porte derrière moi. Je me suis dirigé vers le salon et me suis installé sur le canapé avant de prendre mon ordi et mon téléphone. Je lachais un long et profond soupir avant de chercher dans mon téléphone le contact d'un ancien ami... un ami que je me suis juré de ne jamais recontacté depuis cette fameuse nuit avant que je ne décide de quitter le clan...

Alors que la première tonalité passait, la petite voix dans ma tête me hurle de raccrocher et de bloquer le numéro sur le champ avant qu'il ne réponde mais il finit par répondre à la seconde tonalité.

- Le légendaire dragon sanguinaire me téléphone après plusieurs années passées dans le silence.. Tu as besoin de mes services?

- Est-ce qu'on peut se voir quelque part pour discuter ?

- Se voir ? Mais c'est que cette affaire à l'air très importante ! Tu sais que ça va te côuter très cher.

- Je le sais bien... mais tu es un expert dans ce domaine et je dois mettre fin à toutes ces conneries

- Oui~ je sais que je suis le meilleur... ça marche. Rendez-vous à 15h à l'Antique. Supprime mon numéro, je te contacterai autrement.

Puis il raccrocha. J'ai de nouveau soupiré et me mis à travailler sur mon ordinateur. Je regrette déjà d'être entré en contact avec lui. L'argent ne l'intéresser pas du tout alors je peux m'attendre à tout concernant le moyen de paiement pour l'aide qu'il va m'apporter... et ça risque de ne pas me plaire du tout...


...

In Your Arms (a Kiribaku story)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant