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Point de vue Katsuki:

Depuis qu'Eijiro a été admis à l'hôpital je n'ai pas quitté son chevet. Cela doit bien faire une semaine et je n'arrive tout simplement pas à m'éloigner de lui. Il est dans un tel état... Je vois tous ces tuyaux accrochés à lui, son visage blême et son torse recouvert de bandages... C'est affreux. Je ne supporte pas de le voir dans ce genre de condition...

J'entendis frapper à la porte et je me suis redressé. Denki entra accompagné de son copain qui tenait dans sa main un bouquet de fleurs et une boîte. Je leur ai souris légèrement avant de me lever pour les saluer.

- Comment va-t-il? Est-ce que son état s'est amélioré jusqu'à maintenant? Me demanda alors Denki tout en me prenant dans les bras.

- Le docteur a dit que son état s'était amélioré et qu'il n'avait plus besoin d'aide respiratoire mais il ne s'est toujours pas réveillé... alors je reste avec lui.

- Katsuki... ça fait des jours que tu es ici, tu dois prendre un peu l'air. Déclara Shinso.

- Je dois rester auprès de lui au cas où quelque chose se passerait... Mais ne vous inquiétez pas, je vais bien. Lui ai je répondu en souriant.

- Tu n'as pas dormi Katsuki, tu as des cernes et ton teint est terne... je m'inquiète pour toi, on s'inquiète tous... Rétorqua Denki

Il me prit les mains et continua de me regarder dans les yeux. Ils ont peut-être raison, je devrais sortir prendre l'air un peu.

- On t'a apporté un café et de quoi manger car on a supposé que tu n'as pas encore mangé de la journée. Me dit Shinso.

Je l'ai remercié et je me suis approché du lit. Je lui pris la main et continuais de le regarder.

- Je m'absente cinq petites minutes mon amour... Lui ai je répondu avant de l'embrasser sur le front.

Nous sommes alors tous les trois sortis de la chambre pour aller nous balader un peu dans le jardin de l'hôpital. Je plissais alors les yeux à cause de la clarté du soleil que je n'avais pas vu depuis déjà 3 jours. La chaleur du soleil me réchauffait peu à peu.

- Ah, tu vois ? Tu avais besoin de sortir prendre l'air.

J'ai acquiescé et nous avons continué à marcher. Je regardais alors les fleurs dans le jardin; des jonquilles, des lys, des cosmos, des violettes, des lilas. Les couleurs sont vives et apportent un peu de bonnes ondes dans un endroit que presque tout le monde redoute.

Nous nous sommes assis sur un banc collé à un arbre et nous sommes mis à manger quelques patisseries tout en buvant nos boissons chaudes.

- Sero a dit qu'il passera un peu plus tard et il m'a demandé si tu voulais qu'il te ramène quelque chose; de quoi manger, de quoi boire... des vêtements...

- Merci, je lui enverrais un message. Lui ai je répondu.

Nous sommes restés un moment sans parler. Il n'y avait que le bruit du vent passant dans les buissons et entre les branches d'arbres. Je regardais les personnes marcher, quelques patients accompagné de leurs visiteurs, parmis eux il y avait un couple, une femme et un homme, la femme était dans un fauteuil roulant et son copain l'aidait à avancer puis ils se sont arrêtés et ont commencé à discuter. Je les regardais rire et se tenir la main et je pouvais ressentir tout leur amour à travers ces quelques gestes. Je continuais de les regarder quand je sentis de l'agitation du côté de Denki et Shinso. Je tournais alors la tête et vis que Shinso était debout.

- Je vais faire un petit tour et vous laissez tous les deux. Dit il alors.

Il se pencha pour embrasser le front de Denki avant de me sourire légèrement et de s'en aller. Je regardais Shinso pendant quelques secondes puis posais les yeux sur Denki qui avait l'air nerveux. Il se triturait les doigts tout en regardant le sol.

- Denki, est-ce que ça va ? Lui ai-je alors demandé.

Il leva la tête et me regarda dans les yeux.

- Toi et moi on est ami depuis un bon moment.. depuis le lycée pas vrai?

J'ai acquiescé.

- Je te considère comme mon meilleur ami et j'espère que c'est réciproque...

J'ai une nouvelle fois acquiescé. Il prit alors une profonde inspiration.

- Je sais que tu me caches quelque chose.. Tu m'as dit que ton petit-ami allait s'occuper de sa mère qui est souffrante mais quand il revient c'est limite s'il arrivait à respirer seul et il s'est fait tiré dessus... Peut-être que tu ne veux pas me dire les choses pour m'éviter de trop m'inquiéter mais c'est justement en te voyant dans cet état sans savoir pourquoi que je m'inquiète... Je veux que tu sois honnête avec moi Katsuki, je suis ton meilleur ami... Je sais que je ne suis pas la chips la plus croustillante du paquet mais je peux comprendre, mais si tu ne dis rien et que tu te renfermes sur toi même cela risque de te laisser des séquelles et je ne veux pas ça... voilà, fallait que ça sorte.

Je continuais de le regarder. Il a sorti tout ça tellement vite que j'ai été surpris. Je n'avais aucune idée de ce que je lui faisais subir tout ce temps et je comprends parfaitement ce qu'il veut dire. Je me mis à regarder ses mains qu'il continuait de triturer nerveusement. Je posais alors ma main sur la sienne et le regardais dans les yeux.

- Je suis désolé Denki... désolé de te faire t'inquiéter pour moi, je vais tout te raconter mais cela risque de prendre un peu de temps.

- Ça tombe bien, je suis libre toute la journée. Me dit il en souriant.

Je lui ai tout raconté, du début jusqu'à la fin : le moment de notre rencontre au bar, mon agression (avec Izuku), le moment ou nous nous sommes séparés lorsque j'ai réalisé que j'avais des sentiments pour lui... nos retrouvailles. J'essayais de ne pas parler du passé d'Eijiro mais je finis par lui dire qu'avant qu'il ne soit professeur il travaillait pour la mafia et je pouvais voir dans ses yeux qu'il était choqué. Puis je lui ai parlé de mes parents et de ce que mon père a fait et enfin de la mission qu'il était sensé faire.

Après avoir fini mon long monologue de presque dix minutes je regardais Denki et l'analysais. Il regardait au loin sans rien dire, surement en train d'assimiler tous les éléments que je venais de lui dire. Je comprends sa réaction ; j'aurais probablement réagi de la même manière si on m'avait sorti tout ça.

- ... C'est une... dinguerie. A-t-il finit par dire.

Il me regarda et posa son autre main sur la mienne avant de la serrer.

- Tu es une personne forte Katsuki. Je n'arrive pas à croire qu'en 7 mois tu aies subit tout ça de chose... Je ne sais même pas comment j'aurais réagit face à ça. Je me serais probablement effondré... Et pendant tout ce temps tu n'as parlé à personne... tu l'as gardé pour toi pendant tout ce temps...

- Je ne voulais pas trop en parler pour éviter que vous n'ayez des problèmes... Ce n'était pas parce que je n'avais pas confiance en vous mais parce que je voulais vous éviter des soucis. Je suis désolé.

Il acquiesça et me sourit. Puis il envoya un message a Shinso qui apparu en quelques secondes de nul part. Nous nous sommes levés et nous sommes retournés à l'intérieur de l'hôpital. Alors qu'on avançait dans le couloir menant à la chambre d'Eijiro, je vis le docteur en sortir et regarder autour. Je me suis précipité vers lui.

- Docteur ? Que se passe-t-il ? Est-ce qu'il y a eu quelque chose pendant que je suis parti?! Lui ai je demandé, affolé.

Il posa ses mains sur mes épaules pour me calmer avant de me sourire. Je continuais de le regarder sans comprendre et le vis s'écarter de la porte pour me laisser entrer. Je pris une profonde inspiration et ouvris la porte avant d'entrer. En entrant, mes yeux s'écarquillèrent en le voyant.

- Bonjour... Katsuki.


A suivre ...


[Ce chapitre était déjà prêt depuis un moment mais j'ai du faire des changements à la fin. Je voulais faire une autre fin ou Eijiro perdait la mémoire mais je me suis vite rendu compte que dans une de mes histoires je l'avais déjà fait (BakuDeku) et Katsuki se sentait déjà mal donc voilà :D]

In Your Arms (a Kiribaku story)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant