In Your Arms (a Kiribaku story)

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Point de vue externe:

La pluie tombait en fines aiguilles, transformant les néons criards du quartier en traînées floues de lumière. Eijiro Kirishima regardait Izuku, le dos appuyé contre le mur de la ruelle, essayant partiellement de masquer sa colère. Il resserra les poings dans les poches de son jogging, sentant l'adrénaline s'insinuer doucement dans ses veines. Ce moment, il l'avait préparé depuis des mois, en suivant des pistes diffuses et en rassemblant des informations sur Izuku Midoriya, un poison ambulant.

Eijiro avait quitté la vie de yakuza pour se reconstruire, pour échapper à l'ombre d'un passé violent. Mais ce soir, il s'était résolu à replonger dans cette obscurité. Pas pour lui. Pour Katsuki. Il ne pouvait pas rester inactif alors qu'Izuku, cet homme qu'il avait fini par haïr sans même le connaître, devenait de plus en plus influent dans les cercles criminels de Tokyo.

Izuku Midoriya était exactement comme les descriptions le disaient : une présence à la fois anodine et étrangement menaçante. Ses yeux, des émeraudes brillantes, perverses, scrutaient l'environnement avec une intensité calculée.

— Izuku Midoriya. dit Eijiro d'une voix basse, presque rauque.

Izuku sourit et passa sa main dans ses cheveux.

— Oh ? Alors je suis si connu que ça maintenant ? Je suis flatté.

Son ton était léger, mais son regard trahissait une alerte froide. Eijiro avança lentement, ses cheveux rouges lui tombaient sur le visage à cause de la pluie. Il dévisagea Izuku, cherchant une faille dans cette armure de sarcasme et d'arrogance. Le visage d'Izuku était celui d'un homme jeune, presque innocent, mais les cernes sous ses yeux et le pli amer de ses lèvres racontaient une autre histoire.

— Je suis venu te parler, dit Eijiro enfin. Juste toi et moi. Pas de gardes. Pas d'armes.

Izuku haussa un sourcil, intrigué. Il se leva de la benne et fit un pas en avant, plongeant ses mains dans les poches de son manteau.

— Un dialogue, alors ? Très bien. Mais sache que je déteste les discussions ennuyantes. Si tu me fais perdre mon temps...

— Tu as fait du mal à Katsuki.

Le nom, prononcé comme un coup de couteau, arracha un éclat de surprise fugace à Izuku. Ses épaules se raidirent légèrement, mais il se reprit vite, esquissant un sourire carnassier.

— Katsuki... Tu veux dire mon cher Kacchan ? Que de souvenirs. Il est toujours aussi explosif ? Ou bien... est-ce toi qui le tiens maintenant ? J'ai entendu dire qu'avec un peu d'argent il est aussi docile qu'une petite chienne.

Le ton d'Izuku était volontairement provocateur, presque moqueur. Mais Eijiro ne mordit pas à l'hameçon. Il resta immobile, ses yeux braqués sur Izuku.

— Tu lui as laissé des cicatrices, dit Eijiro doucement. Pas des blessures qu'on voit. Mais elles sont là. Tu l'as écrasé, manipulé, brisé.

Izuku rit doucement. C'était un son creux, presque inhumain.

— Ah, les cicatrices. C'est vrai. Mais n'est-ce pas le propre de l'amour ? Deux âmes qui s'entrechoquent laissent toujours des marques. Peut-être qu'il n'était tout simplement pas assez fort pour me comprendre. Et puis, je n'ai fait que lui rendre la pareille... après tout c'est de sa faute si je me retrouve dans cette situation maintenant.

Pourtant, derrière l'assurance d'Izuku, Eijiro capta une ombre. Une nuance imperceptible dans son regard, comme une flamme vacillante. Ses mots n'étaient pas seulement provocateurs, mais aussi une défense fragile. Peut-être une tentative de justifier des actions qu'il savait impardonnables.

— Je ne te laisserai pas l'approcher de nouveau. Tu dois passer à autre chose.

Pour la première fois, Izuku perdit un peu de son sourire. Ses yeux devinrent glacés, et un silence pesant s'installa. Quand il parla, sa voix était basse, presque un murmure menaçant.

— Et si je refuse... que comptes-tu faire, exactement ? Un sermon ? Me tuer ?

Eijiro avança encore, réduisant la distance entre eux. Les deux hommes étaient maintenant à un souffle l'un de l'autre. L'air autour d'eux était saturé de tension, comme avant une explosion.

— Je veux te donner une chance, dit Eijiro calmement. Une chance de disparaître. Quitte la ville. Laisse Katsuki tranquille. Ne force pas ma main.

Izuku le fixa, incrédule, avant d'éclater de rire. Ce n'était pas un rire joyeux, mais un rire amer, presque hystérique.

— Toi, tu me menaces ? Toi, qui t'es enfui de cette vie comme un lâche ? Et pour faire quoi... te reconvertir en professeur minable dans cette ville de merde.

Il se pencha en avant, ses yeux étincelants de malice.

— Tu n'as aucune idée de ce que je suis. De ce dont je suis capable. Katsuki... Il est la cause de tous mes malheurs, et je veux le briser. Et puis il y a toi, Eijiro... tu m'intrigues. Pourquoi risquer ta vie pour quelqu'un qui ne t'appartient pas ?

Eijiro sentit son cœur s'accélérer. Mais il ne montra rien. Il inspira profondément, laissant le silence s'installer. Puis, il parla doucement, mais fermement.

— Parce que je l'aime. Et parce qu'il m'a appris que le courage, ce n'est pas de blesser les autres. C'est de protéger ce qui compte.

Cette fois, le sourire d'Izuku disparut complètement. Pendant un instant, son masque de mépris sembla se fissurer. Ses pupilles se dilatèrent légèrement, trahissant un mélange d'agacement et de doute. Mais il le répara rapidement, se redressant avec une énergie sinistre.

— Très bien, Eijiro. Si tu veux jouer au héros, soit. Mais sache que dans ce monde, les héros finissent toujours par tomber.

Il tourna les talons, s'éloignant sans un regard en arrière. Eijiro le regarda partir, son corps tendu comme une corde d'arc. Il savait que cette confrontation était loin d'être terminée. Mais il avait semé une graine. Et dans ce monde étrangement sombre, une graine de défi pouvait suffire à tout changer.

Il rentra dans son appartement et prit une douche pour apaiser les tensions dans son corps et dans sa tête avant de rejoindre l'amour de sa vie qui dormait profondément dans leur lit. Il se glissa sous la couverture et se colla contre Katsuki avant de passer son bras autour de lui. Puis il se rendormît, pleinement conscient de ce qu'il doit faire à présent pour s'assurer que plus personne ne viendra perturber son bonheur.

...

HAPPY NEW YEAAAR✌🏾😌✨🌺