Chapitre 7 : Réaliser ce qu'il se passe

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Badoum Badoum Badoum

Ce bruit percutait mes oreilles à un rythme régulier. Je peinais à retrouver mes esprits. Je me souvenais m'être endormie aux côtés d'un gros chat tout doux et tout chaud. Cependant lorsque je passais la mais sur ce que je pensais être un pelage agréable, ma main ne rencontra qu'un mince tissu. Je bougeais un peu en marmonnant et me fit craquer le cou avant de me replonger contre cette surface chaude et confortable. Avant que mon cerveau ne bug et que je réalise enfin que le léopard avec lequel je m'étais assoupie n'était plus là et que c'était autre chose à sa place. Cependant avant de pouvoir faire le moindre mouvement, une voix grave me chuchota juste au dessus de ma tête :
-"Bonjour Trésor. Il fait nuit donc si ça peut te faire plaisir tu peux te rendormir. Cela ne me dérangera pas du tout."
Je me relevai net, complètement réveillée à présent. A la place de l'animal, Lucci se trouvait là, le visage paisible et les yeux fermés. Il portait un pantalon large noir et une chemise blanche qui laissait aperçevoir son corps. Il souriait et entrouvrit les yeux avant de les refermer à nouveau. Je mis quelques secondes avant d'ouvrir la bouche :
-"Lucci... T'es qu'un gros pervers." Je me levai pour m'en aller mais il me rattrapa violement par le poignet et m'emprisonna dans ses bras contre son corps, qui, je devais le dire, était superbement musclé.
-"Dixit celle qui n'a pas arrêté de me caresser pendant des heures tout à l'heure..."
Nouveau bug de cerveau. J'essayais de m'échapper mais sa force était supérieure à la mienne pour l'instant. il ne fallait pas oublier que je venais à peine de me réveiller. J'abandonnais rapidement, ce qui fit rire mon kidnappeur :
-"Alors Trésor ? Ne suis je pas mignon et confortable, en plus d'être, je cite, tout doux et tout chaud ?"
Mes joues devinrent rouge de gêne et enfin, les pièces du puzzle se mirent en place. Si Lucci pouvait se tranformer à moitié léopard, pourquoi pas en léopard complet ?
-"Mais, alors c'était toi ce léopard ?" demandais je tout de même afin de vérifier ma théorie.
-"Mhm, tu croyais vraiment qu'un léopard normal se laisserait caresser comme ça ?"
-"Je me suis dit que c'était sûrement le tien..." fis je en faisant la moue, gênée devant ma propre bêtise et ma non intelligence.
Lucci commença à me caresser le dos, ce qui me fit me raidir. Je n'avais pas trop trop envie qu'il touche mes cicatrices que j'avais dans le dos.
-"Cette robe te va très bien ma belle." Lucci continua la conversation. je ne savais pas trop s'il essayais réellement de flirter ou alors de me mettre en confiance. Je n'oubliais pas que c'était tout de même un potentiel ennemi envers moi. Même s'il agissait comme un prédateur que comme un vrai kidnappeur.
Je soupirais : "Qu'est ce que tu veux de moi au juste ? Pourquoi me garder ici ? Et pourquoi de cette façon ?" Osais je enfin poser ces questions.
Il passa la main dans mes cheveux et commença à les caresser : "Ce que je veux ? Juste toi, ça me suffit." Avoua-t-il en posant sa tête sur la mienne. j'étais presque sûre de l'avoir senti sentir mes cheveux mais je ne vais pas poser d'autres questions de ce côté là. Je soupirais :
-"Vraiment ? Donc agir comme un pervers c'est ça que tu veux avec moi ?"
-"Je peux faire ce que je veux avec toi puisque tu ne peux pas t'enfuir ma belle."
-"Qui te dit que je ne vais pas partir dès que tu seras parti ?"
-"Si tu le pouvais tu serais déjà loin à l'heure actuelle Trésor."
Je ne trouva rien à répondre à cela. En effet, je savais me battre cependant, avec tous les agents du CP9 et l'emplacement de l'île, j'étais quasiment sûre de mourir en essayant de quitter cet endroit. Et puis, même si cela ne me plaisait pas vraiment, je n'étais pas si mal lotie avec le prédateur.  
Bon, perdue pour perdue, je décidais de finalement coopérer et fini par me blottir contre le corps de Lucci. J'essayais de me détendre et il sentis cela, et désserra enfin sa prise sur moi.
Je reposais ma tête sur son torse, et voilà à nouveau les battements de son coeur qui vinrent chatouiller mes tympans. Comme il faisait encore nuit, je décidai d'essayer de me rendormir mais j'avais ce sentiment au fond de moi, une sorte de sentiment de gêne mais aussi de confort. Me dis pas que je vais développer le syndrome de Stockholm ? Il me tenait encore contre lui, même s'il avait désserré sa prise.
Au bout d'une petite heure, le sommeil ne souhaitait pas me rejoindre. Et même si le corps de Lucci est chaud, je commençais à trembloter. Après tout, je m'étais précédemment endormie contre sa forme léopard ce qui me tenait bien au chaud. Mais là, avec ma robe légère et sans couverture et sans le corps touffu de l'animal, j'avais froid. J'ai essayé de me dégager lentement de l'emprise de Lucci qui s'était apparemment rendormi. Je voulais juste attraper la couette et me glisser dessous mais l'homme ne voulait pas me lâcher d'un pouce. Bon sang, qu'est ce qu'il était fort, même dans son sommeil... Je fit plusieurs tentatives mais rien, Lucci ne bougeait pas d'un poil et moi j'avais toujours aussi froid. Bon, je pris alors la seconde option qui se présentait à moi : tout simplement me blottir le plus possible contre Lucci afin de ne pas mourir de froid. J'avais presque l'impression d'avoir de la fièvre à avoir froid comme ça.
J'enfouissais mes mains sous la chemise de Lucci, c'était le moyen le plus rapide de réchauffer mes mains. Il grogna un peu en sentant le froid qui n'avait pas l'air de le déranger plus que ça puisque se visage redevint serein. J'en profitais pour l'observer. Ses sourcils avaient toujours l'air froncés mais c'était juste leur forme. Ses mèches de cheveux noires tombèrent sur ses épaules et j'en pris quelques unes pour les faire tourner entre mes doigts. C'était doux. Je les reposais sans plus le déranger. Je reposais ma tête contre son torse et ferma les yeux pour essayer de me rendormir, ce à quoi j'y arrivais après encore une heure d'insomnie.

PDV Lucci

Le soleil perça à travers les rideaux. Je pris mon temps avant d'ouvrir mes paupières. Vu la luminosité dehors, il devait être assez tôt, aux alentours de six heures du matin. J'étirais mon cou et essaya de me lever, en oubliant que j'avais un poids sur le torse. Je baissai les yeux et la première chose que je vis fut une belle chevelure rousse. Ma main passa toute seule dans ses cheveux, dégageant son visage endormi. Depuis mon enfance, l'on m'a appris à ne rien ressentir, afin de devenir un assassin parfait qui peut tout faire. Cependant, personne ne m'a jamais appris à contrôler une émotion aussi particulière que j'étais en train de ressentir à cet instant. J'aimais la taquiner et la regarder. Je ne pensais pas que cette femme fut la plus belle que j'aie jamais rencontré mais elle avait quelque chose de particulier que je ne saurais expliquer ou trouver. Voyant que je la tenais toujours contre moi, je m'enlevais tout en la redéposant à côté afin de ne pas la réveiller. Puis je pris le temps de m'habiller de mon uniforme classique, plaça mon chapeau sur ma tête. Hattori, qui faisait sa toilette sur son perchoir, roucoula lorsqu'il me vit. Je plaça mon doigt sur la bouche pour lui signifier de ne pas faire de bruit tout en jetant un oeil à la jeune femme qui dormait dans mon lit. Elle changea de position mais elle dormait toujours.
Hattori vint se percher sur mon épaule et je partis en direction du bureau principal. Je n'avais pas oublié que les chapeaux de pailles étaient sûrement à nos trousses suite à la capture de Nico Robin.

J'entrais dans le bureau sans frapper. Seul Kaku se trouvait là, déjà assis confortablement dans un des canapés.
-"Alors, comment est elle ?" me demanda-t-il, un grand sourire aux lèvres.
Je passa à côté de lui sans rien dire, en allant me servir un verre de whisky au bar au fond de la pièce.
-"Pour prendre de l'alcool si tôt le matin, elle a dû vraiment te faire de l'effet." Continua Kaku.
Je pris le temps de finir calmement mon verre avant de lui répondre :
-"Cela ne te regarde pas Kaku."
Il ricana : "Ecoute, si tu n'avais pas posé ta petite papatte dessus, je pense qu'elle aurait été dans mon lit à l'heure qu'il est."
Je voyais très bien ce qu'il était en train de faire, mais je ne vais pas lui donner le plaisir de m'irriter face à cette pique de pacotille.
Il se mit debout pour venir vers moi et s'accouda au bar en me regardant de ses gros yeux pétillants :
-"Vraiment, une femme aussi belle et tu vas me dire que tu n'as rien fait ?"
Je soupirai d'irritement. Avant qu'il ne puisse continuer cette conversation qui devenait gênant et lourde, la porte s'ouvrit brusquement sur Spandam qui s'écria en notre direction :
-"Oï LUCCI ! KAKU ! MAGNEZ VOUS ET EQUIPEZ VOUS, LES CHAPEAUX DE PAILLE SONT LA !"
L'ambiance de la salle changea d'un coup. Nous nous préparions avec Kaku à les accueillir. Kaku vérifia ses sabres et je fis craquer mes doigts avant de suivre Spandam sur la terasse où nous allions continuer notre histoire. 

Rob Lucci x Reader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant