PDV (T/P)
L'air frais sur ma peau nue me fit frissonner et je redoutais un peu sa réaction. Avant aujourd'hui, je n'avais jamais osé montrer ces horreurs à qui que ce soit. Elles me suivaient depuis déjà quelques années, et à chaque fois que je repensais à comment je les avais obtenues, je pouvais être sûre que je ne dormais pas de la nuit. Mais même si c'était quelqu'un de froid, j'avais confiance en Lucci, et c'est pourquoi j'avais décidé de lui montrer cela. Cependant, ne sentant aucune réaction chez lui, je me suis dis que j'avais pris peut être trop de confiance. Je cachais mes seins avec mes bras et attendis une quelqueconque réaction de sa part.
Quelques secondes passèrent ainsi, dans un silence malaisant. Puis j'entendis le frottement des draps et quelques pas s'approcher de moi. Lorsque je sentis son souffle sur mon épaules, je me tendis par instinct. Mais de tout ce que j'avais pu m'imaginer, sa réaction ne fut pas celle à laquelle je m'étais préparée.
Il me posa, sur un ton très calme et inhabituellement très doux cette simple question : "Puis-je?"
J'acquiescais timidement de la tête avant de me tendre à nouveau lorsque je sentis ses doigts parcourir mon dos. D'abord au niveau des épaules, ce qui renforça ma chair de poule (en plus j'étais chatouilleuse donc ça n'aidait pas), puis il descendit. Dans des mouvements lents et bienveillants, il passa ses doigts sur chacune de mes cicatrices, puis atteint le creux de mes hanches. Il se rapprocha encore de moi, jusqu'à ce que son torse se colle à mon dos et se pencha contre mon oreille droite pour me murmurer : "Elles font de toi ce que tu es aujourd'hui. N'en aies jamais honte, peut importe ce que l'on peut te dire". Il marqua une pause avant de reprendre : "Moi, je les aime bien, même si ce ne sont pas des marques de guerre." En disant cela, il posa un baiser au creux de mon coup et enroula ses bras puissants autour de mon corps.
Nous restâmes ainsi collés l'un à l'autre en silence pendant de longues minutes. Ma tête contre sa poitrine, je pouvais entendre son coeur battre lentement, ce qui m'apaisait petit à petit et je me détendis dans ses bras.
-"Tu vas finir par attraper froid." me fit-il. Mais au lieu de se décoller de moi et me laisser me rhabiller, il me souleva, m'arrachant un petit cri au passage, et m'amena dans son lit où il m'allongea avant de se placer derrière moi et de mettre un bras sur mon corps pour m'empêcher de bouger ou de m'échapper. Il replaça le drap sur moi et j'en profitais pour cacher mon corps, en laissant mes bras par-dessus la couette.
Je soupirais : "Tu aimes bien me mettre dans ton lit n'est-ce-pas ?"
-"Je ne fais pas ça avec tout le monde si c'est ce que tu insinues."
Sachant qu'il ne me laisserait pas partir de sitôt, je me blottis contre lui et ferma les yeux, appréciant l'instant présent.
-"Et toi, tu aimes bien te blottir contre moi n'est-ce-pas ?" me demanda-t-il avec un sourire.
Je rétorquais : "Ne t'inquiètes pas, je ne fais pas ça avec tout le monde."
Il rit à ma remarque.
Un long moment passa, et au moment où je commençais à m'assoupir, il me posa une question, plus sérieuse :
-"Comment les as tu eues ?"
-"Je n'aime pas en parler."
-"Je suis curieux."
-"Vraiment. Mon chaton, juste parce que tu es curieux ne suffit pas à me faire parler de choses désagréables." dis-je en gardant les yeux fermés.
Avec son bras il me rapprocha de lui, en collant plus nos corps, et je sentis quelque chose me toucher la jambe et faire des vas et viens sur celle-ci.
-"Range ta queue chaton."
-"Tu ne l'aimes pas ?" Oh mon dieu, ça se sentait qu'il avait très envie de jouer.
-"Elle me chatouille...même si elle est toute douce."
-"Oh ? Tu es chatouilleuse ?" me demanda-t-il, un sourire sur le visage.
Oh bordel, pourquoi j'ai dis ça...
Bien sûr, ce qui devais arriver arriva. Il enroula sa queue autour de ma taille et commença m'embrasser dans le cou, sur le côté droit, ce qui, bien évidemment, m'arracha un gémissement qui sonnait un peu de manière sexuelle.
Je protégeais cette zone sensible avec mon épaule : "Ah, pas là ! C'est beaucoup trop sensible !"
Mais cela n'allait pas l'arrêter puisqu'il commença à faire glisser sa main contre mon ventre, ce qui me fit me tordre et me débattre. OUI. Quand quelqu'un me chatouillait, mon corps ne m'obéissait plus.
Je ris tellement que j'en avais les larmes aux yeux. Cela dura bien une bonne minute avant qu'il ne décide enfin de s'arrêter et moi de me calmer en essuyant mes larmes.
-"Bien, alors raconte moi et je ne chatouillerai plus...pour l'instant..."
Avec un gémissement, je me remis contre lui : "Enlève ta queue d'abord et je te raconte tout." Oui, ma résistance aura bel et bien duré une minute.
Il fit ce que j'avais demandé et je pris un temps pour organiser mes pensées avant de commencer mon récit :
-"Tu sais tout à l'heure, je t'avais dis que je n'avais aucune expérience avec les hommes ?"
-"Mhm" fit-il.
-"Et bien, ce n'était pas tout à fait vrai. Tu sais, pendant un temps, j'ai été capturée par des marines. Et.... disons que certains en en profité. J'ai essayé de résister mais... et bien... Ces cicatrices me rappellent sans cesse que je leur ai resisté et qu'ils mon puni pour cela."
En soit, l'histoire était très courte, mais je n'avais vraiment pas envie de rentrer dans les détails.
-"Comment t'es tu échappée ?" Son ton de voix était plus froid qu'avant.
-"Le navire s'est fait attaqué et dans la bataille, il y a eu des explosions qui m'on permis de me libérer. Je n'intéressais plus les marines, et j'ai pu échapper à l'intention des pirates. J'ai dérivé pendant plusieurs jours en mer avant d'atterir sur une île, heureusement habitée. Les villageois m'ont recueilli et une fois que je me suis remise de toute cette histoire, je suis repartie en mer, ne souhaitant pas rester au même endroit."
Une fois mon récit terminé, Lucci enfoui son nez dans mes cheveux, gardant le silence.
Je décidais aussi tôt de le briser : "Pas terrible hein ? J'imagine que tu t'attendais à mieux."
Il commença à me caresser le ventre très doucement pour ne pas me chatouiller à nouveau, ce qui avait effet de plus m'assoupir qu'autre chose et continua la conversation :
-"Tu sais, je n'ai pas de bonnes expériences de la vie non plus."
J'étais toute ouïe.
Il continua : "J'ai eu ma première relation à mes vingt ans. Cependant, ce n'était pas de l'amour, mais de l'obligation. Pour certaines missions, les agents que nous sommes sont parfois obligés de recourir à des méthodes plus...insolites que d'autres disons nous. Donc il m'est arrivé plusieurs fois de devoir céder aux caprices de certaines de mes 'clientes' afin d'obtenir ce pour quoi j'étais en mission. Je n'ai jamais éprouvé un quelqueconque plaisir."
-"Dans un sens, nous sommes un peu pareils tous les deux."
-"Oui, dans un sens."
Nous décidions de rester silencieux, digérant les paroles de l'autre. J'avais conscience que Lucci s'était ouvert à moi, chose qu'il n'avais certainement jamais faite avec personne. Je profitais de ce silence apaisant et fini par m'endormir contre son corps chaud.
Quelques heures passèrent ainsi.
PDV Lucci
Je la regardais domir, paisiblement. Apparemment, parler de son passé a dû la libérer d'un poids sur ses épaules. Plongé dans mes pensées, j'en fus tiré par l'entrée discrète de quelqu'un dans la pièce. Je levais les yeux pour tomber sur Kaku qui me dit avec un sourire jusqu'aux oreilles :
-"Et bien, à peine quelques jours que tu es réveillé et tu ne perds pas une seconde."
-"Chht, baisse d'un ton, elle est endormie."
-"Tu n'as même pas essayé de regarder ?" me demanda-t-il en désignant sa silhouette bien dessinée sous la couette.
Je baissais les yeux. C'était vrai qu'elle avait tout de même un corps attirant, et voir ainsi ses hanches moulées par le drap me donnaient quelques envies que je réprimais.
-"Je ne suis pas ce genre d'homme."
-"Vous vous êtes bien amusés au moins ?"
-"Je la taquinais juste, pas de quoi en faire tout un plat".
Il me sourit : "Si tu le dis. Bon, et bien je vous laisse les amoureux !"
-"Tu n'avais pas queque chose à me dire ?"
-"Je passais juste pour voir comment tu allais, et aussi pour voir où était passé notre doc. Elle a oublié d'apporter des médicaments à Jabra pour calmer la douleur. Quand elle se réveillera, tu pourras le lui rappeler ? S'il continue à râler comme ça, j'ai peur de ne pas réussir à le supporter encore bien longtemps..."
-"Aah, c'est d'accord." fis-je dans un soupir.
-"Bon allez, je vous laisse !" s'exclama Kaku avec un clin d'oeil avant de s'éclipser.
Une fois la nuisance partie, mes yeux retombèrent sur la jeune femme contre moi. Mon coeur palpitait plus fort et plus vite que d'habitude. Je n'avais jamais ressenti cela auparavant.
Je posai ma tête sur la sienne, fermai les yeux et m'endormis au son de sa respiration.
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Rob Lucci x Reader
أدب الهواةVoici ma première fanfic One Piece avec l'un de mes persos préférés. Je vais tenter de maintenir un rythme de sortie d'un épisode par semaine. Le reader est une femme pirate, l'un des médecins les plus talentueux du monde avec une petite prime de 3...
