Chapitre final : Doux réveil

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PDV (T/P)

Une sensation chaude m'entourait tandis que je sombrais dans l'inconscience, ne réalisant pas tout à fait ce qu'il se passait. Cependant je savais qu'après tout ce temps passé en tant qu'objet, j'allais enfin pouvoir me reposer et profiter d'un moment de tranquillité. Mon corps reposait sur un lit moelleux et pour la première fois depuis longtemps, je pus dormir d'un sommeil réparateur et sans interruption.

Ellipse de 24 heures

Lorsque je rouvris les yeux, une douce lumière de tout début d'après midi vint caresser mon visage. Peu à peu les souvenirs de la veille me revinrent en mémoire. J'étais toujours allongée sur un grand lit confortable. J'essayais de me relever, mais mon corps avait terriblement souffert de toute cette maltraitance qui avait durée une année entière. Une année terrible. Mon corps était très maigre à cause de manutrition et mon corps avait gagné quelques cicatrices de plus. Mais dans un sens, j'étais heureuse de n'avoir subi que ce genre de torture, puisqu'en général, les médecins sont gardés en vie afin de soigner les blessés.
Je ne pouvais que tourner la tête, observant mon nouvel environnement. La pièce était très grande et très lumineuse. Un mouvement sur ma droite me fit tourner la tête dans cette direction. La grande porte d'entrée en bois brut venait de s'ouvrir pour laisser entrer un visage que je n'espérais que trop revoir après tout ce temps. Il n'avait pas l'air d'avoir vu que je m'étais réveillée, car il s'est dirigé vers son bureau où il a posé son manteau et son chapeau. J'essayais de l'appeler mais le seul son qui sorti de ma gorge à ce moment fut une grosse toux. Cela attira cependant son attention et il arriva à côté de moi. Voyant que j'avais les yeux ouvert, il s'assit vers moi et me prit dans ses bras en restant silencieux.
Nous restâmes dans cette position pendant près d'une minute avant qu'il ne me repose. J'aurais voulu lui rendre son étreinte mais mes bras refusaient de bouger. Il me regarda encore un instant avec un air sur la visage que je ne lui connaissait pas encore. Un sourire dessinait ses lèvres et ses yeux brillaient :
-"Comment te sens-tu ?" me demanda-t-il en replaçant quelques mèches autour de ma tête.
Je toussa encore un peu avant de lui répondre d'une voix rauque : "J'ai connu pire...mais aussi mieux", fis avec un sourire.
-"Tu as faim ?"
Comme s'il le savait à l'avance, mon ventre gargouilla au même moment ce qui me fit rire : "Oui, on dirait..."
-"Tu souhaites quelque chose en particulier ?"
Je mis un instant à réfléchir. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu le choix pour mon repas.
-"Tout.. tout sauf de la soupe, par pitié." finis-je par prononcer en souriant.
Il hocha la tête et déposa un baiser sur mon front avant de se rediriger vers son bureau afin d'appeler quelqu'un avec l'aide de son escargophone, certainement pour commander à manger. Puis il revint vers moi :
-"Du poisson, c'est ce qu'ils servent aujourd'hui au menu, ça te va ?"
-"Tant que ce n'est pas sous forme de soupe ça me va."
Un silence s'installa entre nous avant que je ne décide de le briser :
-"Je fais peine à voir n'est ce pas ?"
-"Tu es toujours belle tu sais."
-"J'ai la peau sur les os, plus aucune force, les cheveux ternes et en bataille ainsi que de grosses cernes et quelques cicatrices en plus sur mon corps."
-"Et alors ? Devrais-je moins t'aimer car tu es affaiblie ?"
Je réfléchis un instant : "Fais comme tu veux. Mais ça me fait plaisir de t'entendre dire ça. Tu sais, lorsque nous nous sommes rencontrés la première fois, je n'aurais jamais cru que tu serais du genre à être doux de cette façon avec qui que ce soit."
Il me carressa les cheveux : "Et bien tu es devenue spéciale à mes yeux. Tu es toujours ma proie."
-"Et bien officiellement je suis ton esclave, donc c'est plus ou moins la même chose..."
Il ria : "Oui, donc ça veut dire que je peux te demander tout et n'importe quoi, tu vas me devoir obéissance." En prenant ce ton joueur, sa queue réapparu à la base de son dos et s'agitait de gauche à droite. Je lui fis la remarque :
-"Au moins tu as l'air ravi de me retrouver quand même."
Il m'embrassa une nouvelle fois le front et enleva la couverture qui réchauffait mon corps. Je pris conscience que je n'étais habillée que de haillons, j'avais gardé les même vêtements.
-"Je crois qu'il va falloir qu'on fasse quelque chose à propos de tout ça." fit mon petit chaton avant de me prendre dans ses bras et de se diriger vers la salle de bain adjacente à la pièce. "Premièrement, on va te laver et changer tes vêtements. Ensuite, il va falloir te remplumer."
Il m'installa sur le rebord de la baignoire qui était deux fois plus grande que moi et me sorti une serviette : "Tu as besoin d'aide pour te laver ?"
Je fis non de la tête : "Je n'ai pas envie que tu me voies toute nue. Je devrais être capable de le faire moi-même."
Cependant, mes jambes refusaient toujours de me porter et mes bras avaient perdu toute leur force. Bien sûr, Lucci le remarqua :
-"Ca ne me dérange pas de t'aider, au contraire."
Je lui répondis avec une petite moue sur le visage : "T'es juste un pervers qui veut assouvir ses désirs douteux.."
-"Je ne fais que te rendre la pareille. Tu m'as sauvé la vie et tu t'es occupée de moi alors que rien ne t'y obligeais. Dis toi que je te renvoies l'ascenseur."
Après réfléxion, je le laissa faire. Il avait raison. Et puis, un corps reste un corps. Il m'a déjà vu à moitié nue.

Rob Lucci x Reader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant