Le journal d'une misanthrope (Rantbook de MissCupOfTea)

La dark Romance, un problème ?

(J'ai écrit ce texte de manière très formel au début, un peu plus relâchée sur la fin et encore formelle pour la conclusion. Ne m'en voulez pas s'il vous plait j'étais fatiguée... 6000 mots c'est long *pleure*)

Je prévois d'être critique. Je tiens à préciser d'emblée que mes opinions ne sont pas une attaque personnelle contre les fans ou les lecteurs de dark romance. Chacun est libre de lire ce qui lui plaît, et je respecte pleinement les préférences de chacun en matière de lecture. Cependant, en raison de mes propres expériences et de ma perception, mon point de vue sur la dark romance diffère probablement du vôtre. Il est naturel que nos opinions divergent, car nous sommes des individus uniques. Dans mes critiques, je vais probablement généraliser, ce qui est inévitable puisqu'il s'agit d'une critique du genre dans son ensemble.

La dark romance ne se contente pas d'être à la mode ; elle est devenue un véritable phénomène littéraire. Certains affirment même que les romans de ce genre ont contribué à relancer l'intérêt pour la lecture, ce qui est remarquable et méritoire. Des titres tels que "Captive", "Lakestone", et bien d'autres, sont régulièrement mis en avant. Cependant, aujourd'hui, je vais emprunter le chemin souvent emprunté par les médias depuis un certain temps : je vais exprimer des réserves à l'égard de la dark romance. Toutefois, je tiens à souligner que mes critiques ne seront pas totalement unilatérales. Je prendrai également le temps de nuancer mes propos, car mon avis n'est pas simplement blanc ou noir, mais plutôt nuancé de gris. En fait, je vais même prendre la défense de la dark romance, dans une certaine mesure, car je ressens le besoin de contrer le flot incessant de critiques visant ce que les femmes apprécient.

Alors allons-y (j'adore ce genre de format, mais je vous préviens ça va être long) (je corrige et oui ça va être très long)  

☞ Qu'est ce que la dark romance ? 

La dark romance est un sous-genre de la romance qui explore des thèmes plus sombres et souvent plus complexes que ceux abordés dans la romance traditionnelle. Elle met en scène des relations amoureuses intenses, souvent tumultueuses, et peut inclure des éléments tels que le danger, l'obsession, la violence, voire des aspects surnaturels ou paranormaux. Les personnages peuvent être plus ambivalents moralement, et l'atmosphère générale est souvent plus intense et plus chargée émotionnellement que dans la romance conventionnelle.

Petite définition très carrée qui nous vient tout droit d'Internet. Bon c'est très joli, très bien fait mais c'est pas très concret. Alors je viens apporter des précisions avec ce que l'on pourrait qualifier de "scénario de base" : la protagoniste féministe, jeune femme soumise pour le plus souvent, va rencontrer un homme au passé trouble, séduisant mais au profil correspondant plutôt à celui de l'antagoniste classique. La dark romance est connue pour traiter avec des sujets difficiles, notamment avec les violences physiques et mentales. C'est d'ailleurs ce côté "psychologique" que les fans défendent et je vais en parler plus bas. 

☞ Maintenant on attaque. Pourquoi ce genre et sa popularisation font-ils autant débat ? 

♔ Une vision misogyne, qui place la femme en victime du désir des hommes. 

Je tiens à préciser dès le début que je n'avancerai pas que je "généralise" sans raison. J'ai consacré du temps à me documenter sur le sujet, en lisant des articles tant favorables que défavorables, en discutant avec des amies et des connaissances qui sont eux mêmes lecteurs de dark romance, j'ai parcouru des synopsis et j'ai entamé la lectures de certains livres (bien que je n'aie pas réussi à en terminer la plupart). La dark romance met souvent en scène une femme soumise.

Ce qui me dérange dans la dark romance, ce n'est pas tant la présence d'un personnage féminin soumis dans un contexte précis (dans le cadre d'une oeuvre spécifique, avec un contexte lui aussi spécifique, un personnage soumis n'est pas forcément un problème) mais plutôt le fait que ce genre repose fondamentalement sur la soumission de la femme aux désirs et aux impulsions de l'homme, qui est systématiquement présenté comme dominant dans la relation.