Katarina

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           Je vois d'abord mon père. J'ai le souvenir d'être allée au parce avec lui, il y a 14 ans. Je riais tellement sur la balançoire, lorsqu'il me poussait si haut que je pensais pouvoir toucher les nuages. Je le vois me préparer à manger, mon plat préféré. Il embrassait ma mère avec passion, avec tendresse. J'étais témoins de leur amour. Je le revois me serrer une dernière fois dans ses bras la veille du jour où il est parti, en me demandant d'être forte. Il m'a dit ce soir là qu'un jour il me retrouverait, lorsqu'il serait heureux. "Un jour, trouveras toi aussi cette personne qui te donnera envi de vivre, et qui t'aimera pour qui tu es. Moi, je l'ai trouvé il y a bien longtemps. Mais elle n'est plus la femme que j'ai aimé. L'amour rend fou, Katarina. Fait attention à toi mon ange. Je viendrais te revoir quand j'aurais retrouvé ce bonheur qui m'a échappé, qui m'a glissé des doigts en une fraction de seconde. Je t'aime."

Il ne l'a jamais retrouvé.

Je vois en suite ma mère, ma tendre maman. Douce et jolie, la femme qui me lisait des histoires parfois avant de m'endormir, celle qui m'a tout donné pendant un temps qui n'a malheureusement pas duré. Celle qui prenait le temps de m'habiller, de coiffer mes longs cheveux avant de tous mes les couper un par un.

Puis j'aperçois Eiji, mon seul ami. Un homme gentil, sans vices, qui m'a fait sourire sans que je n'ai rien demandé.

          Et la dernière personne que j'aperçois dans le noir complet, c'est celle qui m'a sauvée. Plus que m'avoir fait sourire, il m'a rendue heureuse. En ayant prit ma main, ce soir là, il a emporté mes rêves avec lui. J'ai compris à la seconde où j'ai plongé mes yeux dans les siens que les personnes les plus importantes n'étaient peut être pas celles qui sont restées le plus longtemps. Je l'entends crier mon nom, me supplier de revenir, j'en ai peut être encore la force... mais j'aimerais partir.
Soudain, les images qui me viennent ne sont plus des souvenirs du passé. Ce sont... ce sont des regrets. Les regrets de tout ce que je que je n'ai pas encore vécu, et que je ne vivrais jamais si je perdais espoir maintenant. Je vois des sourires, des pleurs, des rires. Je vois un ciel rosé plein d'étoiles, et un regard rempli d'amour et de lumière qui éclairerait même mes pensées les plus sombres. Je comprends enfin les mots de mon père à cet instant précis. Je dois faire taire toutes ces pensées et prendre le chemin qui serait le meilleur pour moi. Je ne peux plus faire ce dont j'ai envi, je dois réfléchir à ce dont j'ai besoin.

J'ouvre les yeux.

Josuke ne dit pas un mot, il me regarde et se met à pleurer dans mes bras. Il me sert si fort qu'il m'en couperait presque le souffle, et pourtant je respire, plus vivante que jamais.

Moi : Tu m'as sauvée, Josuke.

Il ne comprendra jamais réellement ces mots.

Très vite, Okuyasu et Koichi me portent et m'emmènent je ne sais où. Je n'ai plus la force de bouger, je me laisse faire. Je suis en sécurité, maintenant.

          Lorsque je ré-ouvre les yeux, il fait très sombre. Je crois qu'il fait nuit, je n'aperçoit pas les rayons du soleil à travers les rideaux de la fenêtre. La lumière plafonne est éteinte, mais quelques lampes de chevets sont allumées. Il en a une sur la petite table à côté du lit, une sur le bureau, et une plus grande au coin de la pièce. L'ambiance est tamisée, mais j'y vois quand même clair. Josuke est assis par terre à côté de moi, un bras posé sur le lit et sa tête elle même posée dessus. Je crois qu'il dort. Avec son autre main, il tient la mienne. Il est resté à mon chevet toute la journée... ça me fait sourire. J'essaye de me redresser et m'assoit contre la tête du lit, mais le réveille sans le faire exprès.

Josuke : Tu es réveillée... il baille. Enfin. Non, ne bouge pas, attend.

Sa voix craquèle légèrement. Il fait le tour du lit et entre dans la couverture, avec moi. Nous sommes maintenant tous les deux assis contre la tête du lit, et spontanément, je me mets tout contre lui. Il mets un bras autour de moi.

Moi : Je ne suis plus fatiguée, Josuke. Allons dehors.

Josuke : Mais il est presque 2h du matin...

Moi : Et alors ? La nuit, le monde est calme et paisible. On pourrait aller regarder les étoiles !Allons au centre ville, ou près des montagnes, ou même en France ! On peut tout faire, maintenant.

Il se lève, et me prend la main en souriant.

Au bord du lac, nous parlons tout en admirant le ciel. On rigole, on apprend à mieux se connaître, tout devient vraiment magnifique lorsqu'il est près de moi. Il me regarde dans les yeux.

Josuke : Katarina, j'ai quelque chose à te dire. Il se replace bien en face de moi, et prend mes deux épaules avec entrain. C'est très sérieux. Il souffle. Tu le sais sûrement déjà, mais voilà. Tu es belle, Katarina. Tu es la plus belle personne que je n'ai jamais rencontré, autant de l'intérieur que de l'exterieur. Je suis... tombé amoureux de toi. Je suis vraiment amoureux. C'est peut être rapide et complètement fou, mais je te parle avec mon cœur actuellement. Je suis heureux avec toi, le plus heureux du monde, je l'ai compris lorsque je t'ai vu sourire pour la première fois. Le simple fait de te regarder dans les yeux me donne envi de tout faire avec toi. Katarina, voilà, je-

Moi : Je t'aime, Josuke. Moi aussi, je t'aime.

Chaque minutes passées avec lui au bord de ce lac furent les meilleures de toute ma vie. J'ai trouvé la personne avec qui je souhaitais la finir. Josuke me regarde, et m'embrasse tendrement. Il me prends dans ses bras, et nous observons les astres.

Josuke : La lune est belle, ce soir.

Je me colle contre lui, pose ma tête contre son épaule, et ma main sur son torse. J'oublie mon père, j'oublie ma mère, j'oublie Eiji et tous ceux que j'ai pu rencontrer à ce moment là. Je ne veux que lui. À partir de ce soir et pour chacun des instants que je vivrais dans ma vie, il sera là. Son regard sera la dernière chose à laquelle je penserais lorsque je m'endormirai, et la première chose que je verrais à mon réveil. Mes journées paraîtront plus courtes, et mes nuits remplies de rêves. Je veux expérimenter l'amour avec lui, être celle qui lui donne envi de se réveiller les matins, celle qui pourra le rassurer, le faire rire et sourire. J'ai trop de choses à lui dire, beaucoup trop de choses, j'aimerais lui dire mille fois que je l'aime, mille fois que je le trouve beau, fort et gentil, mais je me tais. J'ai maintenant tout le temps du monde pour qu'il le sache.

Moi : Elle l'a toujours été.

Josuke's Bizarre Adventure... - (Josuke X OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant