Le maître de l'horloge

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Je ressasse cet écho dans ma tête,
Encore ce «tic tac», il tourne en boucle,
Il perturbe mon esprit de poète.
Hélas! Aussi rouge qu'un escarboucle,
J'observe les aiguilles noires avancées
Tout en espérant que le temps s'arrête,
Elle progresse dans leur course effrénée.
J'ai eut beau crier «Arrête!»,
Les aiguilles disent encore «tic tac»
Et courent toujours après le temps, mais
N'y arrivant jamais, elles aident chaque
Partielle du monstre mangeant passé
Et réduisant ce futur inquiétant,
Laissant derrière lui un court présent.
Le temps n'est qu'un repoussable titan
Courant pour atteindre son but, voulant
Voir la mort nous tirer vers le ciel bleu.
Oui! Poète que je suis, je le sais,
Ce que le maître de l'Horloge, heureux,
Me réserve après les quelques étés:
Le titan a prévenu la faucheuse
Que j'arriverai, fripée mais présente,
Je me tiendrai devant elle, malheureuse.
Le temps, toujours vainqueur, aura sa rente.

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