Hate You

CHAPITRE 6 : Réunis

CHAPITRE 6 : Réunis

Il est 4 heures du matin dans 3 heures je suis censée me lever pour aller en cours pourtant au lieu d'essayer de grapiller quelques heures de sommeil je déhambule sur la plage sans vraiment avoir de but précis. 

J'avoue que j'ai beau dire le contraire la rentrée m'angoisse, je vais me retrouver dans un endroit rempli d'inconnus ou pas. Et c'est ce "ou pas" qui me retourne le ventre. Il y aura forcément des personnes de mon passé car bien que je ne vive plus dans le même quartier il y aura forcément des élèves de mon école dans mon nouveau lycée, et ça ça me terrifie. 

J'espère tellement que personne ne me reconnaîtra, qu'ils se diront non elle n'est pas blonde, elle était brune, ses yeux sont toujours verts mais ils étaient plus pétillants avant, elle n'était pas aussi grande, ni si fine. Je prie pour qu'ils pensent ainsi et qu'ils oublient la petite fille que j'étais mais je suppose qu'il y a très peu de risques notamment à cause de mon prénom. Les Waeliah ne courent pas les rues.

Merci papa, merci maman.

Je ravale la boule d'amertume qui monte.

Non finalement je ne te remercie pas maman.

Je sors mon paquet de clopes de la poche de mon sweet ainsi que mon briquet. Je coince une cigarette entre mes lèvres et fais rouler la molette du briquet pour que le feu l'allume mais il ne se passe rien.

- Putain c'est pas vrai. je marmone

Au même moment je reçois quelque chose sur moi, je fronce les sourcils en voyant un briquet.

- Le tiens a l'air de ne plus vraiment fonctionner.

Je me retourne pour découvrir Sara, vêtue d'un long tee-shirt et d'un cycliste.

- Ouais faut que j'en rachete un mais c'est plus difficile à avoir ici, surtout les clopes. 

En Islande c'était un ami majeur qui me fournissait mais ici je ne connais personne et aucun de mes parents ne fument alors c'est dûr de m'en proccurer.

- Je te rammenerai quelques paquets demain si tu veux.

- Demain c'est la rentrée, je serai pas là.

Elle hausse les épaules avant de s'assoir à côté de moi et de s'allumer elle aussi une clope.

- Je te les apporterai demain soir, mes cours ne commencent que dans une semaine.

J'hoche la tête et ne répond rien, mes yeux se prommène sur la mer infinie qui s'étend devant nous.

- C'est pour ça que t'es là.

Je fronce les sourcils et tourne mon regard vers elle.

- Je ne comprends pas ta question.

Elle se met à rire légerement mais je sais que ce n'est pas pour se moquer de moi, j'ai même l'impression qu'elle se moque d'elle même.

- Ce n'est pas une question, moi aussi je ne dors pas la veille de la rentrée, j'imagine tout ce qui pourrait se passer, ou ne pas se passer. Je fais des crises d'angoisses rien qu'en pensant à ce que les gens vont dire de moi.

Je plisse les yeux intriguée par ce qu'elle dit.

- Je... quand j'étais petite je n'étais pas trop appréciée. J'ai peur de revoir ces gens qui m'ont fait du mal.

Un voile de compassion vient couvrir son regard.

- Je sais que je ne suis pas la personne la mieux placée pour te rassurer mais dit toi qu'après tant d'années très peu auront de souvenirs de toi. Ce n'est pas parce qu'ils ont marqué ta vie que tu as marqué la leur, c'est ce que ma mère ne cesse de répéter.