Prologue

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Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas où aller. Mon cerveau est totalement déconnecté. Tout est flou, comme dans un rêve. Sauf que ça n'en est pas un. La douleur est bien trop réelle. Je sens ce vide en moi et je ne peux reprendre mes esprits.
  Je pense à mon père, j'aimerais qu'il soit là. J'ai besoin de quelqu'un. Un nom apparaît dans mon esprit. Je dois y aller.
  Je me lève de ce trottoir froid et commence à marcher en titubant légèrement. J'ai mal au cœur, à la tête, au ventre, j'ai envie de vomir. Je continue d'avancer, et petit à petit, la brume qui envahissait mon esprit se dissipe. Tout est réel. La réalité me rattrape, la chute est dure. Tout est réel. C'est clair dans mon esprit. C'est réel.
  Je continue d'avancer lourdement, un pied devant l'autre et ainsi de suite. Mes mains tremblent, mes jambes aussi, ainsi que tout le reste de mon corps. Ma tête tourne. J'ai froid. J'ai peur. Je suis seule dans la nuit. Les bruits autour de moi me parviennent à moitié. Plus que quelques mètres, plus que quelques rues, plus que quelques maisons, voilà.
  Je tape le code d'entrée du portillon, arrive dans le jardin et tape lourdement à la porte de la maison. Quelques secondes s'écoulent, telles des heures. Mon cœur bat. Mes oreilles sifflent. Je mordille l'ongle de mon annulaire droit. J'attends. La maison est-elle vide ? Je me passe une main sur le visage. Est-ce que je dérange ? Je joue avec la chaîne autour mon cou. Vais-je rester seule ce soir ? La porte s'ouvre.
  Je peux enfin respirer, l'enfer est terminé.

Un jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant