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Le lendemain, je livre la toile à ma cliente et, comme promis, j'emmène les jumeaux à la forêt. Leur enthousiasme débordant me fait sourire.

Paolo : Génial !

Je les observe, fascinée. Ces deux-là sont vraiment différents des autres enfants de leur âge, plus attirés par la nature que par les jeux vidéo. Je trouve ça rafraîchissant. Mais quelque chose dans l'air aujourd'hui est... différent.

Nous arrivons enfin. Je gare la voiture et, à peine ai-je coupé le moteur, qu'ils s'élancent hors du véhicule. Leurs éclats de rire résonnent dans la clairière déserte.

Je me mets à courir derrière eux, mon cœur s'emballant.

— Restez prudents !

Je leur crie, ma voix légèrement tremblante sans trop savoir pourquoi.

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J'avais raison de m'inquiéter, car ce moment paisible allait bientôt basculer...

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Celestia : Attendez... Pourquoi est-ce si silencieux ?

Je m'arrête, le souffle court, mon regard balayant les alentours. Habituellement, on entend le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles, mais aujourd'hui... c'est le vide absolu.

Paolo s'arrête à son tour, fronçant les sourcils.

Paolo : Et les plantes... elles sont fanées !

Je m'approche de lui et inspecte les fougères à moitié mortes. Un frisson me parcourt l'échine.

Celestia : On dirait que cette forêt a été... abandonnée.

Le malaise grandit en moi, comme un poids écrasant ma poitrine. J'attrape instinctivement la main de Paolo, mes doigts se crispant autour des siens. Je me tourne pour prendre celle de Thomas.

Mais Thomas... Thomas n'est plus là.

Mon cœur s'arrête une fraction de seconde. Puis, un cri déchire l'air, me glaçant le sang.

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Point de vue de Fabio

Je suis assis dans la voiture, mes doigts jouant nerveusement sur la crosse du Glock posé sur le siège passager. Mes yeux scrutent l’écran du téléphone, attendant impatiemment la localisation que le bras droit de cette foutue mafia doit m’envoyer. Chaque seconde qui passe alourdit la tension dans l’air.

Le téléphone vibre. Une notification.

Je l’ouvre d’un geste rapide et enfin... enfin, je reçois l'adresse. Mais quand je vois le lieu, mon cœur rate un battement.

Ça mène directement à la forêt. La même forêt où ma sœur et mes petits frères sont.

Je tente immédiatement de l'appeler. Une fois. Deux fois. Aucune réponse. Bon sang ! La panique s'installe.

Je compose le numéro du bras droit.

— Quoi ? répond-il d'une voix nonchalante.

Fabio : Pourquoi là-bas ?!

— Baisse d’un ton, tu veux que quelqu'un nous entende ? Cette forêt est abandonnée depuis un an et demi. Personne n'y va. C'est un désert total.

Il raccroche.

La rage explose en moi. Je jette le téléphone sur le siège et démarre la voiture en trombe, fonçant vers la forêt.

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Pdv Bras droit

Je suis devant le chef, le regard baissé.
Il écrase sa cigarette d’un geste lent avant de se tourner vers moi.

Chef : Il arrive.

Je hoche la tête, tendant mon Glock vers lui.

Chef : Il est si léger, remarque-t-il en jouant avec l'arme.

Bras droit : Je le charge immédiatement, Chef.

Chef : Pourquoi il n'est pas chargé, Alessandro ?

Alessandro : Parce qu'un des hommes a oublié...

Le chef se fige, ses yeux se plissant de mépris.

Chef : Qui ?

Alessandro : Pablo.

Le chef pivote lentement et aperçoit Pablo, un jeune homme nerveux, occupé à rire devant son téléphone.
Soudain, sous nos yeux, Pablo fait tomber un carton et un dossier s’éparpille à ses pieds.

Chef : Hé.

Pablo sursaute violemment, les papiers glissant de ses mains tremblantes.

Pablo : C-Chef... je... j'organisais les dossiers...

Le chef s'approche de lui, un sourire sinistre aux lèvres, ses pas résonnant dans le silence tendu.

Chef : Tu te crois qui ? Une femme de ménage ? T'étais occupé à me trahir, plutôt que de charger les Glocks ?

Il tourne lentement autour de lui, tel un prédateur jouant avec sa proie.

Chef : J'ai toujours détesté les nouveaux. Ils ne connaissent rien, ils trahissent, brisent les règles, et... ils manquent de respect.

Pablo se recroqueville, couvrant sa tête de ses mains tremblantes.

Pablo : N-ne me tuez pas...

Chef : Ah, et ils supplient aussi. C'est insupportable. Tu sais, Pablo ? Dans la mafia, tuer les traîtres, c'est une nécessité. Il faut normaliser ça...

Le chef sort calmement un Glock de sa veste.

Chef : Je ne fais confiance à personne. Même pas à toi, Alessandro.

Je reste figé, la gorge serrée. Je ne bronche pas.

Puis, sans un mot de plus, il se tourne et tire froidement sur Pablo. Le coup résonne dans l'air, un son sec, brutal.

Chef : Nettoyez-moi ça avant que ce foutu avocat n'arrive.

Les hommes exécutent les ordres sans un mot, la tension toujours palpable.

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𝓛𝓪 𝓟𝓻𝓮𝓶𝓲𝓮𝓻𝓮 𝓟𝓻𝓸𝓶𝓮𝓼𝓼𝓮 [ORIGINAL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant