---Nous roulions dans la voiture, moi et mon frère, le silence pesant dans l'air.
Célestia : Comment va ton fils ?
Aucune réponse. Fabio restait concentré, ses mains crispées sur le volant. Ce silence était devenu insupportable.
Célestia : Enfin, je suis libre.
Mais il ne disait toujours rien, et la voiture s'engagea dans une rue abandonnée. Un frisson d'inquiétude me parcourut.
Célestia : Frère ?!
Fabio : Mon fils et moi sommes coincés entre deux mafias. Pour me libérer, il faut que je mette quelqu'un à sa place. Et ce sera toi, sœur.
Célestia : Qu'est-ce que tu dis ?! Je suis ta sœur ! Tu ne peux pas m'abandonner comme ça !
Fabio : Je ne peux plus rien faire. Ils sont trop forts.
Célestia : Mais au moins,le FBI—
Fabio : Le FBI ne fait rien !
C’était la première fois depuis longtemps que je l’entendais crier. Son cri résonna dans l’habitacle de la voiture comme un coup de tonnerre.
Célestia : C'étaient des imposteurs ! Comme Luciano l’a dit ! J’aurais dû rester au manoir !
Mais Fabio restait silencieux, sa détermination évidente. Dans un élan de panique, je saisis le volant et le tournai brusquement. La voiture dérapa, et Fabio me repoussa rapidement. Mon corps heurta le siège, et je mon souffle se coupe.
Fabio : E merda! pensi che sia facile?! (Et merde ! Tu penses que c'est facile ?!)
Célestia : Non c'è niente di facile nella vita, ma vendere tua sorella alla mafia... sei solo un codardo! Debole! Traditore! Sei stato anche un padre per me! (Rien n’est facile dans la vie, mais vendre ta sœur à une mafia comme solution … tu n’es qu’un lâche ! Faiblard ! Traître ! Tu étais même comme un père pour moi !)
Fabio : Arrête…
Célestia : S'il te plaît, ne fais pas ça !
Fabio : Célestia…
Célestia : Ne me jette pas pour fuir…
Fabio : C’est contre mon gré…
Célestia : Alors pourquoi as-tu travaillé avec ces gens depuis le début ?
Fabio : Tu crois que j’avais de l’argent pour nous nourrir ?! Après la mort de notre tante, je n'étais même pas encore avocat ! C’est eux qui m’ont aidé. Plus précisément, Chef Martino.
Le simple fait qu’il dise « chef » me donnait envie de crier. Comment en étions-nous arrivés là ?
Fabio : Il te gardera juste comme invitée—
Célestia : T’es sérieux ?!
Fabio : C’est pareil que chez Luciano ! Mais Martino, il garde mon fils maintenant !
Célestia : Il l’a kidnappé lui aussi ?!
Fabio : Oui…
Célestia : Je comprends pas… tu vas me jeter chez chaque mafia qui kidnappe ton fils ?!
Le silence de Fabio me glaça. Mon propre frère, celui qui m'avait toujours protégée, me livrait aux mafias sans hésitation. Je refusais de céder à ce cauchemar.
Célestia : Donne-moi un téléphone. Je veux appeler quelqu’un.
Fabio : Tu n’as pas ton téléphone ?
Célestia : Luciano me l’a confisqué.
Fabio : Mhm… Quand tout ça sera terminé, je t’achèterai un nouveau, et on quittera ce pays.
Célestia : Tu sais très bien que c’est impossible.
Son silence en disait long. C’était un homme brisé, cherchant désespérément une solution, même si cela signifiait sacrifier sa propre sœur.
Célestia : Je n’ai plus confiance en personne. Arrête de me donner de l’espoir quand c’est toi qui en as besoin ! Donne-moi ton téléphone !
Fabio : Pour appeler qui ? Ton fiancé ?
Célestia : Oui, il est futur avocat, tu as oublié ? Il m’aidera sûrement !
Fabio : Il ne répondra pas.
Il me tendit le téléphone. Je composai le numéro, mais aucune réponse. Une vague de panique m’envahit.
Célestia : Et comment tu sais ça ?
Pas de réponse. La colère monta en moi, brûlant ma gorge.
Célestia : Tu l’as vendu, lui aussi ?!
Fabio : Je n’ai rien à voir avec cette histoire. Il a creusé sa propre tombe.
Célestia : Où est-il ?!
Fabio : Chez Luciano.
Je fermai les yeux, essayant de respirer. Je devais rester calme. Si mon fiancé était chez Luciano… je devais y retourner.
Très bien. Je retourne chez Luciano alors.
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