21. De l'autre coté du mur

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T : c'est pas la première fois que j'te préviens, t'as ton tel avec toi ?

Il attend même pas ma réponse, il le voit et le prend. 

Moi : REND MOI mon téléphone

T : j'en ai rien à foutre de ton tél, t'as des trucs a cacher ou quoi ?

Moi : mais non juste touche pas mes affaires 

T : eh vas y toi t'es chelou wallah j'me barre 

Il le jette sur le canapé et s'en va en disant à "Casper" qu'il l'attend en bas.

C'est drôle, je me demande qui est le plus bizarre entre lui et moi. Personnellement, je n'ai rien à cacher, mais il n'a pas le droit de fouiller dans mon téléphone. Ce qui me fait vraiment rire, c'est qu'il doit être persuadé que quand je ne réponds pas à ses messages, je suis en train de parler à d'autres mecs... Comme l'autre soir où il m'a demandé qui j'avais au téléphone. Je trouve ça assez amusant de le laisser croire ce qu'il veut. Je vous avais déjà dit que la jalousie révèle des sentiments cachés, et ça vaut autant pour lui que pour moi.

Après avoir lové, Kam revient dans le salon et Lucas sort le sourire aux lèvres.

K : c'est quoi cette tête ? vous vous êtes encore embrouillé ?

Moi : il arrête pas de se meler de tout mais c bon il a cru quoi ? 

K : tu réfléchis trop, si tu veux pas lâcher l'affaire avec lui, ne rentre pas dans son jeu !

Je me tais, elle a raison. C'est mon côté têtu, c'est comme si je voulais l'ignorer et lui donner toute mon attention en même temps.

Moi : aller Kam j'y vais avant que mon frère me dise que je passe ma vie chez toi

Kam : Amel... je crois que y a ton frère qui parle avec Tarik 

Depuis quand les deux parlent ensemble ? 

Moi : je vais descendre quand même je verrai bien ce qu'ils se disent 

Je descends et je m'approche d'eux. 

Moi : t'avais pas cours très tard aujourd'hui ?

Sam : non j'ai finis plutôt, rentre à la maison traine pas 

Moi : ok...

C'est bizarre, il est distant et me parle super froid. En plus, je le vois moins réviser, il passe plus de temps à traîner avec You et il devient de plus en plus secret, cachant des choses. Je pense que je vais appeler l'université dès lundi pour obtenir des informations sur sa situation. J'ai peur pour lui, c'est la fierté de mes parents et la mienne, il a toujours était parmi les meilleurs et a reçu plusieurs prix pour son excellence et l'imaginer changer me dévaste.

Il rentre, j'essaye d'avoir une conversation avec lui. 

Moi : Sam, on se fait pas une après midi à la bibliothèque dans la semaine ? Comme avant...

Sam : j'sais pas si j'aurais le temps cette semaine, pourquoi tu veux que jt'aide à réviser ? 

Moi : non c'est juste qu'on a des exams a passer donc je voulais m'avancer, t'as rien a travailler toi ? 

Sam : t'inquiète pas pour moi tu sais que je peux apprendre les yeux fermés hein ?

Moi : ah oui j'avais oublier que t'étais le mec le plus intelligent de France

Sam : tas tout compris ma ptite

On finit par prendre ça à la rigolade, mais il ne fait que me confirmer mes doutes.

Plus tard dans la soirée, 1h00.

Ça me trottait trop dans la tête alors je décide d'écrire à Tarik.

Moi : "t'es la ?"

10min plus tard, aucune réponse. Je me mets à la fenêtre pour voir s'il est là mais rien. On est samedi et il doit être de sortie... 

Après le vent que je me suis pris je ferai mieux de me rendormir sauf que j'y arrive pas. Alors les heures passent et à 4h00 je reçois enfin une réponse. 

T : "kestu veux"

Moi : "tu rentres que mtn ?"

T : "et keske sa peut te foutre ?"

Il est toujours énervé et tant pis. Je vais droit au but.

Moi : "tout à l'heure tu parlais avec mon frère Samir, pourquoi ?"

T : "te mele pas des affaires des grands ma petite"

Moi : "petite mais quand c'est pour m'écrire ou guetter fort comme tu dis, j'suis plus si petite"

Et comme je m'y attendais, il ne répond plus. Il doit pas aimer que je lui parle de cette façon et je devrais pas lui parler comme ça au risque qu'il change complètement sauf que je suis trop directe, une fois que c'est dit, c'est dit. 

Je me rendors, j'en saurais plus sur Samir, lundi. Sur Tarik, un jour. 




« La misère est si belle, habiba » - Ademo PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant