Chapitre 7

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       Je suis crevée. Je dois encore réviser quelques heures. Mes paupières se ferment lourdement mais je n'ai pas le choix. Il faut que j'intègre le cours sinon, je ne vais pas pouvoir suivre les prochains cours.

Une silhouette féminine se penche vers moi, et prend une chaise.

    - T'as l'air crevée ! Qu'est-ce qui te met dans cet état ?

    - Je n'étais pas concentrée en cours de gestion donc je me suis mis en tête d'aller à la bibliothèque pour réviser mais, comme tu peux le voir, lui dis-je, sa ne marche pas du tout.

Elle rigole d'un rire franc et, sur le coup, je ne comprends pas trop. Quand elle voit mon air exaspéré, elle me lance :

    - Je parie que t'as Johnson comme prof !

Je lui répond d'un hochement de tête.

    - C'est pas à cause de Johnson que je n'arrivais pas à me concentrer, pour être honnête.

Elle m'adresse un énorme sourire et pose ses bras sur la table, m'invitant à développer.

    - Un abruti s'est mis à côté de moi.

    - Un abruti ? C'est ça qui te dérange ? Demande-t-elle, l'air perplexe.

    - C'est pas le fait qu'il se soit mis à côté de moi qui me dérange ! C'est une vraie pipelette ! Il arrêtait pas de parler ! C'était effrayant ! Déclarai-je, ouvrant les bras de manière exagérée.

    - Et qui est cet homme ?

    - Pourquoi est ce que se serait un homme ? Rétorquais-je.

Ma question était idiote et je m'en rends compte qu'après l'avoir posée.

    - c'est quoi son nom ?

    - Je connais que son nom de famille :  Diasetti .

J'ai à peine eu le temps de finir ma phrase qu'un groupe de gars entre dans la bibliothèque.

Les sportifs du lycée.

    - Est ce que l'abruti auquel tu fais référence mesure 1 mètre 90, a les yeux gris et les cheveux bruns ? Est-ce que c'est celui qui te dévore des yeux depuis qu'il est entré ?

Je la regarde, les yeux écarquillés, pendant qu'elle rit à gorge déployée.

    - Quoi ? Qu'est-ce que tu raconte ?

Tout bas, elle rajoute :

    - Fais attention, il arrive.

Je me retourne d'un coup sec, et le voit marcher en ma direction.

Allez poker face madame ! Tu vas quand même pas te faire intimider par un mec !

Mon cœur rata un battement, puis deux, en le voyant continuer sa course.

Je me retourne pour retrouver ma coéquipière qui s'est étrangement décalée sur la table d'à côté ; elle me regarde. Moi ? Je lui jette un regard paniqué. Elle me regarde une dernière fois avant de lâcher :

    - Au fait, moi c'est Nola !

Quand j'assimile ses paroles, il était déjà assis, à la même place où était Nola quelques instants plus tôt.

Je me mure dans un silence et replonge ma tête dans mes cahiers.

    - Tu ne peux pas m'éviter éternellement, murmura-t-il, son regard cherchant le mien avec une intensité déconcertante.

    - Qu'est-ce qui te fait dire que je t'évite ?

    - Je sais pas, peut-être le moment où tu m'a insulté de « ducon ». Franchement, ducon ? T'as pas trouvé   mieux ? Dans le genre affectif, y'a mieux, hein !

Whispers of RevengeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant