Whispers of Revenge

Chapitre 12

 Tant pis pour la douche, je la prendrai une autre fois. Je retourne vers mon lit, encore frustrée par la confrontation avec Diasetti. A peine ai-je posé un pied sur le matelas que j'entends un bruit inhabituel. Une vibration. Mon téléphone ? 

Je le trouve sous une pile de vêtements, l'écran illuminé par un message inconnu : 

Inconnu : "Rendez-vous à la bibliothèque, j'ai des réponses pour vous. Ne dites rien à personne"

Mon coeur s'emballe. Qui peut bien m'envoyer ce message ? Et surtout, quelles réponses pourrait-il avoir ? 

Je jette un coup d'oeil vers la porte. Diasetti est sûrement toujours dans les parages, prêt à surgir à la moindre alerte. Je dois faire vite et discrètement. J'enfile un de ses tee-shirts noirs, tout en grimaçant à l'idée de porter quelque chose qui lui appartient, mais je n'ai pas le choix. 

Prenant une grande inspiration, je sors de la chambre en essayant de ne pas faire de bruit. Le couloir est étrangement calme, comme si tout le monde s'était soudainement volatilisé. 

Chaque pas résonne dans le silence oppressant. Les ombres des lampes dansantes sur les murs donnent à l'atmosphère un côté lugubre, presque fantomatique. 

Arrivée à la bibliothèque, je pousse doucement la porte. L'intérieur est plongé dans une semi-obscurité apaisante. Les étagères pleines à craquer de livres anciens et poussiéreux me donnent une sensation d'oppression, comme si des milliers d'histoires murmuraient autour de moi, attendant d'être découvertes. 

Je m'avance entre les rangées, scrutant chaque recoin à la recherche de la mystérieuse personne. Mes sens sont en alerte, mes nerfs tendus à l'extrême. Soudain, une silhouette émerge des ombres et une main se pose sur mon épaule.

Je sursaute, prête à me défendre, mais l'inconnu murmure d'une voix calme : 

"Venez par ici."

Je le suis, intriguée et un peu méfiante. L'homme semble dans la trentaine, vêtu simplement mais avec une assurance qui suggère qu'il sait plus de choses qu'il ne le dit. Nous nous arrêtons dans une alcôve sombre, à l'écart des regards. 

"Qui êtes vous ? Pourquoi m'avez-vous fait venir ici ?"  craché-je, mes nerfs tendus à l'extrême. 

Il me regarde avec sérieux. 

"Je suis quelqu'un qui peut t'aider. Tu es en danger, Alba, et tu dois me faire confiance."

Mon cœur bat encore plus vite. Qui peut bien être cet homme et que sait-il de moi ? 

"Que voulez-vous dire ? Je ne vous connais pas," rétorqué-je, les mots hachés par l'adrénaline qui pulse dans mes veines. 

Il soupire, comme s'il était déjà fatigué de devoir s'expliquer. 

"Je sais que vous cherchez des réponses. Sur ce qui s'est passé à la soirée chez Diasetti. Sur ton père," continue-t-il d'un ton calme mais empreint d'une urgence palpable. 

Mon souffle se coupe. Mon père ? Comment cet homme pourrait-il savoir quoi que ce soit sur lui ? Je n'ai jamais su qui il était. 

"Mon père ... je ne l'ai jamais connu. Il nous a abandonnées, ma mère et moi, quand j'étais bébé," dis-je d'une voix rauque, l'émotion me serrant la gorge. 

L'homme hoche la tête, l'air grave. 

"Je sais. Et c'est précisément pourquoi je suis là. Il travaille pour un groupe qui fait des expériences dangereuses, des manipulations," révèle-t-il avec une intensité qui glace le sang.