Chapitre 1

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Le vent frais tapait sur mon visage, mes longs cheveux châtains détachés qui virevoltaient au contact du vent, mes yeux clôts dansaient seuls au milieu d'un champ de fleurs. Des rayons de soleil me rapportèrent une bouffée de chaleur réconfortante, un mélange parfait entre le froid et le chaud. J'étais dans ma "safe place" comme on l'appelle, une place où je voulais y rester pour toujours. Un bruit assourdissant me fit reprendre mes esprits, le cauchemar repris, tout ceci n'étais qu'un rêve la dure vie, s'était réinstallée.

Ma professeur de philosophie avait jeté son feutre indélébile sur mon bureau pour me réveiller, je lui lança un regard noir tandis qu'elle me menaçait d'appeler mes parents. J'aimerais bien qu'elle les fasse revenir pour que je puisse leur cracher toute ma haine à leur visage, m'abandonner à 15 ans avec mes 5 frères et sœurs me laissant toute leur responsabilités de parents.

Aujourd'hui, je suis âgée de 19 ans, je suis à l'université, en étude de cuisine. Le plus grand de mes frères Yusuf a 18 ans et est en terminale, puis Sibel, ma sœur de 16 ans est en première. Tarik et Yasser jumeaux de 14 ans sont en 3e, et Azra qui a 8 ans est en CE2.

Revenons a nos moutons, le cours se poursuit, mais je ne le suivais toujours pas, encore dans mes pensées. Je ne sais même pas pourquoi j'ai pris ce cours alors que je suis dans une
université de cuisine.

La journée prit enfin fin le soleil commençait à perdre de sa couleur jaune pour virer au orange. Le vent frais de l'été était présent. Je pris mes affaires pour partir en direction de l'arrêt de bus, écouteurs aux oreilles, j'appelai mon frère pour prendre de leurs nouvelles en attendant d'être arrivée à destination.

yustufe🦵🏼

- Salem aleykum Yusuf comment ça se passe ?

- Aleykum selem kaka tout va bien ici, je suis parti chercher Azra à l'école, je vais bientôt aller au travail et toi de ton côté ça va ?

- Tout va bien al hamdulilāh, moi aussi, je vais au travail dit bien a Sibel de donner a manger à Tarik, Yasser et Azra. Et ferme la porte à clé, je ne veux pas encore trouver Yasser dehors.

- En parlant d'eux, Tarik s'est battu aujourd'hui, et Yasser s'est fait exclure pour 2 jours.

- C'est une blague, j'espère.

- Et bah non cocotte, mais t'inquiètes pas, je me suis déjà occupé.

- Je leur parlerai quand je rentre. Bon, je te
laisse, fais attention dehors, je suis arrivée.

- Vas-y bisous la moche.

- Je suis trop belle, je sais pas tu veux quoi toi.

Le nom de mon arrêt se fait entendre. Je descends donc pour rejoindre le restaurant dans lequel je travaille en tant que cuisinière. C'est une restaurant assez réputé qui me paye 50 € l'heure et je fais du 17h à 3h du matin. Soit 500 € pas jour, cela me suffis largement pour payer le loyer, les courses et le matériel nécessaire pour subvenir au besoins de mes frères et sœurs. Et avec le travail de mon frère qui troque des voitures, on est très bien financièrement comparé à notre situation d'il y a quelques années.

Je rentre à l'arrière du bâtiment, aujourd'hui, le restaurant est très rempli, je dois donc vite me mettre au travail. J'avance près des vestiaires pour poser mes affaires et me changer. Je retrousse mes manches et sors le plus vite possible pour les rejoindre en cuisine. Tout le monde était déjà au travail, les serveurs multipliais les aller-retour, je pris une grande bouffée d'air et j'entre dans la pièce.

Quand les masques tombent Où les histoires vivent. Découvrez maintenant