Chapitre 3

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Il m'examina de haut en bas. Une ambiance assez gênante s'était installée, aucun de nous deux ne prit la parole.
Jusqu'à ce qu'un autre homme surgisse de derrière le mec bizarre et nous rejoigne pour enfin engager une discussion.
C'était celui qui m'avait donné l'invitation.

- Ah la cuisinière est enfin la. Souffla-t-il, soulagé par ma venue.  

- Désolé si je suis en retard monsieur. Lui dis-je en essayant de me souvenir des horaires indiqués sur la carte, me demandant si je m'étais trompée d'heure.

- Absolument pas, tu es même en avance, entre donc. Me rassura-t-il en se décalant vers la droite pour me laisser passer.

- Merci

Je rentre donc après l'avoir remerciée . J'observe l'intérieur qui reflète totalement l'extérieur: Cette maison est vraiment un palais !

- Je ne me suis même pas présenté, Jamal Jasmba propriétaire de cette villa et voici Kassim mon petit frère, suis moi, je te montre ou tu peux te changer. M'expliqua-t-il en avançant à grandes enjambées.  

- Enchantée, je m'appelle Ali-Kamar. Me présentai-je.

- Très joli prénom, Kassim va chercher un uniforme en haut s'il te plaît. S'adressa-t-il en tournant la tête vers son jeune frère.

- Je suis pas ton chien, elle se débrouille toute seule. Lui répondit-il insolemment.

Mais ? Mec pète un coup, fait quelque chose mais détends toi et parles mieux.

- Kassim que je me répète pas. Il avait employé un ton beaucoup plus ferme.

- C'est bon j'y vais, céda-t-il.

Il fait moins le malin que tout à l'heure ce soumis.

Le dénommé Kassim partit me chercher l'uniforme tandis que Jamal me montra les cuisines, où déjà tout le monde était au boulot. Kassim revint avec l'uniforme.

Je m'empressa d'aller l'enfiler, je retrousse mes manches et me mets au boulot.

Jamal vient me chuchoter deux, trois mots à l'oreille:

- Je viendrai te chercher après. J'espère que tu as pris une tenue ?

Je lui réponds d'un mouvement de tête positif. Il sourit, puis part.

Je me faufile en cuisine pour aider le plus rapidement et efficacement possible. On me donne directement comme tâche, une quantité énorme de différents plats variés à préparer.

En voyant tout ça, je me rends compte que Yusuf ne m'avait pas menti ni exagéré sur la quantité et surtout, la qualité des mets à préparer.

C'était de la haute gastronomie et on voyait très bien que tous les cuisiniers avaient de longues années d'expériences dans ce genre de contexte.

Je repris contenance après avoir pris conscience de l'effervescence des cuisiniers et de la rapidité des chefs, je ne devais pas traîner et les ralentir.

L'heure du commencement de la soirée arrive sans que je n'ai vu le temps passer.
Jamal était passé pour me demander d'aller me changer, sans pour autant m'expliquer pourquoi. Je l'ai tout de même fait sans poser de questions.

Après avoir enfilé ma robe qui moulait à la perfection mon corps en sablier, j'avais décidée de simplement lâcher mes cheveux.
Pour ce qui est des chaussures, puisque je n'avais pas de talons, j'avais seulement apporté mes baskets accordées à la tenue. Ça me permettait également d'être à l'aise pour marcher plutôt que de me casser les chevilles à chaque pas.

Quand les masques tombent Où les histoires vivent. Découvrez maintenant