Le voyage scolaire qui a bouleversé ma vie ♡~Nagito x Reader~♡

♧🍀 ENTRE-DEUX 🍀♧

Je ressorts de ce tableau lessivée.

Tout ce que j'ai vu à présent j'en ai le souvenir. Mais que c'est-il passé après mes 15 ans, quand je suis rentrée à Hope's Peak ? Qu'est-il arrivé pendant ces deux ans ? J'ai l'impression de marcher au dessus du vide. Je suis comme dans une galerie. Sur le mur à ma gauche, il y a des tableau. À travers, je vois des peintures qui se mouvent. Se sont mes souvenirs. En me retournant, je perçois les souvenirs que j'ai déjà visités. Ils sont lumineux. Certains plus que d'autres. Certains sont noirs, dans des tons tellement mats et froids que je n'arrive presque pas à reconnaître. Je me mets face au mur. À ma gauche, il y a tous ceux que j'ai visité. Je sens que ceux à ma droite vont s'avérer plus difficile d'accès. Déjà parce qu'une sorte de parois de verre se dresse sur la route. Je cesse de contempler les œuvres connues pour m'approcher de la parois et pose mes deux mains sur cette surface froide. À travers, je vois une autre rangée de tableaux flottants, mais leur surface n'est pas lisse, ils semblent être recouvert d'une mélasse impénétrable. Je baisse les yeux, et sur le sol, je vois une batte de métal couverte de sang. Je comprends que si je n'arrive pas à vaincre ce dont j'ai déjà connaissance, je n'arriverai pas à surmonter la suite. Je prends la batte et aussitôt, mes mains se retrouvent couverte de ce sang rose, il y en a tellement que je ne peux voir ma peau, j'ai l'impression de porter des gants, des gants de sang. Malgré le dégoût provoqué par la viscosité du sang, j'empoigne la batte et l'abat d'un grand coup sur la parois. Je réitère mon acte 10 fois, 20 fois, 30 fois, en hurlant pardon. Je n'ai pas besoin d'ouvrir la bouche, ma pensée est si forte qu'elle se répercute dans tout ce vide sans avoir besoin d'être prononcée par mes cordes vocales. Et enfin, la vitre se brise. Je regarde la batte, essoufflée, et la jette dans le gouffre à droite. Les gants sanglant s'écoulent de mes mains sans laisser aucune trace. Je m'avance, et déjà épuisée par l'effort que m'a coûté l'obstacle je me prépare à subir d'autres tortures afin d'accéder au souvenir. Je me retrouve face au premier tableau, recouvert de cette mixture dont la surface ondule. Je vois même des bulles qui en explose à la surface. Une odeur rance s'en dégage. Sans prudence, j'approche ma main du centre de la toile. Mais je n'ai pas le temps de le toucher, qu'un tentacule gluant sort à toute vitesse pour s'enrouler autour de mon bras et m'aspirer dans ses méandres. Aussitôt, je me sens recouverte par l'atroce matière noire. Elle s'adapte à moi, et j'ai l'impression d'étouffer en elle. Impossible de respirer. Mon épiderme entier me brule et hurle de douleur. Des larmes me viennent alors que mes poumons s'enflamment. Inévitablement, ma bouche s'ouvre, et l'horrible liquide s'infiltre par l'interstice de mes lèvres. Je la sens glisser dans mon corps, se répandre dans chaque particules qui me composent. J'ai beau lutter, impossible, rien ne l'empêche d'aller toujours plus loin, de me tuer un peu plus. je comprends que je ne peux échapper à cette douleur, alors je me laisse noyer, sans pouvoir couler. Et quand enfin, la souffrance atteint son paroxysme, je discerne une bulle de lumière qui se crée un chemin dans la substance. Avec autant de précipitation que le peut mon corps ralenti par cet environnement, je la saisi et l'apporte immédiatement à ma bouche. Je savoure cette gorgé de lumière, agréable dans un premier temps, et l'avale. Lentement, elle chasse tout reste de la mélasse qui avait prit place dans mon corps pour m'envahir d'une forte chaleur. À nouveau, alors que la lumière émane de moi, et détruit chaque goutte, je brûle. Après l'impitoyable noirceur, la violente lumière. Pour finalement accéder au souvenir. Je me désintègre intégralement. Et enfin, ma conscience se reforme dans un lieu nouveau. Je flotte dans les airs et assiste à un des mes premiers souvenirs oblitéré par Monokuma.