À toi qui m'a fait renaître /WLW/

Chapitre 4 : les retrouvailles

Le lendemain matin, je me préparai pour aller manger un petit déjeuner dans un café que j'avais repéré la veille. Il était à peine huit heures et demie lorsque j'arrivai au café. Un serveur vint me saluer et m'accompagna à une table installée dehors avec vue sur un joli jardin en contrebas. Après avoir pris ma commande, il s'éloigna et je sortis mon téléphone de mon sac. Je devais me faire livrer plus tard dans la matinée quelques meubles que j'avais achetés il y a quelques semaines. L'idée d'aménager ma nouvelle maison me remplit de joie. J'avais également prévu d'aller faire un tour dans quelques magasins pour acheter ce qu'il me manquait mais je voulais surtout prendre du temps pour moi cet après-midi. Le serveur revint m'apporter ma commande.

- Merci beaucoup, excusez-moi, est-ce que vous connaissez la région ?

- Oui, enfin je viens d'Aix-en-Provence mais je connais plutôt bien le coin, vous êtes ici en vacances ? Il me sourit

- Non, je viens de Paris, je suis arrivée hier, je loue une petite maison pas très loin du centre !

- C'est pas souvent que je croise des personnes qui quittent tout pour venir s'installer ici !

Il sourit et je lui proposai de s'asseoir un instant pour lui poser quelques questions concernant les différents lieux que je pourrais visiter. Après avoir poliment accepté, il s'assit et m'en cita quelques-uns en me racontant à chaque fois des petites anecdotes qu'il avait vécues avec sa femme et sa fille. La conversation était très agréable et j'en appris un peu plus sur lui. Il s'appelait Pierre et vivait ici avec sa femme, Daniela, depuis une vingtaine d'années. Leur fille, Marjorie, avait 26 ans et vivait à Antibes. J'appréciai énormément qu'il me raconte ces anecdotes, et je me rendis compte que cela faisait très plaisir de prendre le temps de parler à quelqu'un. Je lui confiai qu'à Paris, peu de gens prenaient ce temps-là. Tout le monde était toujours pressé. Ici, je découvrais un nouvel univers qui me semblait irréel. Cela faisait près d'une demi-heure que nous parlions, il finit par regarder sa montre.

- Bon, trêve de bavardages, je dois m'y remettre, mon collègue va pas tarder à arriver et s'il voit que je suis assis à papoter avec une cliente, il va me tirer les oreilles ! Il rigola et se leva. Reviens en fin d'après-midi si tu as le temps, je te paierai un coup, et ça te permettra de rencontrer quelques jeunes !

Je souris et le remerciai du fond du cœur. En effet, sa proposition me faisait extrêmement plaisir, d'autant plus que j'avais hâte de rencontrer de nouvelles personnes. Je sortis du café après l'avoir remercié à nouveau et m'en allai en direction de mon nouveau chez-moi. J'eu à peine le temps d'ouvrir un carton qu'on sonnait déjà à la porte. Le livreur me déposa les meubles que j'avais commandé : un canapé d'angle, un meuble de télévision ainsi que mon lit. Il m'informa que le reste de mes meubles allait être livré plus tard dans la semaine. J'allais enfin pouvoir déballer tout ça et faire un peu de rangement avant d'aller me promener l'après-midi. Après une heure à me prendre la tête pour monter le canapé, je capitulai et m'allongeai sur le parquet du salon. Je voulais que tout soit en ordre pour l'arrivée de mes parents la semaine prochaine. Je fus sortie de mes pensées par la sonnerie de mon téléphone.

- Coucou ma Lolo ? Alors, papa et maman m'ont dit que t'étais partie à l'aventure ?

Jules rigola à l'autre bout de la ligne.

- Oui, exactement, ils t'ont dit où j'étais ?

Mon grand frère habitait à un peu plus d'une heure d'ici, à Grasse. C'est aussi pour ça que j'avais choisi de venir m'installer ici.

- Bien évidemment ! Ils m'ont aussi raconté pour Ambre et toi... comment tu vas ?

- Bah... je crois que ça va, ça me fait tellement de bien de ne plus être dans le brouhaha de Paris, t'imagines pas !