Chapitre 16

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Kwabs - Walk / The Score - Higher

PDV de Bella

— Mais vous êtes complètement malade!

La voix de Jasiah se fit entendre à travers la porte suivis d'un coup de feu. Ni une ni deux j'enfonce la porte arme à la main. Jasiah était toujours sur le sofa complètement paniqué face à l'arme de Vargas pointée sur lui. Je ne lui laisse pas le temps de répliquer et lui tire dans la main afin de lui faire lâcher son arme.

— Qu'est-ce que vous attendez?! Cria t-il à ses hommes en se tenant le poignet. 

Une dizaine d'hommes débarquent derrière lui, tous armés. J'attrape la veste de Jasiah et le tire en arrière, renversant par la même occasion le canapé pour nous protéger des balles.

— Reste là, je m'occupe d'eux.

Il hocha simplement la tête, encore troublé par la tournure qu'avait pris la réunion.



— C'est ton téléphone qui sonne?

— Euh ou...oui.

Je continue de fouiller les corps des hommes à terre tandis que Jasiah décroche, toujours assis derrière le canapé. 

Vargas avait pris la fuite pendant que je m'occupais de ses hommes.

— Ari?! Qu'est-ce qu'il se passe?

À l'entente du surnom de sa soeur je tends l'oreille pour tenter de saisir la conversation.

— Parle moins vite je comprends pas ce que tu dis!

Je me relève et m'approche de Jasiah.

— Où es-tu?

Il se lève à son tour, il semble paniqué.

— Dans une librairie? Laquelle?

Il finit par baisser son téléphone qui était précédemment collé à son oreille.

— Bon sang elle a raccroché! Je crois qu'elle est en danger mais je-

— Suis-moi. Je sais où elle est.



— Toi tu restes dans cette ruelle.

— Hors de question! Ma soeur est en danger!

— Qu'est-ce que vous pouvez être agaçant toi et ta soeur, grogné-je.

Je sors une arme et lui tend.

— Tu vas me tuer?

— Prend la et ferme la. Tu restes ici et si on t'attaque défend toi.

J'entre finalement dans la librairie. Tout était sans dessus dessous et le silence régnait. Aucune lumière n'était allumée, plongeant le magasin dans une faible obscurité.

— Viens par ici ma douce. Nous ne te ferrons pas de mal.

C'était une voix d'homme qui venait du fond du magasin. Aucune réponse se fit entendre. Au moins elle a eu l'intelligence de pas répondre, pensé-je. Je traverse le magasin à pas de loup jusqu'à atteindre ma première cible. Une main couvrant une partie de son visage et l'autre le maintenant contre moi, je le laisse se vider de son air et le laisse tomber doucement derrière une étagère de livre. Je fais de même avec les autres hommes que je rencontre. J'étais sur le point de rejoindre le dernier mais je n'eus pas le temps puisqu'il attrapa Arizona et la prit en otage. Lui, pointant son arme sur la tempe d'Arizona et moi sur lui, il souriait.

— Je te conseille de lâcher ton arme ou je lui explose le crâne.

Je pourrais être assez rapide pour l'éliminer avant qu'il ne lui tire dessus mais c'était trop risqué. Alors je fis ce qu'il me dit. Il réceptionne l'arme que je viens de lui jeter avec son pied. Arizona ne bougeait pas, les yeux agrandis. Je voyais dans ces derniers qu'elle était tétanisée. Mais une chose que tout le monde devrait savoir c'est que dès l'instant où tu n'es plus armé, tu n'en es pas moins dangereux. Malheureusement, il ne semblait pas le savoir puisqu'il baissa légèrement sa garde. Sans attendre je saisis mon couteau et le lance dans sa direction. Il n'eut pas le temps de le voir venir, le couteau se logea dans sa tête. Il tomba à terre, relâchant Arizona. Des pas se font entendre mais avant même que je ne me retourne un coup de feu retentit. Un corps tomba à terre et derrière Arizona se tenait Jasiah, l'arme que je lui avais confié pointé devant lui. Et derrière moi, le corps d'un homme gisait au sol.

— Jasiah!

Arizona courut dans ses bras.

— Je t'avais pourtant dis de rester dans la ruelle, m'agacé-je.

— Désolé mais j'ai vu que vous étiez en danger.

— Je maitrisais la situation. Je n'avais pas besoin que tu interviennes.

— Il nous a sauvé la vie Bella.

— Peut-être mais dans l'immédiat c'est moi qui ait sauvé votre peau à tous les deux.

Elle quitta les bras de son frère pour me faire face.

— Et je vous en remercie Bella. Vraiment. Sans vous je ne serais peut-être pas ici à vous faire face.

— Nous sommes quitte alors.

Je la dépasse et sors du magasin sans me retourner. 

Body AssassinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant