CHAPITRE 11

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Dans l'obscurité de la nuit, les étoiles pleurent silencieusement la perte de ceux qui illuminent nos vies. ❀

ALESSIA

Cela fait maintenant deux semaines que je supporte Raffaele comme garde du corps, et je n'en peux plus. La communication entre nous est quasi inexistante, et lorsqu'on échange, cela ne mène à rien de constructif.

Chaque jour semble être un cycle répétitif de silences pesants et de regards froids. Malgré mes tentatives pour engager une conversation, Raffaele reste stoïque, concentré uniquement sur son rôle de protection

. Cette distance émotionnelle devient de plus en plus étouffante, et je me demande s'il vaut vraiment la peine d'avoir un garde du corps aussi distant.

Le fossé entre nous se creuse davantage chaque jour. Nos personnalités et nos attentes sont opposées, ce qui rend notre cohabitation encore plus insupportable. Chaque interaction est empreinte de tension et d'irritation, et il devient de plus en plus évident que nous ne pouvons tout simplement pas continuer ainsi.

Alors qu'une simple dispute aurait pu suffire à exprimer notre animosité mutuelle, les choses ont pris une tournure beaucoup plus sombre.

Hier soir, alors que je tentais de discuter avec lui pour comprendre son silence, il a soudainement perdu son calme. Ses mots étaient empreints de violence, et avant que je puisse réagir, il m'a poussé violemment contre le mur. La situation a rapidement dégénéré en une querelle violente. Nos cris résonnaient dans la pièce, et je réalise la véritable nature de Raffaele.

Je dois mettre fin à cette relation toxique avant qu'il ne soit trop tard. Malgré les précédentes embrouilles, j'avais toléré son comportement violent. Mais cette fois-ci, c'est la goutte de trop.

— Raffaele, il faut que je te parle, je dis, le cœur battant la chamade dans ma poitrine.

Il est absorbé par son téléphone, comme toujours, et ne daigne même pas me regarder.

—Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Répond-il sans même lever les yeux.

Je sens la frustration monter en moi.

— Ce qui s'est passé, hier soir ... C'était inacceptable, je ne peux plus tolérer ça, je commence, mais il me coupe la parole.

— Tu fais chier avec ça. On en a déjà parlé, lâche-moi avec tes caprices, OK ?

Je sens mes émotions bouillonner à l'intérieur de moi.

— Je crois que tu ne comprends pas bien les choses. Je refuse de vivre dans la peur à cause de toi, je ne te supporte plus et je vois bien que c'est aussi le cas pour toi depuis le jour où on s'est rencontrés, donc je pense qu'il est mieux pour nous deux qu'on arrête ce contrat et qu'on continue nos vies comme elles étaient avant.

Il lève enfin les yeux de son téléphone.

— Arrête de dramatiser. Tu sais très bien que tu ne peux pas mettre fin à ce contrat. C'est ton père qui décide, pas toi. Et tant que ton foutu père ne m'aura pas dit d'arrêter ce contrat, tu resteras ici avec moi que tu le veuilles ou non, et oui tu as raison je ne te supporte pas, donc maintenant dégage de mon chemin, j'ai autre chose à foutre, je ne te le dirais pas deux fois.

— C'est ridicule ! Je ne vais pas continuer à supporter ta négligence et ton attitude arrogante, c'est moi qui décide si je veux que tu partes, c'est ma maison de toute façon !

— Et moi, je ne vais pas laisser une petite princesse capricieuse décider de mon boulot. Tu n'as aucun pouvoir ici, et je ne me sacrifierai pas pour toi.

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