CHAPITRE 13

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Les souvenirs sont les ombres du passé, dansant silencieusement dans notre mémoire.






Raffaele

Je me tiens là, devant la porte massive de la résidence, mon doigt appuyant fermement sur la sonnette sans hésitation. Le son métallique de la sonnerie résonne à travers le quartier, mais aucune réponse ne vient. Je fronce les sourcils, l'irritation commençant à venir.

-Putain, elle me casse les couilles à m'appeler quand il faut pas, et maintenant que j'suis là  elle répond pas !

Je décide donc de l'appeler sur son téléphone, je compose son numéro, mon oreille collée au téléphone, mais tout ce que j'entends, c'est le bip incessant de l'appel en absence.

-Qu'est-ce qu'elle peut bien branler !

Je décide d'attendre, espérant qu'un voisin sortira bientôt pour que je puisse accéder au haul de la résidence, Chaque bruit me fait tourner la tête, chaque mouvement de porte me fait espérer, mais rien.

10 minutes passent,et rien.

20 minutes passent, et rien.

Enfin, la porte s'ouvre et un résident sort, me jetant un regard curieux. Il doit sûrement se demander ce que fout un mec tatoué de la tête au pied, habillé tout en noir dans une résidence de bourgeois à attendre devant la porte comme un con.

Alors que je monte les escaliers deux par deux, une boule d'énervement et d'inquiétude dans la gorge commence à venir.

Pourquoi elle ne répond pas? Ce n'est pas dans ses habitudes. Je commence à me dire que si elle m'a appelé autant de fois c'est qu'il y a sûrement une raison.

Une putain de raison.

J'arrive enfin devant ce foutu loft, la porte est grande ouverte. Mais un frisson me parcourt quand mes yeux discernent des marques sombres sur le sol. Je m'approche lentement, et ce que je découvre glace mon sang : des gouttes de sang éparpillées sur le sol.

La porte est grande ouverte et il y'a du putain de sang sur le sol.

-C'est quoi ce bordel.

Je décide de monter dans la chambre d'Alessia pour directement la trouver la bas et, mais elle n'est pas là.

Je vérifie chaque coin et recoin, en haut à la recherche de signes de vie. Le silence est oppressant, mes pas résonnent dans le vide.

J'appelle Alessia à plusieurs reprises mais elle ne répond pas.

-Alessia ?

...

-Alessia?

...

-ALESSIA ? !

...

Soudain, un bruit étouffé attire mon attention, provenant d'une des pièces en bas. Mon instinct de protection s'éveille en moi, me poussant à dévaler les escaliers et à me précipiter vers la source du bruit. J'entre dans la cuisine et ce que je vois me glace le sang.

Alessia est là, sur le sol recroquevillé sur elle-même et visiblement souffrante, dans une mare de sang avec le corps de Nelly à côté d'elle.

Une vague de rage m'envahit à la vue de son état, la colère pulsant dans mes veines alors que je réalise l'ampleur des dégâts.

Je m'agenouille à côté d'Alessia, mon cœur se serrant en la voyant dans cet état. Je parcours son corps pour trouver l'origine de cette mare de sang, mais je n'ai rien trouvé à part des hématomes sur son cou et quelques égratignures. Je comprends donc que tout ce sang vient de cette pauvre dame, Nelly.

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