Note : Cette fois, notre MJ avait décidé de nous confronter non pas à des mots, mais à une image. Avait-elle volontairement inclus la valise que j'avais imaginé lors du tout premier chapitre volontairement, je l'ignore. Mais replacer ma valise sur ce quai de gare n'a pas été aisé. ;)
Appoline s'approcha donc de la valise et entreprit d'ouvrir les deux boucles de métal doré qui la maintenait fermé. Ces quelques gestes accomplis, elle saisit les rabats de cuir et souleva le pan supérieur de la valise. Cela lui demanda plus d'efforts qu'elle ne s'y attendait. Elle en comprit toutefois rapidement la raison lorsqu'elle découvrit que la valise proposait deux compartiments qui étaient tous deux bien chargés. Bien, dans tous les sens du terme car outre le poids qui indiquait clairement qu'on avait déposé autant de choses que possible dans dans chacun des compartiments, on devinait aisément le soin qui avait été apporté pour ranger le tout le plus efficacement possible puisque, sous les sangles en cuir de la valise, on avait tendu deux étoffes de draps blancs pour maintenir soigneusement le contenu en place.
Léo ne put retenir un petit éclat de rire :
« On croirait ouvrir un colis de ma grand-mère ! » s'exclama-t-il avant d'expliquer : « Elle a toujours tellement peur que ça casse en cours de transport qu'elle multiplie les couches de cartons et d'emballage.
« Regarde ! il y a même le « petit mot » d'accompagnement, ajouta-t-il en tendant la main vers ce qui ressemblait à un morceau de papier.
Avec le consentement d'Apolline, qu'il prit soin in extremis d'obtenir, il se saisit de l'objet.
« C'est une photo ! » constata-t-il.
Apolline s'en saisit et, ensemble, ils se mirent à observer le cliché.
La photo présentait le portrait en pied d'une personne qui se tenait debout sur un quai de gare, Bien qu'elle ait été photographiée de dos, on pouvait deviner à la coupe de cheveux, à sa silhouette et à mollets recouverts d'un collant sombre, qu'il s'agissait probablement d'une femme. Vêtue d'un manteau beige resserré à la taille, elle a le regard fixé devant elle, droit vers la lumière qui inonde la gare depuis l'extrémité du quai. Sa main gauche est posée sur l'anse d'une valise à roulette grise. A sa droite, on peut voir une autre valise. Ancienne, en cuir brun, fermée à l'aide de lanière en cuir et de boucle en métal dorée...Dans un geste semi-conscient, Apolline vient caresser le cuir de la valise qui se tient à ses pieds. Pour elle, le doute n'est pas permis car la coïncidence serait trop énorme. La valise de la photo ne peut être que celle qu'elle a récupéré.
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La valise d'Alice
RomanceCe récit est né d'un défi littéraire. L'idée était, au départ d'écrire un texte court à partir d'un thème précis. Il s'agissait d'imaginer "un personnage qui vient d'hériter de la vieille maison de sa grand-mère. La maison a été vidée, les meubles...