Beyond the end (en réécriture)

Chapitre 12

Emma regarda autour d'elle. À gauche, à droite, tout était noir. Elle flottait au milieu d'un paysage sombre, d'un vide abyssal, semblant absorber toute lumière qui oserait s'y infiltrer. Où était-elle ? La jeune fille n'en avait aucune idée. Comment avait-elle atterri ici ? Sa mémoire lui faisait défaut. Elle se souvenait simplement qu'elle s'était rendue à Hiroshima pour accomplir une mission. Ensuite, tout était flou.

Une silhouette humaine sombre se tint alors devant elle. Cette masse semblait être faite d'ombre. Seuls ses yeux et son rictus était d'un blanc délavé. Celle-ci lui sourit d'un air narquois pendant de longues minutes, sans détourner le regard. Emma voulut s'enfuir mais ses jambes ne répondaient pas. Au bout d'une dizaine de minutes, la silhouette partit en fumée en un rien de temps, donnant l'impression qu'elle n'avait jamais existé, murmurant quelque chose d'inintelligible.

Soudain, c'était comme-ci tout se mettait à tourner autour de la jeune fille. Le paysage changea et bientôt, elle se trouvait devant une ville japonaise en parfait état. Celle-ci lui faisait penser à Tokyo bien qu'elle était totalement différente. En effet, la ville était divisée en 3 parties clairement délimitées par deux murs quasiment infranchissables, contrôlés par des gardes.

Le « quartier » de gauche était pour le moins... délabré. Diantre, plus aucun bâtiment ne tenait debout et les rues étaient dégoûtantes ! Une odeur pestilentielle fit grimacer Emma de dégoût. Une ambiance maussade régnait à cet endettement. Ses habitants semblaient avoir perdu toute raison de vivre. La partie centrale était à des années lumière de sa voisine. Tous les immeubles résidentiels étaient réparés, les rues propres, les lampadaires allumés et les habitants souriants. Il y régnait une sérénité évidente et une avidité tacite, en conclut Emma. Enfin, la partie de droite était entre les deux, ni trop délabrée, ni trop luxueuse, plus... banale, normale. Ce quartier gardait encore des séquelles de la catastrophe mais s'en était bien remis.

Finalement, un immense bâtiment en pierre se trouvait au milieu du quartier centrale qui portait l'inscription « Résistance ». Ce dôme gargantuesque possédait quatre entrées toutes gardées par des soldats lourdement armés. Ceux-ci portaient un uniforme militaire bien différent de celui de la résistance bien qu'il en gardait des similitudes. Ils étaient tous équipés d'un fusil dans leur dos et d'une épée dans son fourreau. Ils avaient aussi un pistolet bien plus évolué que les armes que maniait Carl. Il semblait tirer autre chose que de simples balles anti kishin.

Les territoires n'étaient pas partagés de manière égale. En effet le quartier central occupait plus de la moitié de la ville tandis que celui de droite en couvrait environ un quart. Ainsi, il ne restait qu'une minuscule zone pour la partie de gauche. Celle-ci était isolée par d'autres murs qui la coupaient des autres secteurs. Finalement, toute l'enceinte de la ville était entourée d'une clôture fortifiée gigantesque elle même pratiquement infranchissable.

De l'autre coté, des dizaines de kishins essayaient d'entrer. Ceux-ci étaient plus grand, mesurant pratiquement trois mètres. Leur corps était recouvert de longs poils gris épais à l'exception de leurs visages. Leurs orbites n'étaient pas vides. À la place ils contenaient des yeux rouges assoiffés de sang. Leurs griffes semblaient bien plus tranchantes que celles de leurs congénères. Ils avaient évolués. Emma eut alors un sentiment de déjà vu.

Soudain, la jeune fille se réveilla en sursaut dans une sorte d'hôpital comme celui où se trouvait Carl. Sa respiration était saccadée alors qu'elle suait à grosse goute, regardant autour d'elle pour comprendre la situation. À son chevet se trouvaient Thomas ainsi que « Le grincheux ». Des souvenirs de leur bataille précédente flashèrent alors dans sa tête. L'attaque, le sous-terrain, le kishin évolué tout lui semblait s'imbriquer parfaitement. Mais alors, une question lui vint à l'esprit, qu'elle posa à mi voix, son regard perdu dans le vide :