Feu & Glace- Draco Malfoy fanfiction

Chapitre 53 : Je n'ai pas besoin de rendez-vous, je vais juste y aller en seule

Je viens de découvrir le mot "Hiraeth" et c'est le plus beau mot que j'ai jamais rencontré. Cela signifie le mal du pays pour une maison dans laquelle vous ne pouvez pas retourner, ou une maison qui n'a jamais existé en premier lieu.

-Moi (l'auteur)

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Les semaines qui ont suivi n'ont pas été bouleversantes. J'ai formé une routine pour retrouver une vie un peu plus normale. Je me réveille, je prends une douche, je vais prendre mon petit-déjeuner, puis en cours, je passe du temps à la bibliothèque et je passe la plupart de mes nuits, du moins si mes devoirs le permettent, dans la salle commune avec mes amis.

Puisque Tracey et Blaise ont été une sorte de chose ces dernières semaines – je ne suis pas toujours pas certaine de ce qui se passe exactement et eux non plus – nous avons passé plus de temps avec lui et Theo. J'ai mal jugé Théo, il est en fait assez agréable à côtoyer, même s'il a toujours des opinions bien arrêtées avec lesquelles je ne suis pas d'accord la plupart du temps. Mais j'ai appris que garder mon opinion pour moi est la chose la plus intelligente à faire.

Draco n'est jamais dans la salle commune, donc je ne le vois pas souvent.

Je ne les plus suivis depuis cette fois-là. Il m'avait remarqué. Je sais que je n'en ai pas rêvé, car les jours d'après, il me fixait plus qu'avant, un regard complice dans les yeux. Je sais qu'il essayait de lire dans mes pensées, de savoir ce que je pensais de la situation, mais je ne le laisse pas savoir.

S'il veut savoir ce que je pense, il doit simplement me le demander, mais il ne le fait pas.

Et même si pendant ce moment, pendant cette phrase qu'il avait prononcée avant de partir ça avait transformé mon sang en glace, ça m'avait aussi rendu un peu heureuse intérieurement par la suite. Il m'a reconnu par le parfum des baies, pas des roses et de l'acajou.

Pourtant, il ne me parle pas, et moi non plus.

Chaque jour semble s'écouler exceptionnellement lentement, mais quand un mois s'est écoulé et que je regarde en arrière, c'est comme s'il s'était écoulé en un éclair. C'est peut-être parce qu'il n'y a pas beaucoup de jours mémorables à retenir.

"Léa, tu vas bien ?", demande Daphné, me sortant de mes pensées.

"Quoi ?", marmonnai-je, essayant de me concentrer sur ce qui se passe.

"Je sais que nous préparons une potion pour un sommeil sans rêves, mais tu n'es pas censé t'endormir, tu sais", rit-elle.

"Bien, désolé, j'ai eu un peu mal à la tête la nuit dernière, donc je n'ai pas bien dormi", mentis-je en relisant la recette. C'est vrai que je n'ai pas très bien dormi, mais pas à cause de maux de tête, je m'inquiète simplement trop.

"Il te manque, n'est-ce pas ?", demande Daphné en regardant Draco de l'autre côté de la pièce, qui ne semble pas non plus y prêter attention. Son regard est fixé sur quelque chose, un regard lointain dans ses yeux.

"C'est bon, je vais bien", dis-je, ne voulant pas me concentrer là-dessus. Je vais bien. J'ai mes amis pour me distraire et j'ai des bonnes notes. C'est tout simplement difficile de se contenter d'être « bien » après avoir expérimenté ce que l'on ressent en étant entièrement heureuse.

"Ça a l'air plutôt bien", dit Slughorn, semblant encore plus maladroit que d'habitude.

"Merci, monsieur", rayonne Daphné. Elle est vraiment douée en potions, meilleure que moi.