The Age Of Kings And Conquerors

Le Marteau des Anglais

Nous n'avons pas de chef. Le roi d'Écosse est décédé sans laisser d'héritier. La guerre se développe depuis le sud d'où Edouard Longshanks, le roi d'Angleterre, avare, est revenu victorieux de ses campagnes, pour partir à la conquête du pays de Galles et de la France. Tant que Longshanks convoitera l'Écosse, l'ombre de la crainte pèsera sur les Highlands.

Les Anglais comptent des milliers d'archers gallois, des centaines de chevaliers à cheval, et des douzaines d'armes de siège.

Nous, les Écossais, nous avons une foule de soldats inexpérimentés qui ne savent même pas marcher en ligne droite. Nous devons agir vite. Si nous voulons avoir des chances de résister, nous devons former une armée par tous les moyens possibles.

L'Écosse a enfin des soldats, malgré leur petit nombre. Mais si nous voulons repousser l'avidité d'Edouard Longshanks, nous aurons besoin de beaucoup d'autres recrues et surtout, il nous faudra remplir nos coffres d'or.

Ces vieilles pierres et ces chênes qui nous entourent baigneront bientôt dans le sang des écossais.

Selon le vieux dicton, une armée ne se bat pas le ventre creux. Mes hommes ont pratiqué l'agriculture et l'élevage pendant des siècles. Mais réunir suffisamment de nourriture pour affamer toute une armée est une autre histoire. Sans d'importantes restrictions, les maigres forces que nous avons réussi à mettre sur pied vont à nouveau s'effondrer.

Edouard Longshanks, en dépit de son grand discrédit, a démontré en Écosse, en Angleterre et en France que ses tactiques militaires étaient très efficaces, si ce n'est cruelles et impitoyables. C'est véritablement un ennemi à craindre. Les Anglais ont mis à sac la ville de Berwick-upon-Tweed.

Ne parlons pas de bataille! C'était un effroyable massacre.

Si nous n'organisons pas notre armée, nous en subirons beaucoup d'autres encore. Je souhaite que nous soyons prêts pour l'arrivée de Longshanks.

Dans les villages des Highlands, le bruit court sur des menaces d'escarmouche entre l'Écosse et l'Angleterre. Nous avons perdu la ville de Dunbar cette semaine. Les défenseurs écossais ont rompu les rangs et pris la fuite. L'armée des Anglais est plus importante et mieux entraînée. Pour rivaliser avec eux, nous allons avoir besoin de nouvelles recrues pour prendre la lance, l'épée, ou l'arc. De ces bergers, nous devons faire des soldats.

Maintenant que nos milices sont en poste sur la frontière, les Anglais ont réduit leurs raids. Mais contre l'armée de Longshanks, ce sera une autre histoire. Le cruel roi d'Angleterre n'a pas encore apporté ses fameux arcs. Nos milices ne peuvent pas nous mener plus loin. Nous allons avoir besoin d'armes plus sophistiquées.

Des rumeurs parviennent du sud à propos d'un géant à la tête des armées d'Écosse qui, de son immense épée, transperce la terre ainsi que les hommes et les chevaux. Si ce chevalier mythique parvient à contenir la progression des anglais, cela nous laissera du temps pour nous équiper des armes dont nous avons besoin. Nos forgerons sont déjà en train de fabriquer des épées et les artisans confectionnent des flèches et des carreaux d'arbalètes.

Longshanks a envahi, pris d'assaut et saccagé la ville de Perth. Pire encore, il s'est emparé de la légendaire Stone of Scone, et il s'est autoproclamé Roi d'Écosse. Si nous ne remportons pas de victoire lors d'une prochaine bataille, les armées écossaises seront trop démoralisées pour pouvoir mener le moindre combat. Si ce mythique géant écossais existe, j'espère qu'il va conduire ses troupes jusqu'à Stirling où nous livrerons notre prochaine bataille. Le temps des petites escarmouches est révolu. Nous nous préparons maintenant à faire la guerre.

Le traître, Longshanks, s'apprête à franchir le fleuve Forth et à menacer la ville de Stirling avec une troupe d'hommes d'armes, de cavalerie lourde et une multitude d'archers. Notre armée, récemment formée, marche vers le sud pour établir sa base et attaquer les Anglais avant qu'ils ne puissent rassembler leurs troupes.

Stirling a été notre première grande victoire. Quand nous occupions la côte, nous avons été avertis que le pont de Stirling était maîtrisé par une troupe d'écossais menée par le chevalier mythique dont on a tant parlé. Nous connaissons maintenant son nom: Sir William Wallace, le Marteau des anglais. Edouard Longshanks traite Wallace de traître et de criminel. Ce à quoi Sir William rétorque qu'il ne peut pas être un traître car il n'a jamais juré fidélité à un roi anglais.

Avec Wallace à la tête de nos armées, les hommes combattent avec une vigueur renouvelée. Qui sait? L'heure de la fin de nos malheurs a peut-être sonné.

Malgré tout, nos coffres se sont vidés pendant la Bataille de Stirling et nous devons à nouveau reconstituer nos économies avant de poursuivre vers le sud sur les terres occupées par les Anglais. Nous devons reconstruire un marché et établir des voies commerciales vers les villages des clans amis.

Les légendes locales parlent de reliques sacrées cachées au sud de Stirling. Si nous entrons en possession de ces objets, cela remontera bien le moral des Écossais. Avec les trois reliques, enfermés en lieu sûr dans les églises écossaises, les hommes murmurent que nous sommes bénis par les Dieux.

Notre armée a maintenant une chance alors que nous nous préparons au conflit final avec les Anglais. L'Écosse a ses propres archers et ses chevaliers avec lesquels aller au-devant de Longshanks. Nous marchons vers le sud, à Falkirk, où nous allons rencontrer l'armée de Sir William Wallace et préparer notre attaque alliée du château anglais.

Pour tenir les plaines marécageuses de Falkirk, la seule chose à faire est de construire un château et d'ériger le plus de remparts possible en peu de temps. Ces fortifications serviront à protéger notre camp pendant que nous fabriquerons des armes de siège pour assaillir le château anglais. Dès que le château sera terminé, Wallace a promis de rejoindre nos forces armées. Ensemble, nous attaquerons alors Longshanks et ses troupes anglaises.

Nous étions pratiquement certains de subir une défaite à Falkirk. Et pourtant, malgré la supériorité des archers anglais, quant à leur nombre et à leur portée, nous avons remporté la victoire. Après avoir démoli le château anglais, sur son emplacement, nous avons érigé un château écossais.

William Wallace nous a conduits sur le chemin de la victoire. Bien que ce ne soit qu'un homme il inspire de grands exploits chez les autres et nombreux sont les princes et seigneurs écossais ayant croisé le fer avec lui.

L'épée de Wallace est une pièce d'un mètre soixante, forgée, naturellement en Écosse.

Il a juré de continuer jusqu'à ce que son épée chatouille le cou d'Edouard Longshanks. Le combat n'est pas fini mais nous avons appris à faire la guerre. C'est au tour des anglais de connaître la peur.