Vous venez d'entendre l'histoire de Frédéric Barberousse? Vous avez intérêt à nous demander de la reprendre une deuxième fois. Et même une troisième. Vous voyez, c'est une grande histoire. D'ailleurs, tout ce qui touche à cet homme était grand.
Barberousse était un homme qui avait de grands appétits, de grandes ambitions, et une grande barbe rousse.
Mais la question, la question que vous vous posez, c'est: est-ce que cela suffit? Est-ce que la volonté d'un homme suffit à forger un empire?
Il n'y avait pas d'Empire Romain Chrétien à cette époque, mais rien qu'une multitude de cités qui se querellaient. Ces principautés, à la loyauté douteuse, étaient plus intéressées par une vague confédération que par un Empire unifié.
Quant à Barberousse, il pensait qu'il était Empereur par la volonté de Dieu, et il avait l'intention de redonner son ancienne gloire à l'Empire Romain Chrétien. Même si pour cela, il fallait écraser tous les princes germains.
Ils ont appelé Barberousse le fléau de l'Europe. Mais il excellait aussi bien en tant que diplomate qu'en tant que guerrier. Il n'a pas uni l'Allemagne simplement à la pointe de l'épée. Il a établi une série de codes de lois, connus sous le nom de Land Peaces. Il a soulagé la faim en fixant un prix officiel du blé après chaque moisson. Les provinces d'Allemagne sont rapidement devenues les provinces les plus riches et les plus puissantes d'Europe.
Le succès de l'Empire Romain Chrétien fut tel que ses frontières se sont rapidement étendues.
L'Empire était très florissant et sa population connaissait une croissance rapide. Les Germains ont abattu des forêts, asséché des marécages et assaini des terres. Cependant, il manquait toujours de l'espace.
En annexant à l'Empire l'immensité de la Pologne, les pressions aux frontières s'en trouveraient atténuées.
Pour s'occuper de la Pologne, Barberousse s'est adressé à l'un de ses plus puissants vassaux, Henri le Lion.
Henri était un puissant prince de Saxe et ses palais décadents dépassaient ceux de l'Empereur.
Henri le Lion avait juré fidélité à Barberousse, qui, de son côté, se demandait s'il ne voulait pas s'emparer de tout l'Empire pour lui seul. En ordonnant à Henri le Lion de l'aider à soumettre la Pologne, Barberousse voulait mettre à l'épreuve son serment d'alliance une fois pour toute.
Malgré qu'il ait juré fidélité à l'Empereur, Henri a une première fois trahi Barberousse. Il s'attendait à être traîné et écartelé, ce qui était le sort d'usage pour les traîtres à cette époque. Mais Barberousse a reconnu les potentialités d'une alliance forte et il lui a pardonné officiellement, à condition qu'Henri le Lion jure d'apporter son soutien à Barberousse à partir de maintenant. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Henri a accepté.
L'Allemagne a était unifiée et Henri le Lion était en paix.
Mais l'Empire Romain Chrétien n'était pas achevé. Se référant à Charlemagne, l'Empire revendiquait la possession de l'Italie et en particulier de Rome.
A Rome, le pape était fermement convaincu que l'Autorité suprême pour l'Empire était l'église et non l'Empereur. Incapable de convaincre le pape de se plier à sa manière de voir, Barberousse désigne son propre pape. Mais cela n'a pas suffi, le pape et l'antipape n'ayant pas tardé à s'excommunier réciproquement.
Finalement, Barberousse devait avoir à nouveau recours à la politique à la pointe d'une lance. Si le pape ne voulait pas entendre raisons, il céderait peut-être devant deux mille chevaliers germains affluents sur la péninsule italienne.
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The Age Of Kings And Conquerors
Historical FictionL' âge des conquêtes est arrivé. De nombreuses civilisations désirent conquérir de nouvelles terres, trouver de nouvelles ressources, et même de nouveaux alliés. Le temps de la paix est maintenant révolu. De nombreuses guerres éclatent partout dans...