En famille

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Buck se sentait comme un poisson dans l'eau dans la maison de sa mère.

Alors qu'il se tenait au milieu du jardin, entouré de la chaleur de sa famille et de l'arôme alléchant du barbecue dominicain, il ne pouvait s'empêcher de sourire. C'était là où il se sentait vraiment chez lui, où il pouvait être lui-même sans réserve, ni retenue.

Tout le monde s'était réuni autour de lui et son premier père d'adoption, Michael, avait lui-même fait le déplacement pour le voir et passer du temps avec lui.

Buck l'aimait bien.

Ils avaient partagé des années père/fils qu'il n'oublierait jamais. Et il était heureux que les choses se soient apaisés entre sa mère et lui. Michael était le père qu'il avait toujours connu même s'il était arrivé bien après lui dans la vie de sa mère.

Il avait passé également beaucoup de temps avec son frère à jouer aux jeux vidéos et avec sa jolie petite sœur, qui avait tellement grandit qu'il avait demandé discrètement à sa mère s'il devait commencer à enquêter sur les garçons, qui lui tournaient inévitablement autour.

Elle lui avait tapoté la joue, en lui disant à quel point il était un bon garçon.

Chimney essayait de paraitre cool, heureux de ne plus être sur le radar de grand-frère de Buck mais celui-ci aimait lui donner des sueurs froides, de temps en temps, en lui lançant son regard de tueur, comme l'appelait Maddie.

Maddie, qui avait été essentiellement adoptée par toute la famille Grant-Nash, comme si elle en avait toujours fait partie. Et Buck aimait contempler à quel point sa famille était parfaite, bien plus que ses deux pauvres géniteurs qui vivait toujours enterrés dans leur deuil, sans amour.

Hen et Karen roucoulaient avec Jee dans les bras et Buck aimait penser à quel point elles étaient parfaites, ensemble. Il enviait parfois leur couple. Il espérait toujours avoir la chance de vivre une histoire comme la leur.

À côté de lui, Eddie observait l'animation qui régnait autour d'eux.

Buck pouvait sentir le regard de son nouvel ami se poser régulièrement sur lui, mais il ne s'en souciait pas vraiment. Il était trop occupé à se laisser emporter par les souvenirs de son enfance, à raconter à Eddie des anecdotes sur les cascades qu'il avait faites, provoquant de sacrées frayeurs chez sa mère, dans ce même jardin, des éclats de rire résonnant dans l'air.

Puis, alors qu'ils se tenaient là, à savourer le moment présent, Eddie lui posa une question qui le ramena brusquement à la réalité.

– Ça fait combien de temps depuis la dernière fois que tu as assisté à un barbecue comme celui-ci ? demanda-t-il, un sourire curieux aux lèvres.

Buck haussa les épaules, un sentiment de nostalgie envahissant ses pensées.

Les barbecues en famille, ça faisait quelques années que Bobby faisait ça. En fait, il le faisait depuis qu'il s'était installé avec sa mère. Et Buck avait tout de suite adoré cette tradition. Mais même s'il savait qu'ils en faisaient assez souvent, ça faisait un moment qu'il n'avait pas pu lui-même y participer.

– Ça fait bien trop longtemps, admit-il avec un soupir. Entre les missions et les entraînements, je n'ai pas vraiment eu l'occasion de prendre du bon temps comme ça depuis... quelques années.

– Et maintenant ? demanda Eddie. Je veux dire, tu es en permission. Je présume que tu vas devoir y retourner à un moment.

– Ouais mais je ne sais pas trop quand pour l'instant. On m'a juste demandé de me tenir prêt.

– T'es en stand-by, comprit Eddie.

Buck hocha la tête, une lueur d'impatience dans le regard.

– Ouais, en attente d'une nouvelle mission, confirma-t-il. Ça peut durer deux jours comme deux mois, tu sais comment c'est.

– Pas vraiment, admit Eddie. Quand j'étais déployé, j'étais un simple soldat et mes permissions avait une date de fin avant même de commencer.

– Ouais, normalement les miennes aussi. Je sais quand je pars, jamais quand je reviens et toujours pour de courtes durées. Difficile de se construire une vie dans ces conditions.

– Tu n'as jamais songé à arrêter ?

– Jamais, rit-il. J'aime trop ce que je fais. J'ai l'impression d'être utile, de vraiment aider, de faire en sorte que tout le monde soit en sécurité. C'est stupide n'est-ce pas ?

– Pas du tout, le rassura Eddie avec douceur. C'est très louable au contraire.

– Ouais mais tout ça me manque. Être avec ma famille, m'en construire une... Tu sais ? Trouver quelqu'un avec qui faire ma vie...

Eddie acquiesça, comprenant que la nature imprévisible de son métier, était un frein à ses envies de fonder une famille. Puis, après un moment de silence, il reprit la parole, sa voix teintée d'une émotion inattendue.

– Qui voudrait d'une relation en pointillé, hein... ? railla-t-il.

– Moi, répondit Eddie instinctivement.

– C'était une question rhétorique, Eddie..., rit-il avant de se figer et de se tourner vers lui, les yeux écarquillés. Attends, tu as dit quoi ?

Eddie soupira et se réorienta vers lui de façon à lui faire face et à ne surtout pas se laisser distraire par toute l'agitation qui l'entourait.

– Et si on arrêtait de faire semblant ? reprit-il, son regard plongeant dans celui de Buck. Tu me plais et je crois que... je te plais ?

Un frisson d'excitation parcourut l'échine de Buck alors qu'il prenait pleinement conscience de ce que Eddie lui disait. Cette connexion entre eux, cette attirance mutuelle qu'ils avaient ressentie depuis le début, elle était réelle, palpable.

– Ouais, admit-il, un sourire timide étirant ses lèvres. Je te trouve incroyablement attirant, Eddie. Et aussi... super génial. Merde, t'es pompier quand même.

– Ce n'est pas ma seule qualité, j'espère, rit-il.

– Non, tu es aussi un super papa.

– Vraiment ?

– J'adore les enfants, lâcha-t-il en haussant les épaules comme si cette réponse était la seule possible.

– Et bien, je te trouve très sexy aussi, admit Eddie en rougissant. Et j'ai toujours eu un faible pour les militaires aux yeux bleus.

– Oh, alors je ne suis qu'un de plus sur la liste hein ? le taquina-t-il.

– En fait, tu serais le seul militaire de la liste, répliqua-t-il sur le même ton. Qu'est-ce que tu en penses ? demanda-t-il en reprenant son sérieux et ses yeux pleins d'espoirs faisait fondre le cœur de Buck.

Buck sentit son cœur battre la chamade alors qu'il envisageait cette possibilité.

Une relation avec Eddie, une vraie relation, c'était quelque chose qu'il n'aurait jamais cru possible, et pourtant, maintenant qu'il y pensait, cela semblait être la chose la plus naturelle du monde.

– Mais pour de vrai ? s'enquit-il. Je veux dire, je ne cherche pas vraiment un plan cul ou...

– Moi non plus, Buck, le coupa-t-il. Je veux du sérieux.

– Ouais mais je veux dire à chaque fois que je me précipite dans quelque chose, ça finit mal et..., commença-t-il, sa voix se brisant légèrement.

– Alors prenons notre temps, l'interrompit Eddie doucement, posant une main réconfortante sur son bras cherchant sa main pour entrecroiser leurs doigts. Prenons tout notre temps.

Buck se sentit submergé par un mélange d'émotions alors qu'il regardait Eddie avec reconnaissance. Peut-être que cette fois-ci, les choses seraient différentes. Peut-être que cette fois-ci, ils pourraient vraiment avoir une chance.

– Prenons notre temps, répéta-t-il, un sourire rêveur étirant ses lèvres.

Dans ce moment d'intimité partagée, Buck savait que quelque chose de spécial était en train de naître entre eux. Et quoi qu'il arrive, il était prêt à le découvrir, un pas à la fois, aux côtés de celui qui avait réussi à capturer son cœur.

9-1-1 - Cher Buck (AU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant