9-1-1 - Cher Buck (AU)

En route pour le meilleur

Eddie contemplait son mari avec un sourire tendre alors qu'ils roulaient en direction de la maison de son abuela.

Buck était assis à côté de lui, le regard fixé sur le paysage qui défilait par la fenêtre, un léger sourire accroché à ses lèvres. C'était un sourire qu'Eddie n'avait pas vu depuis longtemps, un sourire qui lui réchauffait le cœur et lui donnait l'espoir que tout irait mieux.

Le week-end chez son abuela était une surprise qu'Eddie avait préparée pour l'anniversaire de Buck.

Il voulait offrir à son mari un moment de détente et de bonheur, entouré de sa famille et de ses amis les plus proches. Il avait invité l'équipe de Buck à se joindre à eux, sachant que leur présence serait le meilleur cadeau qu'il puisse offrir à son mari.

Il se gara devant la maison, et Buck se tourna vers Eddie avec un éclat de joie dans les yeux. Ils furent accueillis chaleureusement par Isabel, qui les enveloppa dans ses bras avec affection. Eddie sentit le poids de ses soucis s'alléger un peu en étant entouré de l'amour de sa famille.

Athena le serra un long moment de son bras valide.

Buck se fondit dans l'étreinte et la relâcha à contre cœur. Il semblait la surveiller comme un faucon mais il se détendit finalement au milieu de ses amis. Elle dû même rappeler à tous les militaires présents de garder leurs jurons sous silence à cause de la présence des enfants.

Buck avait présenté Christopher comme étant son fils et celui-ci avait passé une partie de l'après-midi à raconter des anecdotes d'école captivant tout le monde, tout autant que Jee le faisait par sa mignonnerie.

La journée se déroula dans une atmosphère de joie et de camaraderie.

L'équipe de Buck était là, apportant avec eux une énergie contagieuse qui illuminait son visage. Eddie remarqua à quel point son mari semblait heureux, riant et plaisantant avec ses amis comme s'il n'avait pas de soucis au monde.

Pendant le dîner, Eddie remarqua que Buck semblait plus détendu que d'habitude.

Il lui lança un regard interrogateur, et Buck lui sourit en retour, lui faisant comprendre qu'il allait bien. Eddie se sentait soulagé de voir son mari retrouver un peu de sa légèreté, et il savoura chaque instant de bonheur qu'ils partageaient ensemble.

Plus tard dans la soirée, alors que la fête battait son plein, Eddie remarqua que Buck semblait reconnaissant, les yeux brillants d'émotion alors qu'il observait leurs amis s'amuser autour d'eux.

– Et donc tu es... ? demanda Lars à May.

– La petite sœur de Buck, lui affirma-t-il en passant et Lars se redressa et retourna vers ses camarades oubliant totalement l'existence de May.

– Super efficace, affirma Chimney. Je suis d'un coup beaucoup plus heureux qu'il soit l'oncle de ma fille. Ça sera efficace quand elle aura le même âge.

– Tu as le temps, lui rappela Eddie en récupérant des chips et de la limonade pour sa grand-mère.

– C'est ce qu'on croit mais on a à peine le temps de se retourner qu'ils sont déjà des adolescents.

Eddie ne put s'empêcher de rire en le regardant tenter en vain de récupérer sa fille, jusqu'à ce que celle-ci remplisse sa couche et Buck la lui rapporta, suivit par une odeur nauséabonde.

– Pas de doute, c'est ta fille, Chim, railla-t-il en la lui rendant. Oncle Buck te récupère dés que papa a fini son travail, ma princesse.

Il en profita pour venir lui voler un baiser et Eddie savoura cette simplicité.

Ils amenèrent bientôt un immense gâteau et Buck semblait aux anges. Il prit sa mère dans ses bras et Eddie enviait cet amour qu'il y avait entre eux. Lui-même n'avait pas cette chance avec ses parents. Ils avaient accepté le mariage en apparence mais continuaient de le critiquer sans en avoir l'air.

Temps qu'il ne disaient rien de négatif sur son couple devant Christopher, Eddie acceptait qu'ils continuent de se voir et de se parler et ils avaient apparemment assez de jugeote pour ne pas les dénigrer Buck ou lui en présence de leur petit-fils.

La nuit tomba et la fête prit fin, laissant place à un moment de calme et de réconfort.

Eddie et Buck se retrouvèrent allongés l'un contre l'autre dans leur lit, leurs corps se blottissant naturellement l'un contre l'autre. Eddie pouvait sentir la fatigue dans les muscles de Buck, le poids des épreuves qu'il avait traversées, mais il pouvait aussi sentir l'amour et la gratitude qui émanaient de lui.

Il se souvint des lettres que Buck lui avait remises, des mots sincères et émouvants qui avaient ouvert une fenêtre sur l'âme tourmentée de son mari.

Ces lettres l'avaient aidé à mieux comprendre ce que Buck traversait, à être plus efficace dans son soutien à sa guérison. Il était reconnaissant à Buck de lui avoir fait confiance avec ses sentiments les plus profonds, et il se promit de tout faire pour lui apporter le réconfort et le soutien dont il avait besoin.

Eddie les gardait soigneusement rangées dans une boite à chaussures dans le fond de son armoire, en hauteur pour que Christopher ne tombe pas dessus, au milieu de toute leur correspondance pendant qu'ils étaient séparés l'année précédente.

Il avait besoin de ces lettres pour le guider mais aussi pour s'assurer que tout était réel. Il avait Buck mais il était conscient qu'il avait faillit le perdre et il ne savait pas encore comment il allait pouvoir l'aider à se définir un nouvel objectif de vie.

Buck ne se posait pas encore la question mais maintenant qu'il était libéré de son service, il allait devoir trouver quoi faire de sa vie. Pour le moment, son mari se concentrait sur sa guérison mais l'inactivité risquait de le faire tomber en dépression.

Eddie voulait mieux pour lui.

Alors qu'ils se blottissaient l'un contre l'autre dans l'obscurité de leur chambre, Eddie sentit une vague de gratitude l'envahir. Il était reconnaissant d'avoir Buck à ses côtés, reconnaissant d'avoir la chance de partager sa vie avec quelqu'un d'aussi fort et aussi courageux.

– Merci, souffla Buck. Cette journée... J'en avais besoin.

– J'ai promis de tout faire pour te rendre heureux.

– Et tu y es presque arrivé, sourit-il.

– Presque ? s'étonna Eddie.

– C'est mon anniversaire et je n'ai pas encore eu mon cadeau.

– Tu as eu des dizaines de cadeaux, lui rappela-t-il.

– Mais je n'ai pas encore fait l'amour avec mon mari.

Eddie l'embrassa le faisant rouler sous lui avant de prendre appui sur ses coudes et de se détacher pour le regarder dans les yeux.

– Je t'aime Buck.

Buck frotta son érection contre la sienne avec un regard espiègle.

– Prouves-le ! lui ordonna-t-il.

Eddie fondit sur sa bouche, avant de marquer sa peau comme il le souhaitait, le faisant gémir d'anticipation. Puis, de la façon la plus douce et tendre, il lui fit l'amour comme jamais ils ne l'avaient fait auparavant.

Et alors qu'il s'endormait, bercé par la respiration régulière de son mari, il savait que, quoi qu'il advienne, ils surmonteraient tous les défis ensemble, main dans la main.