9-1-1 - Cher Buck (AU)

La mission

Buck resserra sa prise sur son arme, ses muscles tendus alors qu'il écoutait attentivement les ordres de son commandant lors du briefing. Ils étaient de retour au front, prêts à affronter les dangers qui les attendaient. Mais quelque chose dans l'air semblait différent aujourd'hui, une tension palpable qui flottait parmi les hommes.

– Bien avant de parler de la mission, nous avons fait une découverte, affirma le commandant d'une voix grave. Et c'est grave, messieurs, très grave. Quelqu'un parmi nous, ment et cache quelque chose d'important.

Un murmure se propagea parmi les hommes présents et Buck regarda autour de lui, se demandant de quoi parlait le commandant. Sachant qu'il y avait parfois des espions dans leurs rangs, ce genre d'annonce n'était jamais bonne et Buck se demandait qui parmi ses frères, parmi les hommes en qui il avait le plus confiance au monde pour protéger sa propre vie, qui parmi les amis qui l'avaient aidé à sortir Maddie des griffes de son tortionnaire, pourrait jouer double jeu.

– L'un d'entre vous, messieurs est un traitre, confirma le commandant. Un menteur qui ne partage pas toutes les informations sur lui.

Buck resserra sa prise sur son arme.

Il savait qu'il ne pourrait pas interroger le traitre parce qu'il n'avait pas le recul qu'il fallait pour ça. Pas qu'il soit naïf ou quoi que ce soit mais il avait du mal à voir le mal dans les gens qu'il aimait.

Il savait par contre qu'il serait mis à contribution pour traquer d'éventuels complices.

– Ça ne se fait pas entre frères d'armes, termina le commandant avec un sourire radoucit.

Le cœur de Buck manqua un battement alors que le regard du commandant s'arrêtait sur lui. Il venait de comprendre de ce dont il parlait. Il avait rectifié son formulaire en arrivant à la base, indiquant Eddie en contact d'urgence, en qualité d'époux.

Mais il ignorait que son comandant le saurait déjà.

Buck sentit la chaleur lui monter aux joues alors qu'il essayait de garder son calme, espérant que personne ne remarquerait son malaise. Mais alors, le commandant se tourna vers lui, un sourire bienveillant étirant ses lèvres.

– Félicitations, Buck, pour ton mariage. Je suis fier de toi.

Buck répondit avec un sourire crispé, conscient des regards curieux qui se posaient sur lui. Puis, un à un tous ses frères d'armes le félicitèrent et il fut enseveli sous une montagne de câlins.

Alors qu'ils se rendaient sur le terrain, Buck se fit chambrer par ses collègues, qui plaisantaient sur son soudain changement de statut matrimonial. Il répondit avec un sourire taquin, ses mots empreints de sarcasme pour dissimuler ses émotions.

– Notre petit Buck a grandi si vite, se moqua Mitchell, le vétéran de la bande. Il est marié maintenant.

– Et père, affirma Buck avec fierté.

– Putain, Buck, lâcha son équipier Lars Stevens. Comment tu arrives à fonder une famille en deux jours de perm ? T'es soit très doué, soit très fou.

– Peut-être un peu des deux, admit-il. Mais je suis surtout très heureux.

– Peut-être que je devrais écrire des lettres moi aussi, le taquina-t-il.

– Tu ne sais même pas écrire Stevens, affirma Casey, le second tireur d'élite du groupe. On veut voir des photos de ta famille, Buck.

– Plus tard, affirma le commandant en reprenant son sérieux. Concentrez-vous d'abord sur la mission.