𝐕𝐈𝐈- ˢⁱᶜᵏ ᵈᵃʸˢ/ʳᵉᶜᵒᵛᵉʳʸ

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Keiji se massa les tempes et, doucement, ouvrit les yeux. Sans ses lunettes, tout ce qu'il voyait était l'immense blancheur du plafond, illuminé par les quelques lampes jaunâtre. Si il tournait la tête il aurait vu le carrelage, tout aussi pâle, sur lequel marchaient des silhouettes couvertes de bleu.

Il récupéra sa monture sur la table de chevet en soupirant. Sa vision se fit immédiatement plus claire. Il étira ses doigts, puis les entremêla à ceux de son mari, allongé sur le lit à sa droite. Celui-ci cligna stupidement des yeux. Apparemment lui aussi venait de se réveiller.

« Tu es debout Kotaro, comment tu te sens ? »

Le silence se fit dans la chambre, Keiji laissa quelques secondes à son mari pour que son cerveau engourdi reçoive l'information et y réponde.
Lentement, un sourire s'afficha sur le visage de Bokuto et il guida son regard trouble vers lui, malgré ses pupilles brouillés par la fatigue, il y lut quand même tout l'amour du monde.

« Mmh... ça va je crois. Je me sens tout bizarre. »

Keiji pouffe de rire et passa une main dans les cheveux de Kotaro, qui ferma ses yeux pour mieux apprécier les douceurs.

« C'est normal mon cœur, tu es sous anesthésie.

- Oh... ça explique que je sois tout mou. J'ai l'impression que ma bouche est en pâte à pain. »

Akaashi laissa échapper un second éclat de rire devant l'air mi-confus mi-concentré de sa moitié. Kotaro ouvrit ses yeux pour lui lancer un regard fier.

« Dire qu'il y a 3 jours on était à Hawaï...

- On était dans l'avion plutôt. »

Ce fut à Kotaro de rire quand il se souvint du visage dépité de Keiji à chaque secousse sur le vol retour. Akaashi ne rit pas, il avait vraiment crut mourir plusieurs fois.

Hawaï avait été la parfaite destination de leurs vacances, ils y avaient passé deux superbes semaines où il avaient visités les villages, marché sur les reliefs de l'île et lezardé sur la plage. Ils savaient la destination très touristique, mais ils avaient fait leur possible pour que leurs vacances soient le plus dépaysantes possible. Ils avaient mangé dans les plus petits restaurants de la plus petite rue, ils avaient visité seulement quelques monuments où endroits intéressants, sinon ils avaient majoritairement marché, dans les forêts, les ruelles ou sur le sable. C'était ce qui avait condamné Kotaro.

Ils n'avaient fait que se balader sur la plage après avoir dégusté un poisson copieux, Bokuto avait shooté dans un cailloux dépassant du sable. Le cailloux n'avait pas bougé, par contre Kotaro s'était effondré, l'orteil en angle droit. Le reste du séjour, le champion avait répété un million de fois que tout allait bien, alors que Keiji voyait parfaitement la couleur violacée de son pied. Il avait dut attendre d'atterrir au Japon pour forcer son époux à rentrer dans l'hôpital le plus proche.

Le verdict avait été clair, non seulement son os était cassé, mais ses terminaisons nerveuses avaient aussi cédé. Direction le bloc opératoire.

« Il va bien mon pied ?

- Oui ne t'inquiète pas, avec un peu de rééducation tu seras comme neuf.

- Je pourrais sauter et faire mes super beaux smash ?

- Oui mon cœur, tu restera toujours mon champion. »

Keiji se redressa de sa chaise et appuya ses deux coudes sur le lit, une de ses mains s'amusant toujours avec les cheveux de son mari. Kotaro lui lança un regard heureux, Keiji rougit.

Bokuto avait toujours été un grand fanas de volley, et pour ce sport il était prêt à se casser une jambe. Il s'était déjà luxé l'épaule droite, foulé deux fois la cheville du même côté, tordu le poignet gauche et cassé trois doigts. En bref Kotaro se mettait minable, et même si il venait à s'exposer une phalange, Keiji pouvait être sur qu'il attendrait la fin du match pour s'en préoccuper. Il remerciait le ciel d'être présent à ses cotés car, sans Akaashi, Kotaro se serait sûrement déjà rompu le cou pour la chose la plus stupide du monde. Et en voyant son époux allongé ainsi, si faible sur son lit, il se rappelait à quel point il n'aimait vraiment pas le voir ainsi. Il paraissait si fatigué et lent, tout le contraire du joyeux compagnon qui le suivait depuis 8 ans.

➪ 𝐋𝐀 𝐍𝐔𝐈𝐓 𝐃𝐄𝐒 𝐓𝐄𝐌𝐏𝐒 ☁︎ | ᵇᵒᵏᵘᵃᵏᵃOù les histoires vivent. Découvrez maintenant