Bokuto Kotaro était toujours un homme enjoué, ses lèvres étaient perpétuellement courbées en un joli sourire qui contaminait bien souvent son entourage. Il avait les cheveux gris, plus court, le visage clair mais les yeux jaune et chaleureux comme le soleil. Son corps était naturellement bien bâti, surtout bien entretenu à coup d'entraînements que tous auraient qualifiés de sévères, à ce jour ils l'étaient encore plus. Pourtant, il n'était pas raide, il était même plutot souple. Sa taille était tout à fait respectable, même admirable maintenant qu'il avait prit les centimètres qui lui manquaient, et sa carrure impressionnante, même pour un sportif professionnel. Sa peau était lisse, sèche sur les coude et rêche aux paumes. Il avait un teint pâle, mais ses mains étaient toujours rouges.
Kotaro n'avait qu'une vraie passion : le volley, il en avait fait son métier. Il avait beau sourire et animer ses proches, il n'était jamais aussi rayonnant qu'en jouant un match. Tout les jours, il s'entraînait avec la passion d'un damné, suivait les tactiques et frappait les balles. Quand il se mettait à jouer, c'était comme si son corps entier entrait en harmonie avec l'univers.
Lorsqu'il suivait la balle des yeux et qu'elle arrivait de son côté de terrain, il avait l'impression qu'elle lui était entièrement destinée ; il allait la chercher en courant puis sautait, les muscles bandés, il armait le bras et la balle venait se loger au creux de sa main comme si elle y avait toujours été. Il entendait le bruit singulier de la balle heurtant le parquet ciré, et les picotements qui faisaient vibrer sa main n'étaient que la récompense de sa belle frappe. Alors il se retournait vers son équipe et criait de joie, son équipe criait aussi. Il n'embrassait plus son passeur à ce jour, ça le dégouterait profondément.Et cette sensation qui naissait au creux de son ventre en ces instants là, il ne les ressentait nul part ailleurs. La victoire le grisait, la défaite le poussait à s'améliorer. Il n'était jamais mieux qu'au volley.
Kotaro partageait sa vie avec Akaashi Keiji, son mari. Plus jeune d'un an, un peu moins grand que Kotaro maintenant. Il avait des yeux bleus, calmes comme l'eau d'un lac, couvert par des montures noires et fines qui relevaient la délicatesse de son visage. Ses cheveux sombres formaient de jolies boucles sur sa nuque que Kotaro aimait bien caresser. Son corps était mince mais sportif et sa peau légèrement plus sombre que celle de son époux. Lui aussi l'avait lisse, mais rêche sur les paumes. Ses mains à lui n'étaient pas rouges. Akaashi ne frappait aucune balle, il ne passait plus non plus, sauf quand son amant le poussait à jouer avec lui par nostalgie.
Aujourd'hui, le visage d'Akaashi Keiji était un peu moins délicat qu'hier, et ça faisait énormément rire Kotaro.
« Détend toi, mon Keiji, ça va bien se passer je te jure !
- Tu m'as déjà juré que tu ne ferais plus de bruit au réveil, pourtant tu tape dans les murs du salon chaque matin. Je ne te crois plus, menteur. » grinca Keiji.
Kotaro attrapa la main crispée de son mari et y entremela ses doigts. Keiji ne lâchait pas des yeux le siège devant lui, essayant tant bien que mal d'ignorer les secousses de l'avion. Il ne jeta même pas un regard au hublot et ferma les paupières en soufflant, il ne les rouvrit que lorsque Kotaro agita quelque chose devant son visage.
« Regarde mon cœur ! Tu te souviens ? »
Ce qu'Akaashi avait désormais sous les yeux était Fuku-chan, une adorable peluche blanche que Kotaro lui avait offert lorsqu'ils étaient encore au lycée.
Aujourd'hui, Kotaro était mort de honte au souvenir de la manière dont il lui avait offert. Le soir de cette saint Valentin là, il y avait 7 ans, Kotaro trainait dans Tokyo, paniqué parce que son seul cadeau était une boite de chocolat fondu et son sourire de vainqueur. Il regardait dans la vitrine des magasins, à la recherche de n'importe quoi. Il était ressortit d'une des boutiques avec deux peluches blanches identiques en formes de chouettes.
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➪ 𝐋𝐀 𝐍𝐔𝐈𝐓 𝐃𝐄𝐒 𝐓𝐄𝐌𝐏𝐒 ☁︎ | ᵇᵒᵏᵘᵃᵏᵃ
FanficIls se connaissaient du fond de l'âme, alors le jour où ils s'étaient rencontrés, au premier entraînement de volley du lycée Fukurodani, ce fut comme si leur cœur savait déjà. Basé sur le bokuakaweek de 2021