L'érable

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L'érable, ses bras à la cime des cieux,
Frémit de tout son tronc au souffle d'Eole ;
Il respirait, tranquille, chéri des dieux,
Ses terres pures respiraient en chorale.

L'érable, planté dans le paradis perdu,
Rougit à la vue des badauds et flâneurs
S'enroulant dans les châles rouges du
Vieillard aux bras noués, attendant son heure.

L'érable, bien heureux de ne pas être un Homme,
— Il préférait encore la compagnie des ours —
Écoutait, sage, les plaintes dans son royaume,

De ses visiteurs, étrangers à leur espèce,
— Du moins c'est ce qu'ils se plaisaient à chanter, las —
L'érable en venait à lâcher des larmes rousses.

[ 8 mai 2024 ]

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