Je t'avais prévenu

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- Bonjour, que puis-je faire pour vous ? interrogea Stiles avec un doux sourire.

Quand il ne reçut aucune réponse, il fronça les sourcils. Les autres personnes dans la file d'attente commençaient à s'impatienter, il pouvait le dire à leurs murmures légèrement grossiers.

- Si vous n'avez pas encore choisi, vous pouvez vous décaler et je reviendrai vers vous plus tard, dit Stiles.

- Non, j'ai choisi, je voudrais un... éclair au chocolat.

Le jeune homme se figea quand il reconnut la voix. Elle appartenait à quelqu'un à qui il n'avait plus parlé depuis des années.

- Dépêchez-vous, il y en a qui travaillent ! maugréa une femme plus loin dans la file d'attente.

- Cela fera 2.50€ s'il vous plait.

Il prépara l'éclair, qu'il mit dans une boîte et tendit au client.

- Bonne journée.

- Stiles.

- Bonjour, que puis-je faire pour vous ? demanda Stiles au prochain client.

- J'aimerais une chocolatine et un croissant s'il vous plait, commanda une femme.

- Tout de suite !

- Stiles, il faut qu'on parle.

- Excusez-moi monsieur, mais je suis en plein travail. Vous gênez les autres personnes.

- Ne fais pas comme si tu ne me connaissais pas. Pas après tout ce qu'on a vécu ensemble.

Stiles tendit les pâtisseries à la femme avec un sourire et lui fit payer. Avant qu'il ne puisse s'adresser à la prochaine personne dans la file, on lui agrippa fermement le bras.

- Stiles.

- Lâche-moi putain !

En essayant de se dégager, Stiles percuta le comptoir et fit tomber ses lunettes teintées. Ses yeux furent alors exposés au grand jour, remplissant la boulangerie d'un silence lourd. Même la poigne sur son bras se desserra jusqu'à complètement disparaitre.

- Tes yeux... ils sont...

- Abîmés, c'est tout. Je n'ai rien à te dire Derek, répéta Stiles. Alors va-t-en.

Cette fois-ci l'homme écouta et s'enfuit de la boulangerie.

***

Une semaine plus tard le jeune homme reçut la visite d'une autre connaissance de son passé, ce qui ne lui fit pas plaisir du tout. Evidemment, il s'agissait d'un Hale, parce qui d'autre pouvait être aussi insistant ? Il venait de servir son dernier client et s'apprêtait à fermer quand la cloche avait retenti, lui annonçant l'arrivée d'une personne.

- Je suis désolé, mais je vais fermer. Il faudra revenir demain.

- Je ne veux pas commander, déclara une jeune femme.

Il eut plus de mal à identifier la voix, mais il finit par reconnaître Cora. La jeune femme s'appuya contre le comptoir avec assurance comme si elle possédait l'endroit.

- Derek a dit que tu ne voulais pas lui parler. Pourquoi ?

Stiles ne répondit pas. Il se dirigea vers l'arrière-salle dans laquelle il préparait ses pâtisseries. Cora le suivit sans demander la permission, bien décidée à ne pas lâcher le morceau.

- Tu es parti sans un mot. Pourquoi ?

- Parce que je suis un adulte et que je fais ce que je veux. Je n'ai pas de comptes à rendre.

Os SterekOù les histoires vivent. Découvrez maintenant