Chapitre 24

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Après deux tentatives infructueuses, Alonzo parvint enfin à joindre son ami de la Roumanie.

- Da ! 1

- Cela fait un certain temps que j'essaie de te joindre Octavian!

- Tient tiens, ne serait-ce pas mon peintre préféré?

- En personne !

- Que me vaut l'honneur de cette délicate attention? J'imagine que ce n'est sûrement pas pour me parler de thé que tu mappellles ?

- Du tout pas mais pour d'autres choses beaucoup plus importantes qui pourraient t'intéresser.

- Vas-y je t'écoute.

- Il s'agit d'un trafique qui est interdit sur mes terres; le trafique d'organe plus précisément. Celui ou celle qui est à la tête de réseau monter il y a seulement un mois en Italie s'amuse à kidnapper des jeunes personnes afin de les tuer en Roumanie pour revendre leurs organes un peu partout dans le monde. Je te mets sur le coup car je doute que tu sois au courant de ce genre chose; à moins que ça ne soit toi qui supervise ce trafique.

L'homme à l'autre bout de combiné ria très fort.

- Tu sais ce que j'aime chez toi, tu es franc et direct. Tu ne te caches pas derrières des façades farfelues pour obtenir ce que tu veux. Tu y vas haut la main.

Alonzo se contenta d'acquiescer.

- Pour répondre à ta question, j'ai eu vent de ce genre de pratique ici en Roumanie. Mais tu sais, je traite avec les dealers de drogue et je suis dans le trafique d'arme à feu un peu comme toi. Le organes c'est pas trop mon truc. Cette affaire d'organe a été cité dans les journeaux roumain il y a seulement une semaine de cela. Je vais essayer de me renseigner beacoup plus sur le sujet afin de donner un coup de main à mon vieil ami.

- Je t'en remercie Octavian. Et je suis disons soulagé que tu ne fasses pas partie de ces gens.

- Comme je te l'ai dit, les organes c'est pas du tout mon trucs.

- Bien, tiens moi au courant des éventuelles découvertes.

- Compte sur moi Prietenul meu! 2

Après avoir raccroché, Alonzo poussa un soupir. Cette affaire devenait de plus en plus sérieuse. Mais il ne devait en aucun cas négliger sa belle tornade. Aussi, il mit de côté ses tourments et monta se reposer dans sa chambre car il avait hâte d'être à demain.

~

La nuit était fraîche, la mer n'était pas trop calme. Une légère brise faisait sa ronde nocturne sous le chant des oiseaux du crépuscule.

La vieille maison au bord de la mer était fermée à cette heure. Personne n'aurait pu penser qu'à l'intérieur, il régnait une ambiance des plus déplaisante.

Le vieil homme était assis de force sur une vielle chaise en paille. Les pauvres meubles qui étaient présents dans la pièce n'étaient pas en très bon état. Yakuska regarda l'intérieur avec un dégoût bien visible sur ses traits fins.

- Allons Pietro, je te croyais plus intelligent que ça.

-Je ne fais plus ce genre d'affaire depuis un bail. Rétorqua ce dernier fermement.

- Tu veux dire depuis que signore Bartolozzi a pris ses grands airs et a éliminé les cartels qui nuisaient à son épanouissement? Je trouve que c'est de l'égoïsme pur.

- Ne tente pas le diable Niccolò !

- Comment le saurait-il? S'enquit Yakuska avec son éternel air méprisant.

- Cet homme a l'œil et le flaire. Si vous voulez un conseil, mieux vaut faire votre pratique hors du sol italien. Conseilla Pietro en regardant la femme.

Niccolò éclata de rire.

- Comment le saura t'il vraiment? Il n'a le temps que pour cette école d'art fait pour les misérables !

Pietro ne répondit rien, se contentant d'observer autour de lui.

- Alors pour faire simple, nous aurons besoin de tes compétences afin de nous permettre d'introduire notre affaire par ici, dans ce coin isolé et perdu. Je doute que tu refuses de nous rendre service.

Le vieil lança un regard dénué d'expression à Niccolò. Le poids des dernières années lui avaient rendu amère. Il attendait sa mort en vivant de la pêche. Parfois il se souvenait du bon vieux temps, à l'époque où il régnait au côté de son ami Alfieri. Ils étaient vu comme des rois. Certains pensaient même qu'ils auraient le contrôle de l'Italie dans pas longtemps. Mais dans leur entêtement et leur folie de grandeur ils avaient oublié Alonzo, ce jeune garçon qui autrefois calme s'était transformé en monstre et ceci à cause de la bêtise d'Alfieri.

Pietro Conti avait été choqué par la découverte des affaires secrètes de son ami Alfieri. Il s'était vite retiré de la bande et avait choisit de vivre de manière recluse. De toute façon il savait qu'il était surveillé par les hommes d'Alonzo. Mais étant donné qu'il était devenu vieux et l'ombre de lui même, la garde avait baissé. Mais il ne se faisait pas d'illusion pour autant. Ce que Niccolò refusait de comprendre !

Ce dernier croyait que le chef de la mafia italienne était un imbécile qui passait son temps entre deux pinceaux.

Pietro leur explica à contre cœur comment ça marchait par ici, à quelle heure les contrôles se faisaient et qui il fallait surveiller. Il les mis en garde à plusieurs reprises concernant la dangerosité d'une telle décision de vouloir mettre sur pied un business aussi dangereux ici à Milan, qui plus est la ville résidente de l'homme le plus craint de la mafia mondiale.

Le vieil homme avait connu Alonzo dans le temps et le connaissait toujours. Derrière ses airs enjoués se cachait en réalité un homme blessé convertit en monstre qui n'hésitait pas à éliminer ses ennemis de la plus barbare des manières. Si Alonzo acceptait qu'il ait des bordels sur ses terres, il ne tolérait en aucun cas la traite des blanches ou la traite négrière. Les filles qui travaillent dans les bordels devaient être  consentente. Quant au trafique, de dure règles avaient été établie et Pietro avait dû replier et prendre un autre chemin. Et surtout il voulait éviter à tout pris que certains secrets qu'il tentait d'emporter avec lui ne fusse égaré afin d'arriver vers des oreilles curieuses.

- Dès demain nous commencerons à inspecter la zone pour voir comment on procédera. Et vous, vous serez ici pour nous guider. On se fera passer pour des touristes venu visiter Milan. Déclara Yakuska avec assurance.

Pietro se contenta d'hausser les épaules.

Une heure plus tard on le laissa enfin respirer. Cependant, il était tiré entre l'envie de garder cette étrange et désagréable visite pour lui et le désire de rapporter les faits au patron. Oui, il lui devait bien ça car il ne l'avait pas éliminée froidement il y a de cela quelques années.



Roumain=français

1- Da = Oui
2- Prietenul meu = mon ami

IL PITORE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant