- Chapitre IX -

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Musique : Skyfall, Adèle

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Musique : Skyfall, Adèle

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| KYLE |

Les heures de route se sont enchaînées les unes après les autres. Je n'avais pas de jet à disposition et on m'aurait posé des questions si je transportais Lilith dans mes bras jusqu'à un aéroport. Le tranquillisant fait encore effet et je l'ai allongé sur la banquette arrière avant de partir pour New York. Le trajet a duré plus de dix heures et je suis épuisée malgré les poses que j'ai prises pour ne pas m'endormir au volant. Le café est un bon carburant dès à présent.

Le "colis" est encore inconscient sur la banquette arrière, comme une belle au bois dormant. Nous sommes arrivés à destination il y a moins de vingt minutes et j'en ai profité pour fumer une cigarette. Je ne suis pas accro à la nicotine mais il m'arrive de fumer de temps en temps. Je m'étire de tout mon long et m'appuie sur le capot de la voiture.

Il commence à faire froid en ces nuits d'automne et la brise soulève les mèches de mes cheveux. Je passe ma main dans mes cheveux pour les remettre en place avant d'écraser le mégot de ma cigarette sous ma chaussure. Je retourne dans la voiture pour prendre mon blouson en cuir que j'enfile rapidement sans le refermer. Je me dirige vers l'arrière de la voiture pour récupérer ma Démone. Je l'attrape avec délicatesse en plaçant mes mains sous ses genoux et dans le bas de son dos. Sa tête est calée sur mon torse qui se soulève au rythme de ma respiration calme. De la buée sort de ma bouche quand je me rends en direction du lieu où je suis attendu.

Une immense demeure se dresse face à moi. Sa façade est couverte de vieilles pierres noircies par le temps et de plantes grimpantes la rendant légèrement plus vivante. Malgré les marques noires elle garde un certain charme d'antan. Les fenêtres hautes de plusieurs mètres donnent une impression de grandeur à la maison et les dizaines de voitures de luxe garées devant, exposent la fortune de notre hôte. Ou devrais-je dire de mon patron, qui a toujours eu une tendance à se vanter de ce qu'il possède.

Une fois la grande double porte franchie, j'observe le hall d'entrée. Haut de plusieurs mètres, le plafond est plein de moulures et un grand lustre en cristal y trône fièrement, éclairant de milliers d'étincelles l'endroit. Malgré le fait que je me rende très souvent ici, chaque fois que je passe le seuil de cette porte en bois massif, je contemple l'architecture. L'extérieur paraît vieux avec ses pierres noircies mais l'intérieur est très moderne contrairement à ce que l'on pourrait penser.

Le long du couloir principal, de magnifiques lustres en cristal - plus petits que celui de l'entrée - pendent du plafond et la décoration est très épurée pour laisser circuler la lumière qu'ils propagent. Quelques meubles sont placés ça et là, tous  agrémentés de vase contenant des roses, rouges, la plupart du temps.

Une fois ma contemplation terminée, je me dirige directement vers son bureau. Je monte les escaliers et entre dans la pièce sans frapper.

— Tu es en retard, me réprimande-t-il.

OBSIDIA [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant