- Chapitre III -

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Musique : You Can Be The Boss, Lana Del Rey

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Musique : You Can Be The Boss, Lana Del Rey

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| LILITH |

La pluie battant contre mes carreaux, je me retourne dans mon lit, dos à ceux-ci, avant de prendre un oreiller, de le placer sur ma tête et de crier un bon coup dedans. Pour couronner le tout et renforcer ma mauvaise humeur, la sonnerie stridente de mon réveil fini de m'achever. Je me saisis brutalement de mon téléphone que je jette à travers la pièce sans me préoccuper des dégats que je pourrais faire.

Après un long soupir, je me décide à sortir de mon lit douillet avant de rapidement passer faire ma toilette et me préparer. Une robe rouge fendue sur ma cuisse gauche, mes escarpins Louboutin et une touche de rouge à lèvre et je suis prête à aller courir pour régler cette histoire de territoire.

Je me dirige vers le garage avant de décider quelle voiture je vais bien pouvoir prendre. Je jette mon dévolu sur une Audi R8 et m'installe derrière le volant sans perdre de temps. Après trente bonnes minutes de route, j'arrête la voiture à l'orée de la forêt et me pose sur le capot avant d'attendre mon rival. Une BMW M8 compétition coupé entre dans mon champ de vision et je me laisse glisser sur le sol, mes escarpins s'enfonçant légèrement dans l'herbe encore humide.

La pluie a cessé depuis peu mais le soleil n'est pas décidé à se lever, ni même à pointer le bout de son nez. Le conducteur de la magnifique BMW M8 compétition coupé que je rêverai bien d'ajouter à ma collection s'approche de moi, me toisant de toute sa hauteur. Ce grossier personnages doit avoir minimum quinze ans de plus que moi et ressemble à un gros porc. Son haleine putride me fait froncer le nez et lorsqu'il constate que c'est contre une femme qu'il va devoir se "battre" un rire gras - comme sa personne - sort de sa bouche.

— Alors comme ça, c'est sa pute que Grey m'envoie... Intéress...

Je ne le laisse pas finir sa phrase, en lui écrasant le pied avec mon escarpin et en lui donnant un coup dans les parties intimes. Une fois ceci fait, je pose ma main sur sa nuque avant de précipiter sa tête sur le capot de ma caisse. Son nez émet un craquement qui indique qu'il vient d'exploser. Je râle pour la forme car il a laissé son sang souiller ma carrosserie. Sans plus de cérémonie je me dirige du côté conducteur, m'installe et fait vrombir le moteur. Le pied sur la pédale d'accélérateur, je démarre en trombe et m'insère sur la route sans attendre que l'autre connard soit prêt.

Le vrombissement de nos moteurs est le seul bruit perceptible à des kilomètres à la ronde. Le goudron de la route - plutôt usé dû au passage du temps - est séparé en deux par une ligne jaune, qui délimite la file de droite de celle de gauche. À ma droite, une paroi de roches monte en hauteur tandis que sur ma gauche, la forêt s'étend à perte de vue.

Complètement submergé par l'adrénaline, je monte rapidement en pression et accélère, dérapant légèrement dans les virages. Derrière moi, mon rival me colle au train et ne va pas vouloir me lâcher d'une semelle.

OBSIDIA [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant