- Chapitre XXXXIV -

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Musique : Fourth of July, Sufjan Stevens

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Musique : Fourth of July, Sufjan Stevens


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| KYLE |


Mes carreaux fendent l'air à mesure que j'avance à la suite de Lilith qui ne se préoccupe pas des mercenaires qui la charge. Ils sortent de partout et j'ai l'impression qu'il sont toujours de plus en plus nombreux. Les carreaux vont bientôt me manquer et je dois finir les derniers mercenaires avec mon poignard.

Lilith se glisse dans l'entrebâillement de la porte menant à la salle d'entraînement tandis que le dernier corps tombe dans la mare de sang sur le sol. J'arrache chaque carreaux du corps des victimes, histoire qu'elles se vident de leur sang, mais surtout pour les remettre dans ce qui me sert de carquois et avoir mes munitions à portée de main.

Une fois mon arme rechargée, je descends à mon tour en direction de la salle d'entraînement, toujours aux aguets. Mon sang pulse dans mon crâne et mes doigts sont contractés autour de la gâchette de mon arbalète.

Après avoir tourné deux fois à droite puis une fois à gauche, je vois Lilith dans l'encadrement de la porte. Sa tête est tourné vers le mur des armes et mes yeux suivent son mouvement. Des armes ont disparues. Plusieurs.

Comprenant ce qu'il se passe dans la tête de ma démone je m'approche d'elle et passe ma main le long de son dos dans un geste qui se veut réconfortant. Elle sursaute à mon contact avant de se détendre lorsque ses yeux émeraude se posent sur moi.

Reprenant ses esprits, Lilith avance dans la salle pour voir de plus près ce que sa mère a pris. Une seule arme à feu manque tandis que toutes sortes de poignards ont disparu.

- Ma mère n'utilise pas d'armes à feu sauf en cas d'urgence. Elle trouve cela trop barbare et dit que c'est un travail de brute. Elle préfère tuer et découper la chair de manière plus distinguée avec ses poignards, m'expliques t-elle.

D'un hochement de tête j'acquiesce. Me dirigeant de nouveau vers les armes à feu, je me saisit d'un carquois rempli de flèches que je cassent en leurs bouts avant de les mettre avec les carreaux qu'il me reste. Je lance ensuite à Lilith des recharges pour ses Glocks, qu'elle récupère avant de les ranger dans les différentes poches prévues à cet effet sur sa combinaison noire.

Pendant quelques secondes, mes yeux se perdent sur sa silhouette. Ses cheveux de jais sont remontés en un vulgaire chignon qui met en valeur son visage. Sa combinaison quant à elle lui sied à merveille et épouse parfaitement son corps. Les bottes noires qu'elle porte remontent jusqu'à ses genoux lui donnant un air fin et élancé. Elle a l'allure d'une déesse. Sa bouche s'étire dans un sourire lorsqu'elle remarque que je l'observe. Le coin de mes lèvres fait de même et pendant quelques instants, le temps semble comme, suspendu.

Mais la réalité nous rattrape brutalement lorsque nos oreillettes grésillent. Portant ma main à celle-ci, j'entends Connor nous dire qu'il n'y a rien à signaler au rez de chaussée. Je leur donne rendez-vous au premier étage que nous n'avons pas tout à fait fini de fouiller. Malgré mes réticences à repartir et briser définitivement ce court moment de répis, je suis Lilith qui refait le chemin inverse.

OBSIDIA [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant